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Le Précepteur malgré lui écrit le 18/07/2021

Le Précepteur malgré lui écrit le 18/07/2021

Veröffentlicht am 4, Juni, 2024 Aktualisiert am 4, Juni, 2024 Theater
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Le Précepteur malgré lui écrit le 18/07/2021



Les protagonistes
-LOUIS : fils d’Henri, frère de Géranton
et amoureux de Sévelstine
-HENRI : père de Louis et de Géranton
-GERANTON : frère de Louis et fils
d’Henri
-GANTEBONRE : valet de Louis
-SEVELSTINE : amante de Géranton et
fille d’Argonton
-ARGONTON : père de Sévelstine
-MOLARE : valet d’Argonton et
précepteur de Louis
-CARLOT : majordome d’Argonton


                                                                             ACTE I
                                                                             Scène 1
                                                                 LOUIS, GANTEBONRE
LOUIS- Ah ! Gantebonre si tu savais !
GANTEBONRE- J’espère que Monsieur
me fera l’honneur de me révéler ce qui le
tourmente tant.
LOUIS- Je suis amoureux.
GANTEBONRE,
prenant un air étonné- Je
ne vois pas d’inconvénient à cela.
Louis,
désespéré- La femme que j’aime est
l’amante du Sieur François.
GANTEBONRE- Fâcheuses nouvelles
pour un cœur amoureux.
LOUIS- J’aimerais que tu ailles de château
en château pour me ramener un précepteur
digne de ce nom, capable de m’enseigner
toutes les disciplines importantes pour
plaire à une dame.
GANTEBONRE- Je m’y rends de ce pas.

                                                                             

                                                                             Scène 2
                                                                  CARLOT, GANTEBONRE
                                                                   Au château d’Argonton
Toc toc toc
CARLOT, ouvrant la porte- Bonjour
Monsieur, que puis-je faire pour vous ?
GANTEBONRE- Bonjour, je voudrais
m’entretenir avec le Sieur Argonton.
CARLOT- Bien, je vous conduis à lui.
                                                                   

                                                                             Scène 3
                                                           GANTEBONRE, ARGONTON
                                                  Dans le petit salon du château d’Argonton
ARGONTON- Vous me dites que vous
souhaitez un précepteur.
GANTEBONRE- Oui.

ARGONTON- Pour qu’il apprenne à votre
maître toutes les disciplines pour séduire
une de ces petites créatures prétentieuses.
GANTEBONRE- Exactement, et au plus
vite cela serait préférable.
ARGONTON,
prenant un air colérique-
« Et au plus vite !» Savez-vous qu’il n’y a
pas que votre petit maître égocentrique qui
se trouve dans des conjonctures critiques ?
GANTEBORE- Je le regrette.
ARGONTON- Ma fille, vous entendez
bien, ma fille et unique fille vient de partir
secrètement de ma demeure pour aller
rejoindre un homme ! Ah misères !
GANTEBONRE- Puis-je vous faire une
confidence ?
ARGONTON,
s’écroulant sur sa chaiseAllez-y.
GANTEBONRE- Je vous ai menti lorsque
je vous raconté que le père de mon maître
avait donné son accord pour ma quête.
ARGONTON,
en colère- Vous avez osé
me mentir !

GANTEBONRE- Calmez-vous s’il vous
plait! Si je vous fais ces révélations, c’est
pour vous rassurer que votre fille n’est pas
la seule à faire des folies, et que ce doit
être à cause de l’âge.
ARGONTON,
à part- « A cause de
l’âge ! » Mais où vont les gens !
GANTEBONRE- Alors, auriez-vous un
valet capable d’accomplir la tâche pour
laquelle j’étais venu ?
ARGONTON- Vous ne pensez donc qu’à
cela! Mais peu m’importe, je crois savoir
quelle personne il vous faut.


                                                                               Scène 4
                                                       MOLARE, ARGONTON, GANTEBONRE
                                                       
Au jardin de la demeure d’Argonton
ARGONTON- Molare, viens.
MOLARE, approchant- Oui Monsieur.
ARGONTON- Je vous présente
Gantebonre, serviteur du Sieur Louis.
MOLARE,
levant son chapeau- Monsieur.
ARGONTON- Je veux que tu partes avec
lui pour aller enseigner à son maître toutes
les bonnes choses à savoir pur séduire une
femme.
MOLARE- Mais je n’ai…
ARGONTON- C’est un ordre !
MOLARE, Bien, quand dois-je partir ?
ARGONTON- Immédiatement . Je dois
vous laisser, je suis attendu.


