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Récupération de la Révolte : Comment les syndicats ont étouffé la lutte des classes.

Récupération de la Révolte : Comment les syndicats ont étouffé la lutte des classes.

Veröffentlicht am 13, Okt., 2025 Aktualisiert am 13, Okt., 2025 Society
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Récupération de la Révolte : Comment les syndicats ont étouffé la lutte des classes.

Le mouvement “Bloquons tout” : De l’auto-organisation à l’instrumentalisation


Le mouvement “Bloquons Tout” de septembre 2025 illustre parfaitement comment les organisations syndicales officielles sont prisonnières des institutions républicaines et sabotent systématiquement toute tentative d’auto-organisation populaire.

Né spontanément le 10 Septembre 2025 avec près de 200 000 manifestants auto-organisé en assemblées territoriales, ce mouvement a été méthodiquement étouffé par la stratégie de récupération des directions syndicales.


Plutôt que de rejoindre l’appel du 10 septembre, la CGT et les autres organisations ont organisé leur propre journée le 18 septembre, une semaine plus tard, créant une mobilisation séparée et “cadrée” qui a permis de reprendre le contrôle sur le calendrier social. Cette tactique révèle la véritable fonction des syndicats dans le système capitaliste contemporain : non pas organiser la résistance ouvrière, mais la canaliser vers des exutoires inoffensifs.


Les manifestations qui suivent confirment cette analyse, après plus d’un million de personnes le 18 septembre, les directions syndicales ont annoncé “deux semaines de pause” afin d’organiser des “négociations” avec le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu. L'évidence était de savoir que ces négociations n’allaient mener à rien. Le 2 octobre, après une nouvelle journée de mobilisation, seulement 600 000 manifestants selon la CGT, 195 000 selon le ministère de l'Intérieur.

Le mouvement s’essouffle, exactement comme prévu.


La consensualité des syndicats : Partenaires sociaux ou fossoyeurs de la lutte?


Cette stratégie s’inscrit dans une logique plus large de “partenaire social” qui transforme les syndicats en courroie de transmission du pouvoir économique.

Les récents échanges avec Sébastien Lecornu et les “partenaires sociaux” révèlent cette instrumentalisation. Dans son courrier du 29 septembre, le Premier ministre invite les syndicats à négocier sur cinq “grands thèmes”:


  1. réforme du financement de la protection sociale pour réduire le poids des prélèvements sur le travail
  2. réindustrialisation et l’anticipation des mutations économiques
  3. conditions de travail et la qualité de vie au travail
  4. fonctionnement du marché du travail
  5. renforcement du paritarisme, revitalisation du syndicalisme


Cette dernière proposition est particulièrement cynique. Comment peut-on “revitaliser” des organisations dont la fonction première est désormais de domestiquer la contestation?

Comme l'analyse Marx dans Le Capital, le syndicalisme institutionnel devient un instrument de régulation de la force de travail au service du capital, non plus un outil d'émancipation.

La CGT reconnaît elle-même implicitement cette instrumentalisation en déclarant “hors sujet” les annonces de Lecornu, tout en continuant paradoxalement à participer à ces négociations. Cette schizophrénie révèle le piège institutionnel dans lequel sont tombées les organisations ouvrières traditionnelles.



A l’issue de ce mouvement, une leçon s’impose: Tant que la contestation restera encadrée par des structures syndicales intégrées à l’appareil d’Etat et au dialogue social, elle sera neutralisée avant d’atteindre ses objectifs. Le “Bloquons Tout” à démontré la puissance de l’autogestion, mais aussi la capacité des appareils à briser cet élan en le ramenant dans le calendrier et les procédures du pouvoir.

Refuser cette domestication, c’est prendre acte que la lutte des classes ne peut se mener dans les limites fixées par le capital et ses institutions. Il faut reconstituer des espaces autonomes de décision, de solidarité et d’action, capables de durer au-delà de l’instant insurrectionnel.

Mais cette reconstruction ne peut se faire dans une prise de conscience au sein même du mouvement syndicale. Les organisations qui prétendent parler au nom du monde du travail doivent enfin reconnaître qu’elles tiennent trop souvent le rôle du “gentil benêt” du pouvoir sagement invité à la table pour donner une légitimité déémocratique à des politiques déjà décidées.

Retrouver leur vocation d'émancipation collective suppose qu’elles rompent cette logique de cogestion et assument à nouveau leur fonction première : Organiser la force du travail contre la domination du capital, et non l’accompagner.

Sans ce sursaut, toute révolte future sera condamnée à rejouer le même scénario : celui d’un espoir populaire transformé en simulacre de négociation.


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