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Hyacinthe La Nouvelle

Hyacinthe La Nouvelle

Veröffentlicht am 31, Aug., 2025 Aktualisiert am 31, Aug., 2025 Romance
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Hyacinthe La Nouvelle

A Lyon, en ce 5 juillet 1832.


Monseigneur,


Dans l’espoir que vous m’accordiez le temps de me lire, je prends ma plume d’une main tremblante et chétive. Cela fait six longs mois que je n’ai plus ouïe le son de votre voix, six longs mois que je n’ai pu entrelacer vos doigts. Votre rang nous a sommé la séparation, assommant notre amour d’eau fraîche et passion. La femme qui vous a été imposé, celle qui prend ma place tant rêvée, se trouvant dans vos bras me déchire les entrailles rien que de l’imaginer. Votre absence a peint en moi un profond désespoir, inconsciemment j’espère encore, je ne cesse d’y croire. J’ai mal, si bien que mes larmes coulent chaque soir. Il n’y a pas une minute où je n’ai pas pensé à vous. J’appréciais chaque moment à nous, comme lorsque vous choisissiez mes toilettes avec goût. Lorsque vous m’avez quittée, ma vie semblait s’être arrêtée. J’ai tant besoin de vous, dans l’espoir qu’on soit un jour réuni je ne cesse de prier. Vous verrez sûrement les gouttes de larme séchées sur ce papier entaché, mais vous ne verrez sûrement pas comme mon cœur en moi ne cesse de saigner. Cette lettre que je vous écrit n’arrangera point mes soucis, peut-être même que dans vos pensées je suis déjà tombée dans l’oublie, mais mon âme brûlait d’envie de vous crier mon ressenti. Je vous aime, Alphonse de Valois. Vos silences provoquent en moi un grand émoi.


Hyacinthe.





Paris, 13 Septembre 1832


Ma chère Hyacinthe,


Vos mots m’ont été durs à lire. J’entends vos pleurs, j’entends vos cris. Malgré le vide réciproque, je ne puis reculer car je suis désormais marié. Ma femme attend un enfant de moi. Même si j’aurais souhaité que ce soit vous qui le portiez, je suis heureux de pouvoir devenir père aux yeux de la société. Nous ne pouvons risquer la débauche, qu’une mauvaise réputation nous entache et nous fauche. Notre amour ne vivra jamais, mais le temps pansera nos plaies.

Je vous demande de m’oublier, de ne plus m’écrire, de disparaître. De vivre une vie où je n’existerais pas, de construire une famille même si je n’y suis pas. Trouvez un homme digne de vous. Quelqu’un qui vous écoutera et qui vous protégera. Nous ne pouvons être ensemble et vous le savez. Je vous aime, mais je m’en vais.


Alphonse.






A Lyon, en ce 8 mai 1843


Mon cher Alphonse,


Il y a de cela une décennie que je vous ai écrit. J’étais jadis pleine de larmes et d’agonie. Il m’en a fallu des années pour oublier ces douceurs partagées. J’ai redécouvert la vie, la beauté de la nature m’a soulagée. C’est en elle que j'ai pu me décharger. La douleur s’en ait allée, elle a pris avec elle tous nos souvenirs et nos baisers échangés. Le chagrin m’a tant consumée que m’en échapper a été ma plus grande fierté. J’ai appris des qualités qui m’étaient jusqu’alors inconnues, un mélange de résilience et de confiance absolue.

Je suis désormais une nouvelle femme, j’ai renaquis de mes cendres. Je suis jeune mariée, et j’aime mon mari, celui qui m’a sauvé du drame. Je ne songeais point un jour aimer autre que vous, avec votre regard profond et vos cheveux bruns aux reflets roux. L’amour que je vous portais était jeune et fugace, passionnel mais plein de mirages. Celui avec lequel je nourris mon mari est plus doux, plus mature et plus calme. Notre bâteau est stable, les vagues ne se déchaînent point contre nous, elles nous portent vers une belle destination, là où les tempêtes ne peuvent nous détruire.

Il m’arrive de penser à vous et à votre famille. Je songe à savoir si vous vous êtes épris de votre femme, si vous avez eu d’autres progénitures, comment vivez-vous votre rôle de père…

Mais cela reste seulement une once de curiosité, je n’attend pas de réponse renvoyée.

Cette lettre est pour moi une thérapie. Je dis adieu à mon passé, adieu à mon amant tant aimé, adieu à l’espoir de nous retrouver.

C’est pour ouvrir une nouvelle page de ma vie, que je vous dédie ces derniers écrits.

Vivez heureux, je vous le souhaite sincèrement.


Hyacinthe, la nouvelle.


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