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Être Libre, c’est être Maître de son Destin - Anticipation.

Être Libre, c’est être Maître de son Destin - Anticipation.

Veröffentlicht am 22, Juli, 2020 Aktualisiert am 22, Juli, 2020 Politik
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Être Libre, c’est être Maître de son Destin - Anticipation.

Paysage d'Erret

Être Libre, c’est être Maître de son Destin
(Umal Cramont)

Erret, an de grâce 3767.
Raoul Dugommar regardait d’un air mélancolique l’herbe violette qui ondulait doucement sous un ciel vert.
«Ces couchers de Soleil violets sont vraiment magnifiques» : pensait il.
Raoul était un des descendants des pionniers qui avaient eu la chance d’être choisis pour perpétuer l’espèce humaine et envoyés vers la planète Erret. Quelques jours après leur départ, la terre fut totalement détruite par une guerre nucléaire. Cinq années plus tard, «l’Arche de Noé», la fusée transportant les survivants arriva sur Erret. Cette planète était fort similaire à la terre mais il y avait cependant quelques différences :
Les jours y étaient de 25 H, les végétaux était bleus, le ciel y était vert et une étoile appelé Lielos tenait lieu de soleil. D’ailleurs, on l’appelait Soleil en souvenir du temps passé.
Il y a plusieurs années de cela, son père était mort à 190 ans et sa mère à 192 ans. Dans quelques jour, Raoul aurait 201 ans.

Les premiers groupes d’humains qui débarquèrent sur Erret étaient composés de toutes les races présentes sur terre. Il y avait autant d’hommes que de femmes.
Rapidement, un gouvernement unique fut installé qui fut appelé affectueusement ‘Good Shepherd’ (Le Bon Berger). Les citoyens étaient des ‘Sheeps’ (Brebis). Tous les cinq ans, un prophète élu démocratiquement présidait Good Shepherd. Il était secondé par 12 fidèles disciples dont le premier de tous était son bras droit.

Pour éviter les erreurs du passé qui avaient provoqué la destruction de la terre, le gouvernement décida démocratiquement que l’on devait abolir les notions de races, de genres et supprimer les religions. Les ouvrages hérétiques comme la Thora, la Bible et le Coran furent tous brûlés, les objets s’y afférant furent détruits dans un gigantesque autodafé démocratique.
La précédente histoire de la terre fut modifiée puis ne fut plus enseignée au bout de plusieurs dizaines d’années.
Le but de tout cela était le bonheur de l’espèce humaine reconstituée. Au bout de quelques centaines d’années, les caractères raciaux avaient disparus, les Erretiens avaient une belle teinte chocolat tendant sur le vert pomme. Ils avaient tous les mêmes caractéristiques physiques. Toute discrimination raciale était impossible car les individus présentaient tous la même apparence.

L’égalité des genres avait aussi été le combat de Good Shepherd dans sa recherche du bonheur. Il n’y avait pratiquement plus de dimorphisme sexuel entre les hommes et les femmes.
Les hommes avaient perdu de leur masse musculaire, leur système pileux n’existait plus et leur bassin s’était élargi. Les seins des femmes avaient pratiquement disparu, leurs hanches s’étaient rétrécies car elles n’enfantaient plus. Les organes sexuels des hommes et des femmes s’étaient atrophiés et étaient réduits à leur plus simple expression. Les deux genres avaient fusionné en un seul. Les polémiques sur le mariage pour tous, la GPA, la PMA,...qui avaient tant divisé les terriens en son temps n’était plus qu’un mauvais souvenir.
Pour les couples désirant des enfants, il suffisait d’aller à la BSO (Banque du Sperme et des Ovules). On pouvait y choisir son enfant sur catalogue puis assister in vitro à la fécondation de l’ovule et au développement du fétus jusqu’à son terme. Si le fétus venait a montrer des signes de malformation, il était automatiquement détruit et une assurance sociale prenait en charge tous les frais engagés. Le nombre d'enfants par famille était fixé tout les dix ans par décret du gouvernement.
Les relations intimes avaient pratiquement cessé d’exister faute d’organe adéquat. ‘Good Shepherd’ ne les avait pas interdites mais il les déconseillait fortement à cause des risques de maladie et de la fatigue que cela entraînait pour les partenaires.