                                                                       Scène 5
                                                                    ARGONTON
ARGONTON,
satisfait- Ce petit valet va
me rapporter une somme d’argent

inestimable. Heureusement que j’ai accepté
cette proposition. Le Sieur Henri va se
retrouver sans le moindre sou. Il sera donc
obligé de marier un de ses deux fils à ma
fille s’il ne veut pas être ruiné.
D’ailleurs, je le vois dans une heure. Il
faudra que je prenne un air impassible pour
qu’il ne se doute de rien. ,
en riant- Que je
suis cruel.

 


                                                                            ACTE II
                                                                           Scène 1
                                                                  ARGONTON, HENRI
HENRI,
enjoué- Comment vous portez-vous mon très cher Argonton ?
ARGONTON- Je me porte sur mes deux
jambes.
HENRI- Vous avez l’air d’humeur
fâcheuse !
ARGONTON,
lamenté- Comment ne pas
l’être ? Ma fille me trahit ! Tous les soirs,
elle secrètement rejoindre un homme.
HENRI,
pouffant- Quelle éducation vous
avez donnée là à votre fille !
ARGONTON- Ne parlez pas trop, votre
fils Louis ne vaut pas mieux.
HENRI- Il ne m’a jamais trahi pour une
femme.

ARGONTON, riant- Ça, c’est ce qu’il
vous fait croire…
HENRI,
étonné- Comment ça ce qu’il me
fait croire ?
ARGONTON- Hum…
HENRI,
criant- Parlez donc !
ARGONTON- Hum… Hum…
HENRI,
hurlant- Parlez donc, nom de
Dieu !!!
ARGONTON- Gantebonre…
HENRI- Qu’a-t-il avoir avec cette histoire
ce drôle ?
ARGONTON,
rouspétant- Laissez-moi
m’exprimer nom de nom. Je reprends,
Gantebonre est venu à mon château il y a à
peine deux heures de la part de votre fils.
Ce dernier lui avait demandé de se rendre
de palais en palais pour quérir un
instituteur capable de lui enseigner toutes
les disciplines nécessaires pour plaire à une
demoiselle.
HENRI,
en colère- Qui est-elle ?
ARGONTON- Il ne m’a pas donné de
nom, mais, à votre place, je rentrerais vite
au château afin de quereller mon fils.
HENRI,
anéanti- Vous avez sans doute
raison.


                                                                                Scène 2
                                                                         MOLARE, LOUIS
                                                                 Au château du Sieur Henri
LOUIS, rêvant- Ah, vous voilà mon
sauveur !
MOLARE,
inquiet- Monsieur, je…
LOUIS,
coupant la parole à Molare- Par
quoi allons-nous commencer ? La
peinture ? L’équitation ? La danse ? La
musique ? La sculpture ?
MOLARE,
à part- Peste, s’il le faut je le
ferai. Je ne suis pas un précepteur mais

juste un simple valet. , tout haut- Nous
n’allons commencer par rien de cela.
LOUIS,
étonné- Comment ?
MOLARE- Votre première leçon
sera… « Apprendre à servir
convenablement du thé.»
LOUIS,
encore plus étonné- Etes-vous
certain que cela soit important ?
MOLARE- C’est un art que les femmes
apprécient énormément. Maintenant à la
besogne !
LOUIS,
s’asseyant- Que dois-je faire ?
MOLARE,
prenant un air sévère- Vous
êtes la dame, je suis votre époux. Bien ?
LOUIS- Bien.
MOLARE,
mimant- Je m’avance vers
vous, je m’encline et vous baise la main, je
prends la théière et je vous sers du thé à 2,5
pieds de la tasse. A vous !
LOUIS,
essayant de contrefaire les gestes
de Molare
- C’est une tâche bien difficile.
Pourrions-nous danser, cela ma plairait
beaucoup.

MOLARE- Si ce sont les désirs de
Monsieur.


