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Sans Domicile Fixe

Sans Domicile Fixe

Veröffentlicht am 3, Apr., 2021 Aktualisiert am 3, Apr., 2021 Kultur
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Sans Domicile Fixe

Je déambule dans cette étrange ville où le néon éclaire les blocs de bétons usés par les agressions du temps. Décrépitude de cette matière grise baignée dans une demie obscurité qui s'exprime à travers un ressenti profond d'inacceptable et de mépris. Les ruelles désertes transpirent le salpêtre et les moisissures, issues des sueurs de nos angoisses en immersion dans un flot nauséabond d'informations. Les caniveaux dégorgent de cette pestilentielle lèpre générée par l'homme, résultat de sa piètre vision sur une nature qu'il crucifie en se justifiant du progrès.

Je suis le délaissé d'une pandémie qui n'avait aucune raison d'être, à part celle de nous injecter un sentiment de psychoses, de contaminer une économie mondiale et d'asservir les peuples pour mieux les exterminer à coup de vaccins vénéneux, empoisonnant par ce biais l'expérience de vie dans le cœur de nos cellules. Nous sommes devenus l'Arche De Noé du Malin. Nous croupissons dans un mal être chronique, pour vomir notre désespoir. La contagion, est-elle, qu'elle se répand au-delà de cette frontière physique, métastasant notre conscience humaine pour nourrir la fosse commune du néant. "Les grands de ce monde" l'ont appelé "la Covid-19", pour mieux signifier que notre COexistence se VIDe de cette quintessence, née de la création. 19 est, d'une bien mauvaise manière, la date du sacrifice. Un crime planétaire argumenté par une organisation mondiale de la santé. Une santé certainement financière pour des lobbyistes pharmaceutiques et des argentiers, fussent-ils les mêmes personnes qui dirigent nos vies.

Je ne suis aujourd'hui qu'un Sans Domicile Fixe, la terre n'est pas ma maison, mais je la respecte et je l’aime. Je vis en marge de cette société malade de son destin. Je n'ai rien perdu si ce n'est ma dignité face aux autres. Je n'ai rien gagné non plus si ce n'est l'invisible appartenance à ce monde. Nous avons, nous les miséreux de la rue, aucun reflet. le regard des autres ne nous accrochent plus. Ces hommes lobotomisés ne nous toisent même pas, nantis de leur ego et de cette avidité ignorante accrochant les maux qui les précèdent, de leurs doigts crochus. Je parle, bien évidemment, de ceux qui recherchent le meilleur placement pour multiplier un éventuel profit, quelque peu illusoire sur un compte bancaire. Au lieu de distiller ses richesses dans le partage et la solidarité pour en extraire un véritable éveil intérieur et nourrir les peuples affamés de belles et bonnes vérités, sinon de les gaver à mourir de tous ces mensonges alambiqués. Les peuples affamés et les enfants en mal nutrition, fléau de notre société complètement occulté par les puissantes nations.

Je suis venue dans la rue pour échapper à cette incarcération mentale progressive, ce confinement excessif qui emprisonne mes congénères dans la peur du lendemain, masquant leur souffle divin en ne laissant passer que ce gaz « dioxydé » qui imprime leurs poumons de ces scories de rejet, carbonisant l'air qu'ils inspirent. Inexorable défi, en mal de déficience pulmonaire, tant nos forêts se raréfient, notre atmosphère devient viciée et notre conscience se calcifie. Nous sommes à l'aube du grand chaos. Et pourtant de ce chaos peut naître la lumière, celle que je vois briller dans cette marre d'insouciance s'étalant sur le bitume, laissée par les pleurs de soumission, comme une pluie de souffrance sur le malheur des hommes.

Je ne suis qu'un mendiant de la vie, arpentant le pavé avec de vieilles chaussures et habillé de simples guenilles. Mon passeport à moi est la liberté d'être, sans prévenir d'une situation sanitaire ou d'un droit au déplacement. Ma fierté est de n'appartenir à aucune caste pour être réfèrent de l'univers, celui qui m'a conçu.
Ma joie est de voir cette lumière briller dans cette flaque nourricière en reflétant mon être dans une émotion particulière, entre terre et ciel, aux frontières d'une dimension sans limite où le possible n'est qu'une question de vérité et d'engagement personnel.

Je suis le clochard de la vie qui tend sa main, non pas pour obtenir une pièce d'argent, mais pour donner aux autres la possibilité de décliner, dans cet instant de partage, un élan de générosité dans cette approche où les deux mains s'accompagnent pour espérer un futur plus humain. Signe d'amour et de félicité pour tous les peuples de la terre. L'un reçoit, l'autre donne et vice-versa, dans un cercle vertueux.

Pourquoi la multitude suit elle les règles établies par une poignée d'hommes. Le mystère du nombre dans la détresse humaine réduit son devenir. Préférant lister la mort dans sa comptabilité pernicieuse que donner la vie dans sa créativité existentielle. Si l'art et la culture ne sont plus, l'homme meurt d'un avis de non-recevoir. Je ne suis qu'une ombre de passage sur le chemin de l'existence foulant du pied cette terre d'accueil. Sans Domicile Fixe, de fait, privé de livre d'histoire, recevant uniquement les mesures du présent pour unique bagage.

Je suis cet errant tirant sa foi dans cette recherche éternelle, celle de trouver dans une quête intérieure, la bénédiction de cette lumière de recueil pour espérer voir le monde renaître de ses cendres. Dans ma rue, mon quartier, ma ville, ma région mon pays, la planète je n'ai semé qu'un discours optimiste me nourrissant d'utopie pour trouver le portail de mes rêves et entrer dans ce nouveau monde le cœur rempli de compassion et d'amour...

Les sans "TOI" sont comme ça, ils trouvent le peu d'humanité sur un bout de trottoir, partageant cette faculté de vivre l'instant avec ceux, qui dans cette foule anonyme, daignent croiser le regard. Échanger un peu, faisant la manche le long de ce calvaire dans l'attente d'une réponse aux questions que le monde se pose sur la Transfiguration de l’être et peut-être trouver dans cette opération émanant du grand œuvre le creuset fertile pour transmuter le plomb de matière en or spirituel... Libérant ainsi l'esprit de ce corps en incarnant l'âme dans cette argile et façonner ce joyau humain dans son écrin de nature.

Le SDF est comme ça, souvent seul à voir ce que les autres ignorent sur ce chemin d'arpenteur. Il calcule sa raison d'être dans l'instant de sa marche pour se nourrir de ce temps incertain, n'offrant à la conscience qu'une notion d'inexistence.

Alors, si c'est le cas, soyons tous des mendiants à la recherche de la paix, dans la lumière du juste et l'amour de son prochain.



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