Pour éviter que les individus ne se blessent ou n’attrapent des maladies professionnelles, les travaux difficiles étaient totalement interdits. Ils étaient réalisés par des humanoïdes, pilotés par un cerveau central, qui avaient été conçus à la suite de l’arrivée de l’Arche de Noé et devenaient tous les jours plus performants. Seuls les travaux assis sur une chaise étaient autorisés et pas plus de 2 H par jour à cause du mal de dos et des courbatures que cette position inconfortable pouvait provoquer.

Une autre espèce d’humanoïdes avait aussi été conçue pour veiller au bien être de chacun. Ce type de machines s’occupait de tout, de la maison, de la cuisine, vous conseillait les livres à écouter, la voiture à acheter.
On ne lisait plus car cela provoquait fatigues cérébrales et maux de tête. Certains Grands Spécialistes du cerveau assuraient que cette occupation contre nature était à l'origine d'AVC.
De même, on ne conduisait plus. Les voitures étaient maintenant totalement autonomes et ne dépassais pas le 50 km/h pour éviter la pollution des moteurs à hydrogène et le risque d’accident.
Un robot cuisinier préparait le repas en fonction des analyses corporelles obligatoires tous les mois. Selon les résultats, il choisissait la dose de sucre, de sel, de protéines, de glucides, de lipides que vous deviez avaler. Lors du repas dans la salle à manger, des haut-parleurs diffusaient une musique douce alors que sur des écrans appelés vidéo-panneaux tournaient en boucle les informations vantant les mérites de la vie sur Erret, de Good Shepherd et du Gouvernement.

Un humanoïde psychiatre veillait à votre bien être psychique en analysant votre comportement jour après jour. Si une anomalie était constatée, une dose de ‘Jubilamicine’ était introduit dans votre nourriture à votre insu. La Jubilamicine influençait votre mémoire ainsi que votre conception de l’environnement. Il en résultait, pour le patient, un état euphorie bienfaisant.

Et puis un jour, un petit être mystérieux de quelques nanomètres vint dévaster ce bonheur que l’on croyait perpétuel : Le Divoc91. Ce virus, car s’en était un, avait la particularité d’attaquer les voies respiratoires. Seulement 2 pour mille des personnes contaminées décédaient et encore les plus faibles et les plus âgées . Cependant, c’était inadmissible dans une société où la mort étaient un tabou et où les vieillards ne devaient pas mourir. D’ailleurs, la moyenne d’âge était maintenant de 200 ans et seules les personnes en santé précaire de plus de 195 ans étaient menacées par cette maladie.
Au bout de quelques semaines, les Grands Pontes de la médecine voyaient le Divoc91 partout : Dans l’eau, dans l’air, sur le sol, sur les poignées de portes, dans la nourriture, dans les rivières, sur les animaux domestiques,...partout.

Raoul Dugommar se souvint alors d’un livre qu’il lisait avec sa mère lorsqu’il était enfant. Il se souvenait vaguement du titre : La Boble, la bibe,...Non, c’est ça, ce livre s’appelait la Bible.
Tous les deux, ils se cachaient pour lire ce livre plein d’enseignement. C’était un très vieil exemplaire que son arrière arrière grand père avait pu soustraire à la destruction. Cet ouvrage subversif racontait les aventures d’un personnage qui s’appelait Jésus De Nazareth (c’était un noble) et d’un autre individu qui semblait être son père et que l’on désignait par ‘Dieu’.
Quoiqu’il faut bien l’avouer, les affaires de la famille De Nazareth n’étaient pas des plus simples.
De même que le Divoc91, Dieu était partout et sa colère était terrible pour les incrédules.
Il était donc indispensable que chaque Erretien croit au Divoc91 afin d'éviter son courroux.
Le Prophète en place à cette époque s’appelait Umal Cramont et il était secondé au ministère de la santé par le Grand Inquisiteur Marcel Torquémada. Les Inquisiteurs étaient de grands savants qui décidaient unilatéralement des accessoires mystiques dont devaient se servir les Brebis afin de ne pas être contaminées.
On retrouvait, sous une autre forme, certains objets cités dans la Bible. Telle la croix qui était remplacée par le masque que chacun devait porter sur le visage.

