On le sait déjà, depuis des siècles, que les virus se propagent d'un continent à l'autre, via l'exploration d'abord curieuse et enthousiaste, cette nécessité absolue de l'être humain d'élargir sa vision du monde. Hélas ensuite, et le plus souvent par cupidité, il n'a répandu que le chaos et la désolation.
Je ne vais pas vous raconter l'histoire de Cortès et des Aztèques décimés non par les armes mais par les maladies importées comme la grippe, la syphilis, inconnues de ces populations natives; ni celle de ces valeureux terre-neuvas bretons, qui, en même temps que leur précieuse cargaison de pêche qui permettait à chacun de survivre, ont été vecteurs de tant d'épidémies effroyables à leur retour, décimant ainsi des villages entiers au fil des siècles.
Qu'en est-il d'aujourd'hui ? Bah, rien de mieux et encore pire. Parce que chacun estime avoir le droit d'explorer le monde comme bon lui semble, qu'il se sent tout puissant, faisant le plus souvent preuve d'une arrogance et d'un mépris total pour les esclaves du tourisme de masse.
Et qu'est-ce que j'apprends aujourd'hui sur Arte dans "Cartes sur table" ? Qu'un touriste sur trois serait un pèlerin ? J'en reste comme deux ronds de flan.
Politique et religion encore associés comme cul et chemise ?
"Dieu n'est pas mort, il fait de la politique" ! (je ne sais plus qui a dit ça).