Chapitre XV : "Informations Capitales"
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Chapitre XV : "Informations Capitales"
Hélas, il est parfois compliqué de concevoir une chose qui appartient à un domaine que je ne connais absolument pas... Mais je peux donner des idées, et Elise a le don d'en faire de l'art. Nous réfléchissons à plusieurs types d'engins pouvant sauver cette entreprise de la faillite causée par le Président.
- Et un nouveau type de Zeppelin? Lançais-je. Si on lui met différents équipements offensifs et qu'on blinde l'armature?
- Blinder un Zeppelin? Demande Elise. Jamais, cela ne volerait pas. Et un Zeppelin est déjà bien assez lent ainsi. Le temps des montgolfières porteuses de soldats est révolu, désormais ce genre de chose n'est qu'une cible géante pour nos Lamellés.
- Et nos Lamellés, comment les améliorer?
- Ils sont déjà très avancés pour nos technologies, impossible de..
- Dans ce cas il suffit d'améliorer nos technologies ! Il ne faut pas se limiter à ce que l'on sait, il faut penser plus loin !
- Et à quoi penses-tu?
- Un Lamellé ne possédant qu'une seule paire d'ailes?
- Quoi? Et comment diable veux tu que l'engin vole?
- Hmmm... Mais cela réduirait le cout de fabrique, ou alors cela déplacerait du poids autre part, comme..
- Comme en carburant ou en blindage...! Et pourquoi ne pas...
Elle s'arrête. Quelque chose ne va pas. L'ascenseur n'a pourtant pas été appelé.
- Isaac, peux-tu juste m'aider à ouvrir ce tiroir? Demande Elise. Il est coincé depuis hier, mais si on tire ensemble, cela devrait aller.
- Pas de... Problème?
Je me met près du tiroir, Elise se rapproche de mon oreille.
- Retiens ta respiration, s'il te plait, murmure-t-elle.
Sans poser de question, j'obéis sans vraiment comprendre pourquoi. Au bout de plusieurs secondes, elle me fait signe que c'est bon.
- Qu'y a-t-il? Demandais-je.
- Bien, bien, reprend Elise. Pour une fois, il semblerait que quelqu'un ait utilisé l'escalier.
- Pardon? Il n'y a personne, Elise.
- Oh, ça, c'est ce que tu crois... Mets toi face au couloir, vite. Prépare tes flammes.
J'obéis. Je met mon poing devant, il s'enflamme. Si besoin, je brûle tout le couloir.
- Qui que vous soyez, vous avez plutôt intérêt à vous montrez, lance Elise. J'entend votre respiration. Marcher pieds nus supprime le bruit assourdissant des chaussures, mais votre peau frotte quand même le sol. Je peux presque entendre votre battement de cœur.
- A qui parles-tu, Elise?
- A la personne qui a trois secondes pour se montrer avant qu'on brûle ce couloir.
Contre toute attente... Une femme se rend visible. Un T-shirt, pantalon... Mais pieds nus. Incroyable. Comment savait-elle?
- Impressive, lance l'intrue. Very impressive.
- Oh, une Eskhamnienne, réalise Elise. Brûle tout.
- Wait. I'm not here to hurt you.
- On dirait bien que si.
- Actually, i'm here to help. I didn't know if you'd cooperate. Maybe we can do it peacefully?
- Que voulez vous? Demandais-je.
- As i said, i'm here to help. We're not allies with Echil, but we're againt Eskhamn. Nixon's enterprise will be needed. Ask about the President's financial support for his election. He'll let you be.
- Tu fait partie de ces terroristes qui ont attaqué la capitale ! Réalise Elise.
- Cut the bullshit, only this motherfucker wanted to do this, we only wanted the president. I couldn't help, but if i were near him, he would have been dead way sooner.
- Une minute, comment savez vous que le Président nous met une pression financière? Demandais-je.
Pas de réponses... Elle ne veut pas en dire plus. Cette femme se rend de nouveau invisible puis s'échappe par les escaliers. Elise m'indique qu'elle est bien partie. Cette intervention a soulevée plusieurs questions... Mais l'une d'elles peut être posée maintenant.
- Tu... Es donc une Divergente? Demandais-je. Tu as une sorte de... Super Ouïe?
- . . .
- . . .
- Oui, répond Elise. Mais je ne l'utilise pas tout le temps.
