Espérer sans espoir.
Auf Panodyssey kannst du bis zu 10 Veröffentlichungen im Monat lesen ohne dich anmelden zu müssen. Viel Spaß mit 9 articles beim Entdecken.
Um unbegrenzten Zugang zu bekommen, logge dich ein oder erstelle kostenlos ein Konto über den Link unten.
Einloggen
Espérer sans espoir.
Les nouvelles sur France Inter vendredi dernier en me levant m’inspirèrent cet article. Dans l’ordre d’apparition , un cas de grippe aviaire transmise à un enfant en Chine, une récession aux États Unis, un dôme de chaleur en Inde, la croissance zéro en France, un missile lancé par les russes à Kiev en présence du secrétaire général de l’ONU, la présentation de Top Gun 2 à Cannes…
La veille, il fût question de l’entropie démocratique, de la spirale catastrophique environnementale, de l’absence de droits des femmes dans de nombreux pays et du déficit de perspectives pour les couches sociales dites défavorisées. Des nouvelles anxiogènes et désespérantes se succédant sans être effacées.
Certains de mes amis se moquent de moi et affirment qu’ils n’écoutent plus les informations, manière de vivre dans l’insouciance sans se morfondre sur les malheurs du monde.
J’ai eu la chance de rencontrer à plusieurs reprises le professeur Laborit m’expliquant le concept de « déficit informationnel ». C’est lorsque nous sommes submergés de pléthore d’informations sur lesquelles nous n’avons pas prise. Cette impuissance conduit à ce qu’il appelait « inhibition de l’action « , thème central du film « Mon oncle d’Amerique » d’Alain Resnais. Depuis, ce phénomène s’est amplifié avec internet et les réseaux sociaux où opinions et informations se confondent.
J’ai certes peur d’une guerre atomique, d’un cataclysme ou d’un effondrement économique. Et pourtant je continue à adopter une posture d’espérance. Je fais « comme si » tous les espoirs étaient permis. Tout en ayant conscience des dangers qui nous guettent j’ai décidé de faire confiance en la capacité de l’humanité à surmonter les défis auxquels elle est confrontée. Et ci ce pari se révélait faux, j’aurais , au moins, vécu des moments de bonheur.