Peut-être plus encore que Léonard de Vinci, Blaise Pascal est l’archétype du génie universel. C’est un grand esprit scientifique. Et la littérature en profite : en plus des qualités de précision et de clarté que l’on trouve dans son écriture, il se démarque par sa capacité à dégager l’essentiel dans tout problème qu’il se pose. De là l’extraordinaire efficacité de son style, d’un dessin impeccable, débarrassé de toutes les complications et ornementations traditionnellement associées à  la rhétorique.
Pascal a une autre originalité. Il aborde les questions littéraires en terme de communication. Il a vraiment fait œuvre de publicitaire pour vendre sa machine à calculer. Il a parfaitement mis en scène ses expériences sur la pression atmosphérique. Les jansénistes ont fait appel à lui comme à un communicant, pour faire basculer l’opinion publique en leur faveur. Dans les Pensées, Pascal cherche avant tout à ouvrir les yeux de son lecteur sur la réelle condition humaine, et non à faire quelque chose de joli ou de plaisant. Et comment mieux frapper les esprits qu’en employant à la fois la rigueur du raisonnement, la vigueur d’une image, la concision dans l’expression ? La poésie viendra par surcroît, et comme involontairement : "Le silence éternel de ces espaces infinis m’effraye."

Le plat ou la boisson

Whisky japonais.

Le climat

Nuit étoilée.

La citation à savourer

« Le passé et le présent sont nos moyens ; le seul avenir est notre fin. Ainsi nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre, et, nous disposant toujours à être heureux, il est inévitable que nous ne le soyons jamais. »

Pensées

Pour approfondir : Blaise Pascal, sur Littératurefrançaise.net