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La honte

La honte

Veröffentlicht am 23, Dez., 2025 Aktualisiert am 23, Dez., 2025 Personal Development
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« Je peux ne plus avoir honte de ma colère quand je pose mes limites, je peux manifester, créer des collectifs, voter, organiser des temps d’échanges, comprendre les peurs des personnes qui pensent différemment de moi pour pouvoir instaurer un dialogue, interpeller les pouvoirs publics...tout en acceptant d’être fatiguée de tous ces efforts et d’avoir besoin aussi de me ressourcer ».

J’adore ces synchronicités de la vie : on vit une situation difficile et la vie met sur notre chemin une personne, un livre, un article …. qui peut nous éclairer sur ce que l’on a vécu, nous guider vers cette sagesse qui est présente en nous et qui n’attend qu’une chose : que nous la laissions s’exprimer.

C’est la situation que j’ai vécu cette semaine qui m’a inspirée cet article.

Bonne lecture !

Une collègue m’a partagé hier cet article https://www.gwen-m.fr/actualites/je-kiffe-ma-honte/ fort intéressant dans lequel l’auteur partage la vision de ses formatrices en CNV sur l’émotion de honte.

Quand j’ai vu le titre, j’ai ressenti une tension dans mon corps, vous savez comme quand un mot, un regard, vient vous piquer, appuyer là - juste à l’endroit où vous avez encore mal, une vieille cicatrice qui a laissé une sensibilité, si vieille que vous l’aviez oubliée.

Ce mot c’est « honte ».

Cette émotion très souvent cachée derrière une autre, comme la colère ou la dépression, pour ne pas la regarder en face, parce que qui dit « honte » suppose « comportements honteux ».

Cet article nous invite à observer avec quelles lunettes nous regardons la « honte » et les « comportements honteux » et de prendre conscience des racines de cette émotion parfois ancrée en sentiment tellement les racines sont profondes.

L’auteur de cet article partage la vision de Liv Larsson qui dit : “Si nous évitons la honte, nous évitons la vie”. "Car derrière la honte, il y a la vulnérabilité, et derrière la vulnérabilité, il y a notre mortabilité. La mort fait partie intégrante de la vie !"

C’est une vision que je partage aujourd’hui à propos de toutes les émotions inconfortables.

J’ai cette croyance que l’humain est animé par deux forces, deux pulsions : la vie et la mort.

A première vue, elles semblent s’opposer et être exclusives l’une de l’autre, alors qu’en fait quand nous observons bien, elles s’attirent et sont présentes toutes les deux, à chaque instant, avec la même intensité. L’une permettant de voir l’autre, les deux réunies formant la sagesse, l’expression de la lumière que nous portons tous à l’intérieur de nous-même.

C’est l’étude de la gratitude avec Aurélie Lecerf - Un même souffle– La voie de la gratitude m’a permis de prendre conscience de cette subtilité, de cet équilibre, de la beauté dans la justesse de la vie.

Éprouver une émotion, vivre une situation comptent autant d’avantages que d’inconvénients.

Au début, ça pique de se l’entendre dire !

Mais, c’est en faisant ce chemin de révélation que l’on touche la sagesse du message caché derrière l’émotion éprouvée, la situation vécue, que l’on s’apaise vraiment et que l’on ancre, pas à pas, la sécurité à l’intérieur de soi.

La vraie sécurité, celle qui est inébranlable, celle qui nous élève.

L’auteur partage que « Liv Larsson pense que le sentiment de honte est né en même temps que la conscience de la mort, c’est-à-dire à une époque où être exclu de la tribu signifiait mourir, tant l’environnement était hostile. Tout comportement ou état qui pouvait mettre en danger le groupe était donc banni. La honte serait apparue à ce moment-là, en s’ancrant comme un réflexe de survie, et ne nous aurait pas quittés depuis.

Le fait de ne pas accepter d’être ceci ou de faire cela viendrait donc de cette angoisse d’exclusion d’un groupe d’appartenance (la famille, les ami·es, les collègues, les personnes du même sexe, les personnes du même bord politique…) ».

« Le besoin d’authenticité capitulerait face au besoin de lien ».

On en revient toujours à notre besoin vital de lien, de relation du fait de notre conscience intuitive que sans lien nous mourrons.

C’est ce que j’ai compris en étudiant la théorie de l’attachement.

Pour garder la proximité avec ceux que nous considérions plus à même de répondre à nos besoins, à l’époque où nous étions les plus vulnérables, le tout petit enfant que nous avons été, a sacrifié sa nature authentique pour rester en lien.

C’est ce que j’ai également retrouvé en découvrant la vision d’André Stern dans sa conférence « L’enfant est un géant » et en étudiant ses travaux. André Stern nous rappelle que : « L’enfant sacrifie tout ce qu’il aurait pu devenir au profit des idées, des concepts que les parents ont dans la tête à propos de l’enfant et c’est ainsi que l’enfant devient comme ils le voient.

L’enfant blessé c’est cet enfant qui rêvait d’entendre une autre phrase : « Je t’aime parce que tu es comme tu es ». Tu n’as pas à t’améliorer, à correspondre à mes attentes, tu n’as pas à changer, à évoluer ….