Quelques Brebis se demandaient comment ces Grand Pontes arrivaient à inventer autant de rites et d’accessoires pieux concernant le Divoc91 alors que ces mêmes savants étaient totalement incapables de dénicher un médicament ou même un vaccin pour combattre la maladie. Malgré leurs discussions sans fin et leur explications pseudo-scientifiques, rien de concret émergeait.
Ces Brebis incroyantes étaient des dévoyés mettant en péril la vie de leurs concitoyens. Une punition exemplaire s’imposait. Pour cela, les inquisiteurs les privaient de 3 jours de vacances à la mer ou à la montagne sur les 5 semaines de vacances annuelles si les rites n’étaient pas respectés. De plus, le contrevenant se voyait obligé de suivre un stage de remise à niveau sociétal et d’installation du masque car il venait de mettre sa vie en danger et plus gravement, la vie d’autrui.
Les pénalités pécuniaires n’existaient pas car l’argent n’avait plus cours pour le peuple. Le gouvernement procurait aux Erretiens, par intermédiaire des humanoïdes, tout ce qu’ils désiraient.
L’argent existait encore seulement pour le Prophète et ses disciples ainsi que pour les trusts industriels, les institutions financières et leur dirigeants. (Il faut porter à votre connaissance que les sphères du pouvoir n’avaient aucun contact avec le peuple. Tout se faisait par l’intermédiaire de robots.)
En cas de récidive, la Brebis récalcitrante et criminelle pouvait être enfermée pour éviter l’automutilation (en particulier les mutilations dues au non port du masque) et toute nuisance à son environnement. Elle était alors soumise à une cure intensive de Jubilamicine en espérant que cela lui permettrait de rejoindre la société paradisiaque qu’elle n’aurait jamais dûe quitter.

Le Vatican avait était remplacé par l’OES (Organisation Erretienne de la Soumission) qui donnait les directives finales. Son patron, qui en quelque sorte avait remplacé le Pape, partait dans des délires psychotiques paranoïaques, concernant le Divoc, que tout le monde admirait.
A intervalles réguliers, les fidèles devaient obligatoirement se réunir pour de grandes messes de tripotage de nez et renforcer ainsi la cohésion sociale. La communion avait été remplacée par le curage de narine à l’aide de coton-tiges. Les individus ne respectant pas l’office étaient mis au ban de la société en tant qu’infidèles.

Comme dans toute religion, les rites associés au Divoc91 faisaient intervenir le rapport entre la souffrance et la rédemption. Il fallait souffrir pour ne pas tomber malade ou bien guérir. Dans ce genre de situation, les circuits neuronaux activés sont toujours les mêmes. Ce sont ceux traitant la peur, la culpabilité, la souffrance, la rédemption puis la récompense. La récompense était matérialisée par le sauvetage du corps dans le cas du Divoc91. Dans les anciennes religions terriennes, le sauvetage était celui de l’Âme. Sur Erret, l’Âme n’existait pas puisque la vie éternelle ou la réincarnation n’avait aucun sens. La fin de la vie du corps était la fin de tout. Il fallait donc sauver le corps en priorité. Ce qui expliquait la terreur de la mort physique, celle-ci étant considérée comme le début du néant, de même que l’était la mort spirituelle dans la plupart des antiques religions terriennes.
Raoul se souvint aussi d’un sale type qu’on appelait Satan. C’était une crapule qui n’avait de cesse  de mettre les gentilles Brebis dans le mauvais chemin. C’est ce même Satan qui dans l’affaire de Divoc91 brouillait l’esprit des mécréants.
De même que le prophète Jésus, le prophète Cramont avait aussi été tenté par Satan lorsque celui-ci lui avait fait croire que le port du masque n’était pas obligatoire. Mais, tout comme Jésus, Cramont s’était très vite ressaisi en voyant la baisse des points dans les sondages et avait compris l’enjeu stratégique du masque, même si lui même n’en voyait pas bien l’utilité.

