Pourquoi être plus productif ne résoudra pas vos problèmes ?
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Pourquoi être plus productif ne résoudra pas vos problèmes ?
Notre société valorise l'action au détriment de la pensée.
L'injonction à la productivité touche tous les milieux.
Depuis 3 ans que j'écris sur Internet, j'estime avoir beaucoup produit.
J'ai écrit :
- un livre,
- un ebook,
- 195 réponses sur Quora,
- 100 articles de blog
- 21 Newsletters
Pourtant, je suis encore loin, très loin des auteurs du web qui m'inspire :
Nicolas Cole, David Perrel ou encore Mark Manson.
Je sais que c'est grâce à cette abondance que j'ai amélioré ma plume.
Ce n'est pas seulement une intuition.
Un professeur de poterie a mené une étude aux résultats surprenants.
Il a divisé sa classe en deux :
- un groupe était noté sur la quantité de travail produit,
- un groupe sur la qualité
Le premier groupe a produit une quantité impressionnante de pots (+150)
Le second groupe un seul pot.
L'oeuvre la plus réussie a été produite par le groupe classé pour la quantité.
J'ai analysé le parcours de Picasso, Dali, Marguerite Duras, Balzac, Sia et Lady Gaga.
Leur point commun ?
Une production abondante et quelques oeuvres mémorables.
Peut-on pour autant conclure que la quantité mène à la qualité ?
Des contre-exemples sont légion sur Internet.
Si on prend le SEO - les gagnants sont ceux inondent le web d'articles bourrés de mots-clés.
Ce ne sont pas forcément ceux qui écrivent des articles de qualité.
On peut espérer que la tendance s'inverse avec la main invisible du marché.
Mais pour le moment, c'est loin d'être le cas.
Sur le web produire énormément donne de la visibilité.
Statistiquement, plus on écrit de contenu, plus on a de chance d'accéder à la viralité.
Je l'ai constaté.
Sur 195 réponses, 3 sont devenues "virales".
Une a fait décoller mon compte avec 100 000 vues.
Pour autant, la viralité n'a rien changé à ma vie.
J'ai réalisé que le but n'était pas de chercher la viralité mais la constance.
Chaque post, chaque article, chaque commentaire élargit mon empreinte numérique.
Écrire du contenu est un formidable véhicule à sérendipité.
Mon contenu m'a ouvert la porte de milieu dont j'ignorais l'existence.
Pourtant, la quantité ne suffit jamais.
Mon enjeu en tant qu'auteur du web est de :
-> produire le maximum de contenu sans diminuer la qualité de la plume ni la force des idées.
Or, les idées se cultivent.
On doit leur laisser du temps de grandir et d'acquérir leur force.
C'est pour cela que j'ai deux modes de fonctionnement :
- j'ai beaucoup d'articles non achevés. Ils ne sont pas mûrs pour être exposées. Je dois effectuer davantage de recherche. ll me faut du temps pour me forger une opinion. L'accouchement est douloureux.
- j'écris tous les jours des réflexions ou des analyses de situations que j'ai vécues. Ici je n'ai pas besoin d'effectuer des recherches. Mon écriture est beaucoup plus spontanée.
Je consacre tous les jours du temps pour écrire.
Je suis convaincue que le processus compte plus que le résultat.
Cela me rapproche du but : écrire, expérimenter et échanger.
Il ne faut pas chercher le productivisme, mais le "créativisme".
Le productivisme se concentre sur l'optimisation des ressources afin d'obtenir un résultat quantifiable.
Le créativisme se concentre sur l'articulation des ressources pour obtenir une émotion désirable.
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