                                                                                          Scène 3
                                                                               HENRI, LOUIS, MOLARE
LOUIS,
enjoué- Ah Molare, avant de
valser, laissez-moi vous présenter à mon
père qui vient juste de rentrer !
MOLARE- Ce sera avec grand plaisir.
Henri s’approchant
LOUIS, ouvrant les bras- Mon très cher…
HENRI,
en colère- Taisez-vous, j’ai à vous
parler d’affaires.
LOUIS,
surpris- Tout d’abord, j’aimerais
vous présenter Molare, mon curé. J’ai
décidé de parfaire mes connaissances en
religion.

HENRI, fou de rage- Me prenez-vous pour
un sot ? Je sais que cet homme n’est pas
présent pour ce dessein, mais pour un
autre.
LOUIS- Je ne comprends pas ce…
HENRI,
hurlant- Taisez-vous fripon et
suivez-moi dans mon bureau où vous
pourrez me mander l’acte horrible que
vous avez commis.


                                                                                        Scène 4
                                                                                  HENRI, LOUIS
                                                                           Dans le bureau d’Henri
HENRI- Alors fripon, confessez-vous.
LOUIS,
inquiet- Je ne comprends point.
HENRI- Vous avez commis
d’impardonnables actions. Je veux vous
entendre les avouer.

LOUIS, blême- Je ne comprends toujours
guère.
HENRI,
prenant un bâton- Peut-être que
sous l’effet de la violence vous
comprendrez.
LOUIS,
se jetant à genoux- Non Père, je
vous en supplie ! J’avoue, c’était moi…
HENRI,
lui coupant la parole- C’était
vous ?
LOUIS- Oui, c’est moi qui ai cassé les
vitraux de l’appartement de Géranton.
HENRI,
fou de rage- C’était vous ! Savezvous combien m’ont coûté les réparations ?
LOUIS,
essayant timidement- Deux cents
pistoles ?
HENRI,
s’étouffant- Vous plaisantez,
j’espère ! Cela m’a coûté 300 mille Louis
d’or. Mais ce n’est pas là l’affaire qui est
question. C’est encore plus embêtant.
LOUIS,
anxieux- Je ne vois rien qui puisse
être en désaccord avec vous.
HENRI- Grand Dieu ! Réfléchissez !

LOUIS- Ah, je m’en souviens. Vous
souvenez-vous de l’affaire de la médaille ?
HENRI,
désespéré- Pour sûr que je m’en
souviens.
LOUIS,
avouant- C’était moi.
HENRI,
furieux- C’était vous ?
LOUIS,
apeuré- Oui, c’est moi qui l’ai
prise. Je l’avais rangée dans la chambre de
la bonne pour qu’elle soit accusée.
HENRI,
anéanti- Voilà de biens jolies
choses que j’apprends. J’ai un fils fort
fidèle, et dire que j’ai donné 20 coups de
bâton à cette pauvre dame. Je saurai me
resservir de ce que je viens d’entendre dans
des conjonctures voulues. Mais, ce n’est
toujours pas cela. C’est un acte encore plus
diabolique. Dépêchez-vous, je suis à bout
de patience.
LOUIS,
entêté- Figurez-vous que moi,
Père, je suis à bout d’inspiration.
HENRI,
hurlant et faisant trembler les
murs
- Coquin ! Fripon ! Pendard ! Je vous
demande de parler sur le champ !

LOUIS, pâlissant- Père je…, sanglotantJe…
HENRI- Vous n’allez tout de même pas
pleurer, ce n’est pas une attitude
d’homme ! Vous mériteriez de trépasser.
LOUIS,
reniflant- Père je…
HENRI,
interrompant les pleurs de son
fils
- Arrêtez immédiatement votre
comédie ! Je vais vous révéler l’acte
horrible que vous avez commis.
LOUIS,
se ressaisissant- Bien père, je
pense que c’est préférable que vous vous
chargiez de la tâche.
HENRI,
reprenant son sérieux- Vous êtes
amoureux, et ce Molare n’est autre qu’un
précepteur chargé de vous enseigner les
disciplines nécessaires pour séduire une
dame.
LOUIS,
ayant repris ses esprits- De qui
tenez-vous ces informations ?
HENRI- Mon ami Argonton me les a
mandées.

