

Sommes-nous condamnés à la méritocratie ?
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Sommes-nous condamnés à la méritocratie ?
Qu'est-ce que la méritocratie ? C'est l’idée que celles et ceux qui réussissent le doivent uniquement à leurs qualités propres, et que la bonne fortune que veulent bien leur accorder les lois du marché est méritée.
L'idéal méritocratique fait partie de l’idéal républicain. L'enseignement délivré à tous doit favoriser l’égalité des chances, c’est-à-dire la liberté d’accéder aux fonctions souhaitées selon ses propres talents1. L’inégalité « naturelle » persiste, mais le critère change : à la naissance se substitue le mérite. Mais c'est oublier la persistance des déterminismes socio-culturels (Ne faut-il pas mieux s'appeler Grégory que Mohamed quand on est avocat ?).
Christophe Lasch va plus loin2 : « Quoique les avantages héréditaires jouent un


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Jackie H vor einem Tag
L'inégalité provient aussi d'un préjugé qui provoque une distorsion selon laquelle il existe des postes "supérieurs" et des postes "inférieurs", et des travaux plus utiles que d'autres à la société et dont il paraît alors plus juste qu'ils soient mieux valorisés. Alors qu'en réalité, chaque travail et chaque fonction est socialement utile (que les éboueurs fassent grève, que les rats envahissent la ville et on verra si leur travail est inférieur ou moins utile !!! 😡). La seule inégalité qui puisse être défendue est que certains travaux exigent des connaissances qui dépassent le niveau basique, que tout le monde n'a pas et qui demandent des études pour pouvoir être acquises (temps pendant lequel on ne gagne pas sa vie et qui mérite d'être financièrement compensé). Encore cela ne justifie-t-il même pas un écart tel qu'en fin de carrière, tout le monde ne soit pas plus ou moins au même niveau. Nous sommes tous des êtres humains, nous avons tous les mêmes besoins (ou peu s'en faut)...
Fred Kaneva vor 20 Stunden
Au départ, nous partageons tous les mêmes besoins et nous jouons enfant selon des règles similaires. Puis, peu à peu, l’ego s’affirme. Certains bénéficient d’un environnement favorable ou de capacités particulières qui leur permettent de progresser et de se distinguer. D’autres, au contraire, préfèrent ne pas attirer l’attention, ou bien n’ont d’autre choix que de se concentrer sur leur survie ou sur le dépassement de leurs handicaps.
La méritocratie, dans ce cadre, n’est rien d’autre qu’une manière de donner une forme sociale et valorisée à l’inégalité, pourtant inscrite au cœur de notre nature animale (*).
(*)À la différence du règne animal toutefois, où les plus faibles sont souvent éliminés, nos sociétés tendent à les préserver, même si cela ne supprime pas la hiérarchie implicite.