L'escargot qui parlait aux oiseaux
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L'escargot qui parlait aux oiseaux
Je me suis égaré, je suis sorti de ma coquille; sur l'herbe fraîche couverte de la rosée du matin..
J'ai cru...
Mais non!
Ce n'était pas pour maintenant...
L'escargot que je suis a même cru qu'il pouvait vivre sans sa coquille, les limaces le font bien..pourquoi pas moi?..
Si, si je vous assure, je l'ai pensé, je l'ai même fait!
Ma coquille m'a regardé, hésitant entre compassion et tristesse de cet abandon. Je lui ai souri, assuré que sans elle tout serait plus léger.
Il n'en fût rien. Au contraire. Alors un peu plus fragilisé je suis revenu à elle. Elle m'attendait. Cette fois-ci son regard disait: "Je te pèse tendre chaire, mais je te protège, je suis ton toi, toit. Tu comprends? Avec moi tu n'avanceras pas plus lentement..non, mais plus sûrement."
Tu as raison coquille, je te regagne. J'ai un peu froid et un peu honte aussi. J'ai besoin de te retrouver d'abord. Je suis bien ici tout au fond de toi. C'est beau d'ailleurs..je ne l'avais jamais remarqué..
Parce qu'on va aller où?
Des mois se sont écoulés, j'ai ri, pleuré, espéré, ri à nouveau, pleuré encore, espéré plus fort..mais rien n'est venu.. que ton absence. Tu ne me pèses plus. Dans cette légèreté retrouvée, un poids subsite, paradoxal: une sensation de vide qui me pèse. C'est étrange non?! Je ne trouve pas de congénères, pas un! Des coccinelles, des fourmis, des abeilles, mais pas un seul petit escargot à qui parler.
Maintenant que tu ne me pèses plus, maintenant que nous sommes amis, nous nous parlons tu me rassures et tu m'apprends souvent. Comme ce beau jour où tu m'as dit: "lève tes yeux et ton coeur vers le ciel, parle aux oiseaux, ils te montreront. Demande leur de te guider, les oiseaux savent, de là-haut ils voient tout."
J'ai donc suivi ton conseil. Je leur ai parlé à ces êtres symbole de vie et de liberté. Ils furent si heureux que je leur demande. Ils n'attendaient que cela m'aider. Il fallait juste que je lève mon coeur vers eux.
Dans un clin d'oeil ils m'ont montré...tu étais juste là à côté mon congénère tant recherché..niché dans la fleur que j'admirais chaque matin à mon réveil avant d'aller chercher dans le grands champs de ma vie..tu étais là juste à côté de moi..
Tu m'attendais. Tu avais déjà parlé aux oiseaux, toi tu savais. Confiant, au creux de cette fleur que tu désirais devenir notre havre de paix, tu m'attendais. Les oiseaux savent. Ils t'avaient offert la patience jusqu'à ce que je te rejoigne, à moi ils avaient offert le sens. Grâce à cette patience, grâce à se sens nous nous sommes trouvés. Trouvés, découverts, émerveillés à faire exploser les pétales de cette joie qui nous saisissait.
La fleur un jour a fané, ainsi va la Vie, nous laissant le champs de l'éternité pour nous aimer.