LOUIS, faisant un rire narquois- Alors, il
vous a menti car je ne l’ai pas vu depuis
des lustres.
HENRI- Votre valet Gantebonre a tout
raconté au Sieur Argonton. Mon fils, je
vous conseillerais vivement de choisir un
serviteur plus fidèle.


                                                                                Scène 5
                                                                      LOUIS, GANTEBONRE
LOUIS,
en ébullition- Qu’est-tu allé
raconter au Sieur Argonton ? Je ne peux
même plus faire confiance à mon valet.
Mais où vont les choses ! La relation
« Maître-Valet » n’existe plus, c’est un
véritable malheur. L’estime que portaient
autrefois les serviteurs à leur seigneur s’est
éteinte.

GANTEBONRE, confus- Je ne comprends
guère.
LOUIS,
furieux- Tu oses nier ? Soit, je te
mets à la porte.
GANTEBONRE,
anéanti- Monsieur, je…
LOUIS,
fou de rage- Silence ! C’est encore
moi qui décide dans cette maison de ton
sort ! Fais tes bagages et pars demain
matin. Ne t’avise pas de remettre tes pieds
dans ma demeure.

 


                                                                              ACTE III
                                                                              Scène I
                                                                    HENRI, ARGONTON
                                                                     Un mois plus tard
HENRI, surpris- Que me vaut le plaisir de
cette visite mon ami ?
ARGONTON- je viens quérir mes biens.
HENRI,
étonné- Vos biens ?
ATGONTON,
prenant un air innocent- En
effet, mes biens. Cela va faire un mois que
ce brave Molare est auprès de votre fils
Louis. Je demande donc une certaine
somme d’argent. Vous comprenez j’espère.
HENRI,
tripotant sa bourse- Combien
vous dois-je ?
ARGONTON,
gonflant le torse- Cinq
cents écus.
HENRI,
en colère- Monsieur, je pense que
notre situation financière ne vous a pas
échappé, et que vous savez très

certainement que nous sommes accablés
sous le poids des impôts. Il ne nous reste
que sept cents écus de rente. Je désire un
autre arrangement.
ARGONTON- Ne soyez point anxieux
mon très tendre et cher ami. J’avais
envisagé cette éventualité. Je vous propose
donc de marier Géranton à Sévelstine.
HENRI,
ouvrant grand les yeuxComment ? Pourquoi ne préférez-vous pas
Louis ?
ARGONTON,
prenant un sourire
mauvais
- Votre fils cadet est beaucoup trop
jeune, vil et insouciant pour avoir
l’honneur d’être le mari de ma fille. Je
vous laisse jusqu’au coucher du Soleil pour
vous décider.


                                                                      Scène 2
                                                                       HENRI
HENRI,
anéanti- Que dois-je faire ? , se
mettant à genoux pour prier
- Dieu, viensmoi en aide, je suis désespéré. Je ne peux
me résoudre à donner dette somme
inestimable à ce coquin. Nous avons de si
grandes difficultés financières. Je ne
souhaite pas me retrouver à mendier dans
les rues de la capitale, ce serait une honte
pour un grand Seigneur comme moi.
,
criant- Ah, Louis, dans quelles embêtantes
conjonctures vous nous avez mis avec vos
idées extravagantes ? Je ne peux pas non
plus léguer mon brave fils à cette vipère
sans scrupule. Si seulement Marie, ma
douce épouse était toujours de ce monde,
elle saurait quoi faire et pourrait me
conseiller. Ô ! Quel drame ! Inutile de
ressasser les doux souvenirs, le destin de
mon fils Géranton et de ma famille est
entre mes mains. Je suis un homme, et en

tant qu’homme, je me dois de secourir mes
proches dans n’importe quelle
circonstance. ,
reprenant son sérieux- Dans
deux mois, Géranton va fêter des vingt ans
et n’est toujours pas marié. C’est un
désastre pour un gentilhomme de son
époque ! Je suis son père, et en tant que
père, je me dois de lui trouver une épouse
de bonne famille au plus vite. Pourquoi
hésiter, l’occasion se présente à moi les
bras ouverts. De plus, je dois organiser le
mariage de Louis avec une belle marquise
dans peu de temps. Pour ce fait, l’argent
me sera indispensable. Ma décision est
prise, Géranton épousera Sévelstine. Je
vais faire envoyer une missive au Sieur
Argonton pour lui apprendre mon accord.


