Vivre selon les 4 saisons
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Vivre selon les 4 saisons
Et si l’automne était le temps du lâcher-prise, de la célébration, du compostage de projets ?
Qu'est-ce que cela donnerait si nous vivions au rythme des saisons ?
Lors d’une résidence Contes à Rendre, organisée par Maxime de Beauchesne au printemps 2021, nous avons travaillé nos croyances sur l’entreprise. Un exercice m’a particulièrement marqué, celui des saisons. Nous avons écouté les 4 saisons de Vivaldi, l’une après l’autre, conversant sur ce que nous évoquait chacune. Nous nous posions la question de ce que serait une entreprise qui vit au rythme des saisons ?
Voici quelques éléments qui ont cheminé depuis, inspirés de l’observation de la nature
❄️ L’hiver, c’est la saison de l’hibernation, du repos, de l’activité qui sommeille tout en entretenant les liens souterrains. Pour nous, ce pourrait être le temps des récits, des rêves et des visions coconstruites pour préparer le nouveau cycle.
🌱 Le printemps, c’est la saison de l’effort du vivant. Naître et (sur)vivre requiert diversité et entraide. C’est la saison des couleurs, de l’émerveillement. Pour nous, ce pourrait être le temps de la mise en mouvement, de l’expérimentation au service de nos visions.
🌻 L’été, c’est la saison de la puissance déployée, la nature offre ses pleines capacités, elle incarne sa nécessité d’être. Pour nous, ce pourrait être le moment de donner le meilleur de nous-mêmes, focalisant notre énergie sur les projets qui comptent le plus.
🍂 L’automne, c’est la fin d’un cycle, c’est la saison de la mort qui donne la vie, par le compost qui fertilise des sols, les feuilles rendent leurs nutriments aux racines pour préparer l’hiver. Pour nous, cela pourrait être le temps de ralentir, de contempler et de célébrer ce qui a été accompli, les succès comme les ratés ou les mises de côté.
Je reste sur une interrogation.
Pourquoi nous, les Occidentaux, nous reposons-nous en été pour relancer la machine à fond en automne, quand le nature se prépare au repos ? Pourquoi ne prenons-nous pas de longues vacances en hiver pour prendre de la hauteur sur nos vies et nos aspirations ?
Ces questions pourraient expliquer la séparation que j’ai utilisée entre Nature et Nous (Culture) lors de la présentation des saisons…
Il y a des pistes pour comprendre cette séparation dans le conte philosophique Ishmael de Daniel Quinn, que m'a également fait découvrir Maxime.
De mon côté, je termine un cycle, je me rends compte pour la 1re fois que je me suis rapproché des saisons pour rythmer mon activité.
Après un hiver à imaginer (nouvelle d’anticipation sur mes rêves, nouvelle de vision sur les Farouches, affinage du système politique de Ponsamaro…), un printemps d’expérimentation plus ou moins fécond (Trajectoires Opales, nouvelle version du roman et 1ers contacts d’éditeurs, recherche d’appartement…), un été de focalisation sur l’essentiel (3 nouveaux verbes d’action, lancement d’une communauté de soutien pour Ponsamaro, accompagnement Opale…), j’ai envie de célébrer avec mes pairs les choses accomplies, de composter les projets qui n’ont pas abouti pour en fertiliser d’autres plus tard. Le compost passera par des écrits, des apéros, des rencontres, etc. Cela a commencé les 20/10 et 21/10 avec les événements Destination Ponsamaro. J’ai pu célébrer le lancement de la communauté avec une 20aine de personnes, utilisant une création du printemps qui fertilisera autre chose, sous une autre forme.
Je fais aussi le parallèle avec mon humeur, j’ai beaucoup plus d’énergie et d’entrain au les saisons lumineuses. Lacher prise de mes activités est toujours difficile lors des saisons froide, c'est peut-être une invitation de mon corps.
Question bonus sur la personne morale pour terminer.
Nous avons construit nos fictions légales que sont les entreprises sur le modèle de la personne physique, leur conférant des droits similaires.
Quand est-ce qu’une entreprise doit mourir ?