Je réfléchis... Bon sang, c'est comme ça qu'elle sait quand quelqu'un va prendre l'ascenseur. C'est ainsi qu'elle savait que des militaires arrivaient ! C'est pour cela que Nixon ne sort jamais de son bureau, il lui suffit de parler pour qu'elle entende, où qu'il soit ! Ce don est absolument incroyable, elle peut écouter ce qu'elle veut.
(Du coté d'Arya, pointant son arme au scientifique qui a cru être débarrassé d'elle.)
- Ecoute moi bien, connard... Ton chien de garde est mort, et il m'a bien chauffée, alors je te le demanderais qu'une seule fois. C'est quoi ce putain de délire ?! Demande Arya.
- I-It's a new prototype of weapon, just like what you're doing, but better !
- Ce sont des êtres Humains, pas des armes !!
- The day they found themselves gifted with such power, they became weapons to this world, you can't change that !
- C'est quoi, ça ?!
Elle lui montre les seringues... Il comprend aussitôt comment Arya s'est débarrassée de leur arme.
- . . . I won't talk, termine-t-il.
- Alors tu m'es inutile ! Assène Arya avant de lui tirer une balle en pleine tête.
Hélas, le bruit risque bel et bien de confirmer sa présence dans ce secteur. Arya ne traine pas, elle fonce vers l'entrée qu'elle avait empruntée et parvient à sortir discrètement... Les soldats ont fait demi-tour après avoir entendu les coups de feu, ils n'ont donc pas pu atteindre son Lamellé... Elle s'y dirige avec la plus grande des précautions. Elle ne peut se permettre de faire le moindre bruit.
(Loin de là, au calme, dans une association de maraichage pour Divergents...)
Marcus est mentalement épuisé... Trop de choux de Brukseils. Les prendre. Les éplucher. Les déposer. Peser. Faire les sachets. Au bout d'une semaine, ils arrivent vers la moitié de ce qu'ils ont récolté. Seulement la moitié. Marcus profite d'une brouette pleine à mettre au compost... Une fois là-bas, il la déverse lentement, et d'une façon fatiguée. Il prend le temps de souffler... Evelynn se tient à un arbre, tête à l'envers, juste à coté.
- Nom de dieu ! Lance Marcus, surpris. Tu m'as fait peur ! Dis, ça te prend souvent de te suspendre à une branche, la tête à l'envers?
Elle répond d'une manière bien singulière... En pointant quelque chose du doigt, au loin. Marcus tourne sa tête... Un rat se tient debout, immobile, en observant le compost.
- Erk. Un rat. T'étais pas sensée les choper ou les tuer?
Elle répond en langage des signes.
- Deux heures? Tu veux me faire croire que ce rat nous observe depuis deux heures? Attends... TU observes ce rat depuis deux heures ?!
Elle explique qu'il se comporte bizarrement. Il veut retourner dans le compost, mais il se force à observer les maraichers dans leur travail.
- Je me fiche qu'il soit bizarre ou non, Evelynn, c'est un rat. Hhh... Voyons voir si je suis un bon lanceur de couteau !
Evelynn l'arrête... Puis descend de sa branche en expliquant qu'elle s'en charge. Elle se rapproche lentement du rat, qui ne réagit pas vraiment... Puis prend une lente inspiration.
- Stop, chuchote-t-elle du mieux qu'elle peut.
L'aptitude fait son effet, une puissante rafale sonore envoie valser le rat et une bonne partie du compost. Le bureau de Caden voit sa fenêtre fissurée et des feuilles de poireaux ainsi que des déchets de choux de Brukseils décorer son toit.
- C'était... Pas vraiment nécessaire, explique Marcus.
Elle lui répond que cela faisait du bien.
(Loin de là, à la Capitale d'Echil, dans le Bureau Présidentiel...)
Vivienne ramène plusieurs documents au Président Abbot. Hélas, il fait bien en sorte à ce qu'elle soit débordée.
- J'ai rapporté tout les documents rassemblant les finances de l'année précédente, explique Vivienne, que voulez vous que j'en fasse?
- Lisez tout, ordonne le Président.
- C'est une blague?
- Loin de là ! Vous avez comme Aptitude d'avoir une mémoire exceptionnelle, je me trompe? Mémorisez tout et nous passerons ensuite aux finances de cette année. Je veux voir si nous avons diminuée ou augmentée notre trésorerie.