                                                                                   Scène 3
                                                                       HENRI, GERANTON
HENRI,
criant- Géranton ! Géranton !
Venez !
GERANTON,
accourant- Mon Père me
demande ?
HENRI,
souriant- Venez vous asseoir près
de moi et écoutez ce que j’ai à vous
mander.
GERANTON,
s’asseyant- Bien Père, je
vous écoute.
HENRI,
heureux- Vous allez vous marier.
GERANTON,
se levant brusquementPère ! Plait-il ? Je ne peux pas, je ne veux
pas !
HENRI,
retrouvant son sérieux- Comment
cela vous ne pouvez point ? Certes, vous
avez une malformation au visage, mais
cela n’est rien dans notre affaire. Ecoutez
tout de même le nom de la promise et…
GERANTON,
interrompant son pèreTaisez-vous !
HENRI, fou de rage- Comment osez-vous
donner des ordres à votre Père, moi qui
organise votre mariage, vous devriez me
remercier au lieu de ma quereller. ,
criantRetournez dans votre établi où vous ne
pensez qu’à forger de vulgaires clefs
inutiles à la place d’envisager votre vie
d’homme. Sortez de mon bureau. Vous
rencontrerez votre future femme dans deux
jours.

 


                                                                              ACTE IV
                                                                               Scène 1
                                                             HENRI, LOUIS, GERANTON
Deux jours plus tard dans la cour du
château du Sieur Argonton
HENRI, s’adressant sérieusement à ses
fils
- Dépêchez-vous ! Cela serait fort mal
avisé de faire patienter le Sieur Argonton
et sa fille Sévelstine.
GERANTON,
étonné- Sévelstine ? Je ne
comprends guère.
HENRI- Sévelstine est votre future femme.
C’est avec elle que vous allez vous marier.
LOUIS,
retenant un cri de surpriseComment ? Sévelstine, votre future
femme ! Comment osez-vous me voler ma
bien-aimée ? Vous n’êtes qu’un lâche, un
traître, un pendard !
HENRI,
surpris par la réaction de LouisVotre bien-aimée ? Je comprends
maintenant qui était la dame que vous
vouliez séduire en prenant des leçons avec

ce Molare. Mais, vos actes m’ont ruiné, et
aujourd’hui, je suis obligé d’organiser ce
mariage pour nous sauver de la misère. Le
Sieur Argonton a choisi votre frère pour
effectuer cette tâche, car lui, il n’a jamais
trahi son Père en aimant une femme en
cachette. Il s’est toujours montré honnête
homme…


                                                                            Scène 2
                                                         ARGONTON, SEVELSTINE,
                                                         GERANTON, LOUIS, HENRI
ARGONTON,
approchant avec sa fille et
ayant entendu les propos d’Henri
- Ça,
c’est ce que vous croyez… Votre fils
Géranton ne vous a jamais mandé qu’à la
nuit tombée, il quittait sa chambre pour
rejoindre Sévelstine ? Ce mariage arrangé

sera tout de même effectué avec amour. Je
lis dans les yeux de votre fils la passion
pour ma fille. ,
se tournant vers GérantonN’est-ce pas Sieur François…
LOUIS et HENRI,
en chœur- Sieur
François ?
GERANTON,
embarrassé- Je…
ARGONTON,
le coupant net- N’en
parlons plus. ,
se tournant vers SévelstineMa fille, Géranton est à vous.
SEVELSTINE,
tombant dans les bras de
son futur mari
- Merci Père, c’est le plus
beau jour de mas vie.
GERANTON,
embrassant Sévelstine- Je
vous aime…


                                                                            Scène 3
                                                                  HENRI, ARGONTON
Un mois après le mariage
HENRI, rêvant- Quel merveilleux mariage.
Qu’en pensez-vous mon ami ?
ARGONTON,
calme- En effet… Vous
souvenez-vous lorsque vous m’aviez venté
la fidélité de vos fils ?
HENRI- Si fait.
ARGONTON- En y réfléchissant bien,
Louis et Géranton vous trahissez, et tous
les deux avec ma fille.
HENRI,
ouvrant grand la bouche- Sieur
François…



 

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