Alors non, contrairement à de nombreux, très (trop ?) nombreux internautes, je ne vais pas me lancer dans un "journal de confinement". 

Je vais plutôt vous partager une réflexion sur la crise sanitaire que nous traversons, et la crise économique qui se profile.

La crise du Coronavirus peut-elle apporter des opportunités ?

Alors que nous sommes tous confinés, je vois de plus en plus de personnes, freelances, entrepreneurs, consultants et autres clamer que cette situation est une opportunité, que nous pouvons (voire devons) "tirer parti" de la situation. Au risque de vous décevoir... 

Une crise reste une crise.

C'est à dire que la crise actuelle est avant tout une catastrophe pour la santé de millions d'individus dans le monde (et ce n'est que le début). C'est aussi une période difficile pour l'activité de l'ensemble des entreprises, en particulier celles du secteur événementiel, mais toutes les autres également : même les microentrepreneurs sont concernés par une baisse de l'activité.

Alors même si ce n'est certainement pas une raison pour se résigner et attendre que l'orage passe, cette crise liée au Coronavirus n'est pas non plus une véritable source d'opportunités.

Bien sûr que nous pouvons prendre du temps, nous poser et nous reposer. Evidemment que cela nous laisse plus de disponibilité pour revoir notre business, notre mode de vie et même la philosophie de notre existence.

Mais on ne transforme pas une crise par nature négative en événement positif.

Les opportunités générées par les crises sont l'affaire de minorités

Il y a des exceptions : les fabricants de gel hydroalcoolique se frottent les mains, sans mauvais jeu de mot. Ceux qui fabriquent des masques, des pâtes, du papier toilette et des gants également. Mais sont-ils une majorité dans le paysage économique en France ? Pas sûr.

En parallèle, on entend également de nombreux discours affirmant que "les grandes fortunes se construisent pendant les crises", oubliant de préciser que c'est au détriment de l'immense majorité des individus impactés. Les vautours, les opportunistes et les chanceux sont toutefois avantagés lors de telles circonstances, à défaut de posséder une quelconque dignité. Ils sont de sortie en ces temps de Coronavirus.

Faire croire à son audience que la crise qui nous frappe est d'une quelconque manière positive est au mieux naïf, au pire irresponsable et malhonnête. C'est notre devoir de limiter la casse et de rester optimistes, confiants que l'avenir nous réserve un rebond merveilleux.

Mais rien ne nous le garantit.

Quand le confinement touchera à sa fin et que le Coronavirus ne sera plus une menace imminente, ce ne sera que le début de la récession qui a démarré. Les temps risquent d'être extrêmement durs pour de nombreuses personnes, malgré les efforts du gouvernement et la force d'esprit du peuple français.

Accrochons-nous.

Misons sur la solidarité, l'entraide, le courage et la résilience.

Et surtout, méfions-nous plus que jamais des mensonges, faux espoirs et vendeurs de rêve.

Gardons confiance, en nous, en l'humain et en demain.