- Vous n'avez pas de comptables, ou un ministre des finances?
- Ils ont des choses bien plus importantes à faire.
- Ils se prenaient un café quand je suis partie chercher les premiers documents, et ils y étaient encore quand je suis allée chercher les derniers...
- Mettez vous au travail.
Vivienne s'assoit sur sa chaise... Puis observe l'immense tas de feuilles qui l'attend. Dans les journaux, le Président est "venu à la rescousse des Divergents et a offert un poste de haute importance à l'une d'elles". . . Vivienne se contente de prendre la première feuille qui vient, puis commence sa lecture.
(Deux jours plus tard, au bureau du lieutenant Clericot)
Le Lieutenant observe des documents très attentivement... Des schémas d'un nouveau type de Lamellé... Plus dangereux que jamais... Sa main se rapproche de sa radio personnelle. Au même moment, Arya ouvre la porte sans même toquer !
- Lieutenant, on a un problème ! Lance-t-elle.
- Bon sang, vous auriez pu frapper, réplique le Lieutenant. J'ai bientôt un rendez vous, qu'y a-t-il?
- La base. Elle est remplie d'Eskhamniens ! Le Lieutenant Fowler est soit un traitre, soit un incompétent qui n'a jamais demandé de nouvelles de son secteur !
- Nom de Dieu, j'en étais sûr !
Quelqu'un d'autre arrive, le visage fatigué.
- Un problème? Demande-t-il. J'ai rendez-vous, vous vouliez me voir?
- Eum, oui, explique le Lieutenant Clericot. Malheureusement, cela devra attendre. Le Lieutenant Fowler est sans doute un Traitre. Je ne sais pas qui d'autre il a sous sa botte, alors vous devrez aller l'appréhender vous même. S'il tente de résister, vous savez quoi faire.
- Nous deux? Mais...
- C'est un ordre. Essayez de l'amener ici en voiture. Arya, nous parlerons en détail de votre découverte plus tard, pour l'instant il faut empêcher Fowler de faire plus de dégâts.
- Bien, Lieutenant ! Réplique Arya.
Le soldat à la mine fatiguée semble mécontent, mais Arya associe cela à du sérieux, ce qui convient à la situation.
- Tu veux peut-être un café, avant de partir? Demande Arya. Tu as l'air crevé, et la route sera peut-être longue. Au fait, c'est quoi, ton nom?
- . . . Oui. Oui, un café, pourquoi pas, réplique le soldat. J'ai un peu de mal à dormir avec tout ce qu'il se passe, en ce moment. Je m'appelle Baptiste, et toi?
- Arya. Un café et en route, il ne faut pas trainer, il est peut-être déjà au courant...
- Pas de soucis, de toute façon je me débrouille avec mon arme. Résister serait une erreur.
Arya et Baptiste montent dans la voiture la plus proche puis partent aussitôt pour rendre visite au Lieutenant Fowler. Les communications, la base contrôlée par l'ennemi... Il aura à répondre de beaucoup de choses. Après leur départ, le Lieutenant Clericot observe sa radio personnelle. Il se lève et ferme la porte de son bureau avant de revenir l'activer.
- Tu me reçois? Demande-t-il.
- Oui, répond une voix féminine.
- Va le chercher. Après la découverte de la base, ils vont vouloir s'en prendre à lui.
- Bon sang, ça me prendre un semaine.
- Tu as quatre jours. Et attention au féminin, ça pourrait te griller. Tu as de la chance, il n'y a personne dans mon bureau.
Le Lieutenant éteint sa radio... Puis réfléchit à ce qu'il va bientôt devoir faire.
(Au même moment, dans une base sous-terraine d'Eskhamn.)
Deux scientifiques avancent, l'un à coté de l'autre, vers une chambre fermée à double tour. L'un d'eux l'ouvre...
- There is an opportunity for you ! Lance un scientifique.
- Will I be useful? Demande l'adolescente dans sa chambre.
- Yes. Yes indeed. The enemy's army is gaining ground. Go push them back. We'll escort you where we need you. Show them that they have something to fear.
- I will.
L'adolescente se lève puis les accompagne. Elle referme la lourde porte en métal par sa simple pensée. Le métal est présent sur tout champ de bataille qui se respecte. Malheureusement, cela va se retourner contre l'armée d'Echil, qui a eu le malheur de trop prendre l'avantage.