Heureusement, la police Divocienne veillait au bon respect des mesures à respecter.
Le pire moment avait été lorsqu’un inquisiteur félon, le professeur Graoumpf, suppôt de Satan, avait fait sécession et décidé que la médication qui convenait le mieux était un produit facile à mettre en œuvre et bon marché.
Qu’allait penser les puissants trusts pharmaceutiques?
Cela pouvait aller jusqu’à la destitution du Prophète si ceux-ci prenaient ombrage. Heureusement, grâce à une explication claire qui tournaient en boucle sur les vidéo-panneaux individuels au moment du réveil, des repas et du coucher, les braves Brebis avaient bien compris la dangerosité de ce sinistre personnage.
Une fois politiquement détruit, il ne fut plus nuisible et la vie pouvait reprendre son cours.

Puis finalement, au bout de quelques temps, comme toutes les maladies, le Divoc91 devint de moins en moins présent puis disparu totalement.
Le peuple était euphorique. Le Prophète, ses disciples et les grands inquisiteurs avaient vaincu le monstre. Aucun vaccin, aucun traitement n’avait été inventé, mais ils avaient vaincu et c’était là le principal.
Il y eu des fêtes, de la musique, des danses, le gouvernement s’auto-félicitait, ses membres se congratulaient mutuellement. Leurs visages rayonnant de bonté s’affichaient sur tous les vidéo-panneaux privés et de toutes les grandes villes.
La popularité de Good Shepherd n’avait jamais été aussi haute dans les sondages.
Les Rappeurs chantaient les louanges du gouvernement sur l’air d’Agnus Dei.
Sur les chaînes d’informations, les commentateurs ne tarissaient pas d’éloges sur le Grand Prophète et ses douze Disciples. La joie de vivre était revenue.

Cependant, quelque chose tarabustait le Prophète. Ce Graoumpf avait failli tout compromettre. Il fallait absolument que ça ne se reproduise plus. Quelque chose devait changer!
Ne disait on pas : «Gouverner c’est prévoir.»
Il y avait longtemps que Cramont avait dans l’idée d’implanter une puce programmable dans le cerveau des Brebis. Cela permettrait à Good Shepherd de reprendre en main les individus indociles. Il suffisait pour cela de télécharger le nouveau soft dans la puce. Tout pouvait se faire par réseau internet. Le patient ne s’apercevrait même pas de la modification de son tempérament.
Depuis des siècles, les chercheurs essayaient de faire des humanoïdes de plus en plus ressemblant aux humains. Lui, Umal Cramont, avait trouvé le moyen de faire des humains ressemblant de plus en plus à des humanoïdes.
«J’en parlerai au Grand Conseil»: se promit il.
«Il accepteront, c’est sûr.»

«Maintenant, Il faut que je trouve une citation symbolique forte pour le peuple. Je la ferai écrire sur les monuments et en entête des papiers officiels.» : Pensa-t-il en souriant.
Il aimait bien : «Le travail libère l’Homme». Il ne savait plus exactement où il avait entendu cette phrase. Mais de toute façon, ça n’allait plus car les Brebis ne travaillaient plus.
Il y avait aussi :
«Je suis le bon berger
J'ai connais mes brebis et mes brebis me connaissent
Je suis le bon berger je leur donne ma vie
Et toute ma tendresse.»
«C’était quand même long pour une citation et puis, certains individus mal intentionnés vont encore penser que je me fous de leur gueule»: objecta-t-il.

Alors il pensa à :
«ÊTRE LIBRE, C’EST ÊTRE MAITRE DE SON DESTIN.»
P..., qu’est ce que c’est beau. Il la tenait enfin sa citation qui le ferait rentrer dans la postérité pour les siècles à venir.

«C’est à des moments magiques comme ceux-ci que je kiffe un max d’être un Grand Prophète»: fut sa dernière pensée en s’endormant dans les bras de Mamy Guirbitte ce soir là.

 

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