« Je t’aime parce que tu es comme tu es ».

Lorsque l’on a vécu dans un environnement où nous ne nous sommes pas sentis « reconnu » dans notre nature authentique et « appartenir » à notre tout premier clan : nos parents, notre famille, le scénario qu’inconsciemment nous avons choisi, dans lequel nous nous sommes développés, n’a eu de cesse de limiter l’expression de cette nature authentique dans l’espoir de préserver ce lien, car dans ce lien il y a la sécurité.

Ce scénario nous a conduits à faire des rencontres, à vivre des situations pour:

* valider ce que l’on croyait sur nous-même – notre manière d’être et notre manière de faire (ce sont tous les inconvénients que nous percevons dans les rencontres et les situations que nous vivons, toute la douleur que nous éprouvons dans notre corps)

* et, par miroir, nous permettre de voir ce qui se jouait dans ce scénario (ce sont tous les avantages que nous avons à révéler, à prendre conscience, en rééquilibrant nos perceptions sur ces rencontres et ces situations vécues).


Tant que nous n’en prenons pas conscience, tant que nous ne rééquilibrons pas nos perceptions, n’élargissons pas notre vision, nous survivons dans l’espoir et l’attente de trouver cette reconnaissance, cette appartenance, finalement, cette sécurité intérieure non ancrée dans l’enfance.

En faisant ce chemin, j’ai vu que émotion, dans chaque rencontre, dans chaque situation il y avait l’expression de la vie et de la mort :

- Plus je voulais cacher qui j’étais, plus j’allais à l’encontre de ma nature singulière, plus je me cachais, plus je me taisais, plus j’étouffais et mourais intérieurement.

- Mais en arrière-plan, plus j’avais ces comportements, plus je m’entraînais pour être un jour capable de voir toute la justesse et la beauté de ma vie et de chacune des situations vécues même les plus douloureuses. En me cachant, j’ai appris à observer, en me taisant j’ai appris à écouter. J’ai développé une sensibilité quasi exacerbée pour capter toutes les subtilités visibles et invisibles du langage verbal et non verbal des êtres qui m’entourent. J’ai développé des forces de courage, de détermination, de résilience qui se sont renforcées plus j’avançais dans ma vie.

L’auteur poursuit, en écrivant : « Plus on aurait vécu de la honte, plus on aurait fait taire le lien à soi-même et à ce que nous ressentions dans notre corps, notre cœur et notre tête.

Mais plus on reconnaît et on accepte la vulnérabilité qu'il y a derrière la honte que l’on éprouve, plus l’on peut se sentir vivant et à sa place ».

« C’est tout un chemin d’arriver à (re)trouver l’équilibre entre sa singularité et sa place dans le groupe et de restaurer l’image qu'on a de soi en ayant vécu·e de l’exclusion ».


Je nuancerai ce propos en disant plutôt « en s’étant éprouvé exclue » parce que ce n’est pas la situation qui nous fait éprouver une émotion, qui nous fait souffrir mais bien la perception que l’on a eu de cette situation, le regard que l'on a posé dessus, avec l’ « équipement » (l’état de développement de notre corps et de notre cerveau) qui était le nôtre à ce moment-là.

L’auteur écrit également : « Notre honte s’inscrit dans un système : si nous ressentons aussi fréquemment de la honte, c’est parce que nous vivons dans un monde qui l’utilise pour permettre la domination de certains sur d’autres. Le patriarcat et le capitalisme jouent remarquablement de ce levier pour permettre le confort d’une partie de la population au détriment du reste : la honte d’être pauvre, la honte de ne pas avoir de travail, la honte d’être désiré (surtout chez les femmes), la honte de ressentir du désir (surtout chez les femmes), la honte de s’énerver (surtout chez les femmes), la honte de pleurer (surtout chez les hommes), la honte d’avoir peur, la honte de vivre de la violence, de ne pas être assez fort physiquement, la honte d’être dépendant, de perdre en validité, la honte de ne pas être assez productif/productive… »

Je ne partage pas ce point de vue qui nous maintient dans une vision limitée et dans une croyance que nous n’avons pas de pouvoir, qui cherche un « coupable », jette le discrédit sur les autres.

Je crois, au contraire, que tout ce qui se passe dans le monde, dans la société est un miroir géant de tout ce que nous portons à l’intérieur de nous-même, pour que nous puissions voir tout ce qu’il y a à l’intérieur de nous-même et, qu’un jour, nous décidions de prendre notre responsabilité en mobilisant notre pouvoir intérieur de libre-arbitre et de choix.

Enfin l’auteur termine son article en écrivant : « … prendre conscience de ses hontes, c’est mettre de la conscience sur ses choix mais aussi sur le territoire dans lequel s’inscrivent ces choix … Je ne suis pas toute puissante et je vis en interdépendance avec les autres êtres humains ».

« Si, je n’ai pas le pouvoir d’empêcher des personnes de me décrédibiliser en me collant une étiquette, en ayant des mots, des comportements violents vis-à-vis de moi.

Ce qui est en mon pouvoir, c’est d’avoir conscience de mes schémas pour éventuellement en changer et de défendre ce qui est important pour moi tout en acceptant d’avoir des limites ».


https://www.uncoconpoursoi.com


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