Vaccins contre la COVID-19 : les craintes, lequel choisir ?
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Vaccins contre la COVID-19 : les craintes, lequel choisir ?
Pandémie de la COVID-19 oblige, d’une manière ou d’une autre, vous avez dû entendre parler des vaccins en long, en large et en travers ! Potentiellement mortelle, cette maladie respiratoire contagieuse due à un coronavirus s’est déclarée début 2020. L’instauration de protocoles sanitaires par le gouvernement et l’application de gestes barrières restent des mesures insuffisantes pour contrer le virus. En raison de la course aux vaccins lancée par les laboratoires mondiaux, divers vaccins ont été mis sur le marché par l’ANSM, l’agence nationale de sécurité du médicament. Les centres de vaccination ont fleuri, et l’immunisation de la population bat son plein. Cependant, des inquiétudes subsistent. Comment ces vaccins se différencient-ils les uns des autres ? Et pourquoi suscitent-ils autant de méfiance ? Les réponses sont dans la suite de cet article.
Quels sont les divers types de vaccins existants ?
On compte cinq grandes catégories de vaccins : ceux à germes inactivés, ceux à germes vivants affaiblis, ceux à protéine virale, ceux à ADN ou ARN messager et ceux à vecteurs viraux.
Les vaccins inactivés
Dits, « traditionnels », ils contiennent le virus ou la bactérie, en entier (cas de celui contre la coqueluche), ou un fragment du microbe (cas de celui contre le tétanos) que les laboratoires désactivent ou tuent au préalable. Afin de multiplier les réponses immunitaires et de renforcer leur conservation, des adjuvants leur sont combinés. C’est ce genre de vaccins que le laboratoire chinois Sinopharm a déployé sur le marché.
La fabrication de ce type de vaccin dure relativement longtemps, jusqu’à un an, et nécessite un stockage à basse température.
Les vaccins vivants atténués
Constitués de germes de bactéries ou de virus vivants, ils ne détiennent plus de pouvoir infectieux. En effet, ces microbes entiers, modifiés au préalable, ont la capacité d’induire une protection chez l’individu vacciné. C’est le cas du vaccin ROR (antirougeole-antioreillons-antirubéole).
Bien que très efficaces, ils sont déconseillés aux femmes enceintes et aux personnes immunodéprimées.
Les vaccins à protéine virale
Le virus de la COVID-19, le Sars-Cov-2, possède à sa surface des protéines en forme de pointes (spikes en anglais) qui vont l’aider à pénétrer dans nos cellules. En laboratoire, ces protéines vont être isolées puis fabriquées à grande échelle. Les protéines spikes, une fois injectées dans notre organisme, engendrent la stimulation de notre système immunitaire. En effet, ce dernier génère, en conséquence, des anticorps anti-protéines spikes.
Le laboratoire français Sanofi et l’anglais GSK ont uni leur savoir-faire dans cette stratégie vaccinale.
Les vaccins à ADN ou ARN messager
Leur particularité : ils sont conçus à partir d’une molécule appelée « acide ribonucléique » (ARN) ou « d’acide désoxyribonucléique » (ADN). Ceux-là ne nécessitent pas d’adjuvant. Les vaccins américains, Pfizer et Moderna, et ceux allemands, BioNtech, sont constitués de cette manière.
Conçu en laboratoire, l’ARN messager permet à la cellule de cibler et d’engendrer la protéine souhaitée, en l’occurrence, celle de l’antigène du microbe que l’on veut combattre. C’est ainsi que notre propre organisme peut fabriquer ces protéines virales. Ceci va induire une réponse spécifique du système immunitaire par la production des anticorps.
L’inconvénient de ce type de vaccin réside dans sa fragilité. Il nécessite un stockage contraignant à très basse température.
Les vaccins à vecteurs viraux
Ceux-là s’appuient sur le même principe que ceux avec l’ARN messager. Cette fois, un virus modifié non-pathogène, appelé adénovirus, va servir de transport à la protéine virale avant d’être injecté. Le vaccin contre Ebola repose sur cette technique. Les laboratoires AstraZeneca et Johnson & Johnson les ont mis au point contre la COVID-19.
L’innocuité et l’efficacité des vaccins remises en question
La composition des vaccins ainsi que leurs effets secondaires inquiètent de plus en plus de personnes. Et l’arrivée fulgurante de ceux avec ARN messager a pu amplifier ce phénomène. Or, cette technologie qui semble inédite date des années 1990. Jusqu’à l’arrivée du Sars-Cov-2, ils restaient au stade expérimental.
L’impact des mutations sur les vaccins
Avec les transformations successives de la COVID-19, des variants du coronavirus sont apparus. Une question légitime demeure : les vaccins, resteront-ils toujours aussi efficaces comme annoncé lors de leur développement ? Théoriquement, un impact paraît possible, mais aujourd’hui, aucune étude scientifique n’a prouvé que la vaccination était compromise suite à une mutation.
La peur des effets secondaires
Les effets secondaires inquiètent également, notamment la répercussion de l’ARN messager sur notre ADN après l’inoculation. Les infox propagées sur les réseaux sociaux ont grandement contribué à nourrir ces craintes. Rassurons-nous, il n’en est rien, l’ARN messager ne peut pas pénétrer dans le noyau de nos cellules, il ne peut donc pas interagir avec notre ADN qui s’y trouve.
Cependant, des retombées ne se sont pas exclues comme la fièvre ou une douleur au point d’injection. Le long terme sera le seul moyen de révéler ces effets secondaires potentiels.
La surveillance vaccinale de l’ANSM
Les vaccins sont observés sur le long terme par le biais de la pharmacovigilance. C’est un dispositif de l’ANSM qui permet la surveillance des effets indésirables des médicaments et des vaccins après leur mise sur le marché. Plusieurs acteurs y contribuent : les laboratoires, les professionnels de santé et nous, les patients ! Un portail de signalement des événements sanitaires se trouve sur : signalement-sante.gouv.fr.
L’immunité collective ne pourra pas être atteinte en quelques mois, la vaccination de la population demeure essentielle. À l’instar de n’importe quelle spécialité pharmaceutique, l’identification du rapport bénéfice-risque apparait importante, même si pour le moment, on ne peut apporter toutes les explications. En effet, plusieurs interrogations subsistent : quelle est la durée de la réponse immunitaire après l’injection ? Quels sont les effets secondaires sur le très long terme ? Aussi, on ne sait toujours pas si l’on peut porter le virus et le transmettre malgré la vaccination. De plus, le gouvernement souhaite instaurer un passeport vaccinal en France : sans immunisation, voyager à l’étranger serait impossible, ce qui remet en question la liberté de choisir de se faire vacciner.
Et vous ? Vous êtes-vous vacciné contre la COVID-19 ?
Sources :
- ansm.sante.fr
- https://vaccination-info-service.fr
- Organisation mondiale de la Santé https://www.who.int/fr/news-room/feature-stories/detail/the-race-for-a-covid-19-vaccine-explained
- https://www.industriepharma.fr