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Rimes pour nos aînés, nos infirmiers... pendant qu'on y est...

Rimes pour nos aînés, nos infirmiers... pendant qu'on y est...

Veröffentlicht am 28, Juli, 2024 Aktualisiert am 28, Juli, 2024 Politik
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Rimes pour nos aînés, nos infirmiers... pendant qu'on y est...

Beaucoup de vues, mais peu de likes sur mon profil,

Pas d’soucis, j’ai l’habitude, je perds pas le fil. 

J’imagine que dans tous mes lecteurs qui préfèrent garder le silence,

On retrouve des politiciens, des décideurs, ceux qui sont dans la danse. 


Laissez-moi profiter de leur présence… 

Pour parler d’une souffrance,

Qu’on tait trop souvent, totale omerta…

Celle de nos soignants, de nos vieux : “cache-moi ça et tais-toi”. 

 

Je tiens à honorer mon amie, et toutes les Sonia. 

Celles qu’on ne voit pas, qu'on n’entend pas,

Et pourtant… Quel courage, quelles valeurs, quelle foi… 

Ces guerrières silencieuses m’ont soutenue : elles sont d’accord avec moi…

 

J’ai passé 6 jours dans un EHPAD… oui, là où on range les vieux croulants,

Quand ils ne servent plus à rien, qu’ils délirent, qu’ils dérangent. 

Au placard, toi qui as construit mon pays, et pis steuplé, bave pas quand tu manges,

L’ignorance, le vulgaire… des fois, on attend leur mort v'la longtemps. 

 

Eh Papi, tu nous coûtes cher : budget couches, ta purée,

Tes soins, on va pas en plus t’accompagner,

Dans tes derniers instants, ni te laisser ta dignité…

J’ai passé 6 jours dans une résidence pour personnes âgées. 

 

Les professionnels ont été géniaux…

Mais réveillez-vous… Personne n’a passé la porte d’entrée. 

Moindre bruit, les regards les plus vifs se tournaient vers le patio…

Eh bah non, toujours pas de visite… Déso, c'était juste le kiné…

 

Personne ne vient les voir, 

L’EHPAD où j’ai passé ces 5 soirs,

Était très professionnel, le mieux qu’on puisse espérer. 

Soigneux, humains, ils ont pris soin de nous en ces instants particuliers. 

 

Ils sont les seuls à agir, à assumer vos décisions. 

Avez-vous déjà assisté un mort avec la loi Leonetti ?

Mais si… Celle où on laisse le malade mourir de faim, de déshydratation…

Et crois-moi bien, ça peut durer un moment… Temps suspendu comme infini. 

 

Le médecin hypocrite et hautain n’était pas là…

Parfois même, les soignants n’ont pas le droit de rester dans la chambre. 

Même sur leur temps libre, vu que ses bras, c’est bien le seul membre… 

Famille, y a plus… Argent, dégage de là, 

 

C’est ton jour de repos, dit la cadre de l’établissement. 

Congédiant la super infirmière, qui fait la différence dans ces moments…

J’ai eu la chance de rester aux côtés de mon grand-père,

Et de composer ces quelques mots, lui qui avait Alzheimer. 

Piqûre de rappel, pour tous ses proches qui n’ont jamais fait le déplacement,

Eux si absents de son vivant, 

Sont bien plus prompts à courir chez le notaire…

C’est bon, mission accomplie, pensent-ils quand il meurt. 

 

C’est ça, dans nos EHPAD, ce qu’on se dit aujourd’hui…

Et vous savez quoi… y pas de chiffres sur une réalité…

Je vois beaucoup de ceux que vous appelez “immigrés”,

En train de s’occuper de ces personnes, ces vieux que tout le monde veut cacher…

 

Alzheimer ou la perte des souvenirs

J'ai composé ce petit texte, pour accompagner mon grand-père,

Pour celles et ceux qui perdent la mémoire et ne voient plus l'avenir.

Un contenu unique, composé pour lui... À lui lire au cimetière.

Le temps passe et apparemment, les souvenirs s’effacent. 

Curieuse maladie qui rend le passé flou et obscur. Ne restent que les meilleurs moments : l'inoubliable année à Tahiti, sa femme et le bon goût des chocolats.

Ne soyez pas trop peinés. Ce qu’il voulait, c’est courir des marathons, chercher son pain et soigner son jardin. Reconnaître sa famille et ses amis.

Malgré cela, il est resté pour voir la fin de l’histoire. Il a tenu. Et il est resté militaire jusqu’au bout. Même fatigué, il râlait quand on écorchait La Marseillaise ou que, pas d’bol, on oubliait les paroles.

Dans ton EHPAD, plus personne ne chante La Marseillaise. Plus personne ne parle avec l’accent du Lavandou. La Paloma s'est tue. À ton ancienne adresse, on ne siffle plus La Bohème. 

Le temps passe, mais ton souvenir à toi Papou, restera.

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