

chapitre 4 : amitié fusionnelle.
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chapitre 4 : amitié fusionnelle.
Chapitre 4 amitié fusionnelle
Marie-Élisabeth
On termine nos pizzas au “Gang of Pizza”, les rires encore dans l’air. Mes amies proposent la fête foraine, et je suis partante. On marche jusqu’au parc, le soleil tape fort, l’ambiance est électrique – musique, cris, odeurs de sucre. On enchaîne les manèges, savoure des pommes d’amour et des barbes à papa qui collent aux doigts. Je passe un après-midi génial, perchée sur un banc pendant que Charlène, Gabrielle et Madeleine testent le grand huit. Leurs hurlements me font rire, quand une voix grave résonne derrière moi :
— Alors, fillette, tu te dégonfles ? Pas envie d’un tour ?
Mon cœur bondit. Je me retourne, Guillaume est là, un sourire éclatant aux lèvres, ravi de me surprendre.
— Qu’est-ce que tu fais là ? je commence, mais je repère Jérôme, en train d’embrasser Cindy passionnément à quelques mètres.
Il suit mon regard, rigole :
— Cindy nous a demandé de venir ! Elle voulait voir Jérôme, visiblement, elle ne pouvait pas attendre ce soir…
— Je vois ça !
— Cindy et Jérôme sont gravement amoureux ! plaisante-t-il, moqueur.
— Il était temps qu’ils s’en rendent compte !
Je fais allusion aux mois où ils se chamaillaient sans cesse avant de tomber fous l’un de l’autre. Il hoche la tête :
— Leur histoire est assez atypique.
— Heureusement que c’est une exception… Si tous les amoureux devaient se tester et se détester comme eux, l’amour ressemblerait à des scènes de ménage permanentes !
— Oui, mais avec réconciliations sur l’oreiller ! Ça met du piment… Jérôme et Cindy sont passés maîtres là-dedans !
J’ouvre grand les yeux, joue la choquée :
— Je n’ai pas envie de comprendre ce que tu sous-entends… Mon innocence risque d’en prendre un coup !
Son rire grave éclate, me fait frissonner.
— Le plus dur reste à venir ! Imagine, une semaine coincés avec des amoureux transis dans un camping-car… Pourvu qu’ils ne se disputent pas trop !
— Je crois que je vais m’acheter une tente pour dormir dehors !
— Tu m’hébergeras ?
— Si tu es sage, Musclor ! Vu ton gabarit, il me faudra une tente familiale !
Je taquine sa stature imposante, ses muscles saillants. Il explose de rire, m’attrape par le cou, ramène ma tête contre son épaule :
— Chipie !
Il me chatouille les côtes, je me tortille – je suis ultra-chatouilleuse. Il saisit ma main pour m’arrêter, la garde dans la sienne. Un frisson me parcourt, je lève les yeux vers lui, dissimule mon trouble. Les filles reviennent du manège, essoufflées et hilares. Charlène lance :
— Vous y allez ? Accrochez-vous, ça remue !
Je montre Cindy et Jérôme, toujours collés :
— Non, Cindy m’a lâchée, elle a trouvé mieux à faire !
Charlène et Gabrielle rient. Guillaume, sans lâcher ma main, m’entraîne soudain vers le guichet :
— Allez, deux places !
On s’installe dans un wagon. Il est à l’étroit, ses longues jambes pliées, mais il abaisse la barre de sécurité. Il me taquine :
— Tu as peur ?
Je prends un air bravache :
— Moi, peur ? Tu me prends pour un bébé ou quoi ?
— Dommage, j’allais te proposer mon bras protecteur… Mais je vois que tu es une femme forte !
Le wagon démarre, l’employé ramasse nos jetons. Dès la première descente, je me jette contre lui, mon visage écrasé sur son torse. Nos rires se mêlent aux cris des autres. Mon cœur cogne – pas à cause du manège, mais de sa proximité. Il murmure à mon oreille, amusé :
— Ton cœur bat à 200 à l’heure !
Je rougis, craignant qu’il perçoive mon trouble. Il montre nos mains jointes :
— J’ai senti ton pouls. Je ne pensais pas que tu avais si peur. Pas d’arrêt cardiaque, hein ?
Je retire ma main, soulagée qu’il n’ait rien deviné, mais déçue qu’il reste aveugle à ce que je ressens. Le tour finit, plein de secousses et de sensations. Il m’aide à sortir, toujours rieur, et on rejoint les autres.
L’après-midi file dans la bonne humeur. Guillaume gagne un gros ours en peluche au stand de tir, me l’offre avec un clin d’œil :
— Pour toi, fillette !
Je le serre contre moi, ravie. Le soir, on se retrouve chez lui – Jérôme, Cindy, et moi. On mange des lasagnes sur la table basse. Guillaume propose un film de guerre, mais Jérôme et Cindy optent pour un karaoké. On s’affale sur la banquette, Cindy enchaîne les chansons, Jérôme la dévore des yeux, charmeur. Vers 22h, on s’installe autour de la table pour des boissons fraîches. Cindy se blottit contre Jérôme, leur baiser ardent me fait rougir. Je détourne les yeux vers Guillaume, qui sourit, amusé :
— Tu es gênée ? chuchote-t-il à mon oreille.
— Ne te moque pas, Musclor ! Ce n’est pas drôle !
Je pose une main sur mes joues brûlantes. Il pince ma joue doucement :
— Mais toi, tu l’es ! Tu n’as jamais embrassé un garçon, Lisa ?
— Pourquoi je devrais répondre à ça ?
— Simple curiosité ! dit-il en riant.
— La curiosité est un vilain défaut !
Son rire grave résonne, couvre presque les bruits de Jérôme et Cindy. Je bois une gorgée de soda pour me calmer.
