

Le journal d'une jeune gendarme
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Le journal d'une jeune gendarme
Gasparine ne savait pas par où commencer. Son stylo restait suspendu au dessus de la page blanche de son carnet…
Mon très cher journal,
Aujourd’hui j’ai fait quelque chose de difficile. Je redoutais vraiment d’accomplir cette mission. Pourtant, mon binôme était un officier expérimenté. Dis moi cher journal, comment aurais tu fais toi ? Comment aurais tu annoncé à une mère que son fils est soupçonné d’un quadruple meurtre ? Cela fait seulement trois semaine que je suis affectée à la brigade, seulement trois semaines que j’ai fêté ma sortie de l’école de gendarmerie.
Lorsque nous sommes arrivés au domicile de cette dame, j’avais la boule au ventre. Et pour couronner le tout, le Commandant avait insisté sur un point : je devais prendre la parole ! Nous avons sonné, puis toqué à la porte. Une vieille dame est apparue à la porte-fenêtre, puis nous a ouvert. Elle était un peu voutée et avait l’air fatiguée. Elle a tout de suite compris qu’on venait pour lui annoncer une mauvaise nouvelle concernant son fils…. Normal, elle en a qu’un. Mais je crois qu’elle ne s’attendait pas à ce qu’on l’accuse de meurtre, non pardon, d’un quadruple meurtre.
Pour le défendre, elle a commencé par nous parler de son enfance difficile. L’absence du père et les moqueries des camarades de classe. C’était un petit garçon tout chétif, plus petit que la moyenne. Il s’est bien rattrapé sur la taille. Puis elle nous a dit qu’il ne pouvait pas être coupable, qu’elle ne l’avait pas élevé comme ça. Elle insistait :
– Ça ne peut pas être lui, vous comprenez !
Et elle nous expliqua qu’elle qui lui avait tout appris. Pour arriver à vivre seule et réussir à l'élever “correctement”, elle lui avait montré comment faire. Mais quatre en même temps…
– Car c’est en même temps, n’est ce pas, nous avait-elle demandé ?
Nous avons acquiescé, intrigués de connaître la suite et de savoir où elle voulait en venir.
Quand il était jeune, elle lui avait tout appris. Mais elle n’avait jamais tué, ou peut-être mais elle ne s’en souvenait pas. Sa mémoire lui faisait un peu défaut…
Elle attirait des hommes aisés et les dépouillait. Et elle a terminé par “Mais jamais, oh grand jamais, je ne l’ai fait avec plusieurs victimes à la fois. Trop dangereux”.
Puis elle s’est levée comme si de rien n’était et a préparé un thé. Nous nous sommes regardés, mon collègue et moi, ne sachant pas comment réagir. Tu imagines, mon cher journal ? Elle venait de nous avouer des crimes, ses propres crimes !
Nous sommes rentrés à la gendarmerie pour faire notre rapport.
Les faits qu’elle nous a révélé sont prescrits depuis longtemps. Il n’y aura donc pas de suite.
Le charmant commissaire affirme que ce garçon n’est pas le meurtrier que nous recherchons. Mais à mon avis, avec les antécédents familiaux de sa mère, il est loin d’être inoffensif !
Illustrations générées par IA