4/2 :
Marie-Élisabeth
Jérôme décide de raccompagner Cindy chez elle, mettant fin à leur duo enflammé. Je me tourne vers Guillaume :
— Bon, je vais rentrer aussi…
— Déjà ? Tu es fatiguée ?
— Non ! dis-je avec un sourire.
— Alors reste ! On pourrait regarder ce film de guerre qui te tentait. Chocolat chaud et plaid en bonus ?
— D’accord, Musclor, je reste !
On file dans sa petite cuisine, prépare deux chocolats chauds. Les tasses fument quand on revient s’installer sur la banquette, côte à côte. Le film démarre – la guerre de 14-18, sombre et intense. Je suis captivée dès les premières minutes, et ça l’amuse. On discute avec fougue des faits historiques, des acteurs, des horreurs des combats. Il connaît tellement de choses, je bois ses paroles.
Mais mon cœur s’emballe quand il m’attire contre lui, enroule un plaid autour de nous. L’ambiance devient intime. Je pose ma tête contre la sienne, il dépose un baiser dans mes cheveux, respire mon shampooing à la pomme. Je frissonne, essaie de me concentrer sur l’écran. Lui me jette des regards réguliers, explique les détails de la bataille de la Somme avec passion. Je l’admire – il est si cultivé, si brillant. Chaque anecdote qu’il partage gonfle mon amour pour lui. Il est l’homme de mes rêves, l’unique, celui qui me fait chavirer d’un rien.
Le film se termine, et je réalise que je suis blottie contre lui, ma tête sur son épaule. Une vague de bien-être m’envahit, sa chaleur m’enveloppe. Je voudrais rester là pour toujours. Je lève les yeux, lui souris, mon cœur bat devant ses yeux bleu-vert pétillants :
— Alors, ce film, fillette ? Ça t’a plu ?
— Passionnant ! Je ne savais pas que la Somme avait fait autant de morts. Et toi, tu le savais ?
Il hoche la tête :
— J’ai fait des recherches il y a quelques années… Ton père m’a prêté des livres fascinants de sa bibliothèque.
— Je vais les lui demander !
Je me redresse à contrecœur, dépose un baiser sur sa joue :
— Merci pour cette soirée fantastique, ce film… Les reconstitutions étaient à couper le souffle !
— Content que ça t’ait plu. Je savais que ça te parlerait… Je te connais bien !
Son rire me fait fondre. Il me sourit, tendre, et je vacille presque sous son regard. Mes joues s’empourprent, je détourne les yeux :
— Je vais rentrer me coucher…
Je m’étire, il m’observe, amusé. En fouillant ma poche, je me fige :
— Zut !
— Qu’est-ce qui se passe, fillette ?
— Jérôme a les clés de la villa, il est parti avec ! Il doit dormir chez Cindy. Maman ferme la porte le soir, et mon trousseau est dans ma veste…
Je prends mon téléphone, appelle Jérôme – répondeur direct.
— Il a coupé son portable !
Guillaume rit :
— Tu n’as plus qu’à rester avec moi ! Ce ne serait pas la première fois…
Je souris – ces derniers mois, ça devient une habitude. Nos soirées films finissent souvent ici, à parler de tout, à s’endormir sur le divan. Il attrape la télécommande :
— Un ou deux épisodes de notre série ?
— Oui !
Il lance la plateforme, reprend notre série policière – Maddie et David, ce duo d’enquêteurs irrésistible, mêlant danger, humour noir et romance. L’épisode commence à peine qu’il s’allonge, pose sa tête sur mes genoux. Mon cœur s’affole, je n’ose pas bouger. Il s’étire comme un chat, prend ses aises :
— Ça va, tranquille ? je plaisante, nerveuse.
— Oui, tu es très confortable !
— Ravie de le savoir !
Je secoue la tête, attendrie par son air canaille. Mes doigts frémissent – j’ai envie de caresser ses cheveux, de l’embrasser… Mais je reste sage, lui souris tendrement.
On finit l’épisode, file chercher un pot de glace dans la cuisine. De retour sur la banquette, il le pose sur ses genoux. Je plonge ma cuillère, il attrape mon bras, détourne la glace vers sa bouche. J’éclate de rire :
— Hé !
Il avale ma part, hilare, me rend la cuillère vide. Je lui donne un coup d’épaule – peine perdue avec son gabarit. Il explose de rire :
— Tu as la force d’une mouche !
Je le fusille du regard, reprends une cuillère. Il tente encore de me la voler, mais je me détourne, rapide, et l’enfourne. Il m’entoure de ses grands bras, me retourne face à lui :
— Tu croyais me faire le coup deux fois ? dis-je, essoufflée de rire.
Son étreinte me fige – inhabituelle, plus forte. Je chavire sous son charme, amuse son air boudeur. Je plonge la cuillère dans la glace, la lui tends. Ses yeux pétillent, victorieux, comme s’il avait gagné. Mon regard glisse sur ses lèvres gourmandes, je rêve de leur goût, de sa fougue passée avec Natasha. Mon cœur brûle, entre espoir et désespoir.
Il me fixe, intense :
— À quoi tu penses ?
Je sursaute presque :
— Rien d’extraordinaire… Juste que tu es le pire glouton que je connaisse !
Mes joues rougissent sous ce mensonge. Il sourit, un clin d’œil malicieux :
— Mais tu m’aimes comme ça, non ?
Ses fossettes creusent ses joues, et je craque. À bout, je me jette dans ses bras. Il m’enlace tendrement, dépose un baiser sur mon front. On finit la glace plus sagement, lance un deuxième épisode, emmitouflés dans le plaid, mes pieds sur la table basse, ma tête sur son torse. Le sommeil m’emporte doucement.

