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La Voie des Dragons - Chapitre 1

La Voie des Dragons - Chapitre 1

Veröffentlicht am 1, Juli, 2025 Aktualisiert am 1, Juli, 2025 Fantasy
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La Voie des Dragons - Chapitre 1

La Voie des Dragons est mon premier roman de science-fantasy, publié en mai 2024. A une époque où l'on nous pousse constamment à choisir un camp contre un autre, j'avais envie d'écrire une histoire sur la troisième voie. Les protagonistes de cette histoire privilégient la diplomatie sur la guerre, quand bien même elle gronde sur le Continent. Pas de batailles rangées par ici, mais l'espoir d'obtenir la paix sans qu'un parti n'écrase l'autre.

Si comme moi vous n'en pouvez plus des histoires pessimistes sur l'humanité et que vous avez besoin d'un shoot de positivité (malgré les difficultés), La Voie des Dragons pourrait vous plaire.


Livre Premier

« Notre monde, Alangatzi, était jadis baigné dans la lumière des Six. Ces Flammes de mana assuraient la prospérité de toute créature vivante, et nous en étions les gardiens.

Mais, la cupidité et le désir de puissance amenèrent notre terre bénie au bord du gouffre. Hommes et Dragons s’entredéchirèrent pour leur vision du monde, étouffant dans leur conflit les Six déjà à l’agonie.

Ne reste aujourd’hui de ces grands brasiers qu’une unique Flamme vacillante.

Puisse sa lumière fébrile ne jamais s’éteindre. »


1. Naufrage


J’avais froid. Froid jusqu’à l’intérieur de mes os.

Je me souvenais de la tempête, de la cloche retentissant à chaque vague qui menaçait de renverser le bateau. De la tentative du capitaine de faire taire cette alarme pour que nous restions concentrés sur notre survie et non sur notre panique. Mais rien n’y avait fait. Les rugissements furieux du ciel avaient sonné notre glas. N’était demeurée que l’étreinte glacée de l’océan, encore là, chevillée à mon corps.

Pourtant, il faisait chaud. Je percevais la douceur satinée des draps et le poids d’une épaisse couverture sur moi. Je tentais péniblement d’ouvrir les yeux, de bouger un doigt. Rien. Chaque muscle de mon corps était ankylosé. Seul mon cœur accélérait sous le joug d’une nouvelle panique.

Où que les vagues m’aient emportée, j’étais à présent trop faible pour me défendre. Je devais bouger, me relever. Retrouver ma dague.

Accomplir ma mission !

Anja comptait sur moi, comme elle l’avait toujours fait.

Tu ne dois pas la décevoir !

Je fus étrangement aidée par ma gorge soudain brûlante. Mon corps roula sur le côté, laissant libre cours à une quinte de toux rêche.

J’avais tellement soif.

Je tempérai mon souffle comme je pouvais, malgré les expectorations qui revenaient, et ouvris un œil. Tout était trouble. Je ne distinguais qu’une pièce, plongée dans la pénombre de l’aube. Je savais être allongée dans un lit et une table de chevet me faisait face. Un peu plus loin, je devinais la forme floue d’un bureau.

Il y avait quelque chose de paradoxal dans cet environnement. Le lieu était petit, ce qui à Keleom était un signe de pauvreté. Et pourtant, si je me fiais aux volutes sculptées dans la table de chevet, le mobilier était de belle facture. Un signe de puissance, donc ?

Je grimaçai en me redressant sur le lit. De ma vision floue, je tentai de deviner la forme de ma dague. Si, par miracle, ce cadeau d’Anja n’avait pas fini au fond de l’océan, il aurait dû se trouver près de moi. Mais rien. En plus d’être faible, j’étais désarmée.

Je passai outre mon pincement au cœur, je n’avais pas le temps pour les sentiments. Je devais m’en aller. Vite.

Si les vagues m’avaient rabattue vers le Continent, il me faudrait trouver un nouveau bateau pour gagner l’archipel de Shama-Taya. Anja m’avait choisie pour cette mission.

La mission décisive pour renverser l’Empire de Hol.

Je chancelai jusqu’à la porte. La poignée eut beau s’abaisser, je ne pus l’ouvrir. J’étais enfermée ?

Je reportai mon attention sur la chambre et clignai plusieurs fois des yeux pour chasser le trouble de ma vision. L’odeur de lavande et les draps de satin ne faisaient pas partie des caractéristiques d’une geôle. Je remarquai une seconde porte, ouverte, mais mon espoir fut de courte durée : elle menait à la salle de bains.

C’était définitivement trop luxueux pour une geôle.

En dernière alternative, je m’approchai de la fenêtre, mais renonçai à sauter : cette pièce se trouvait à bien quinze mètres du sol.

Je sursautai au son du loquet et fis volte-face. Je me mis immédiatement en garde, poings fermés, quand une silhouette se découpa sur le seuil de la porte ouverte.

Je plissai des yeux, tentant désespérément de faire le point sur l’individu. À cette distance, je ne pouvais même pas dire s’il s’agissait d’un homme ou d’une femme.

— Bonjour. Tu es réveillée depuis longtemps ?

La question me désarçonna, tout comme son accent. Bien que sa diction soit bonne, sa façon de parler le kelemat ne ressemblait à aucune que je connaisse dans l’Empire. Devais-je baisser ma garde ?

L’homme – en tout cas si je m’en fiais à sa voix – avança de deux pas dans la pièce :

— Tahiya t’a ramenée sur la côte il y a deux jours. Je n’étais plus certain que tu te réveilles.

Tahiya ? La dragonne Tahiya ? Elle n’était pas qu’un mythe pour dissuader les armées du Continent d’attaquer l’Archipel ? Cela voulait-il dire que j’avais atteint ma destination ?

— Où suis-je ?

— Sur l’archipel de Shama-Taya.

C’était une bonne nouvelle. Je desserrai les poings et m’avançai vers le lit. Mon apparent sauveur – mais peut-être geôlier – raviva la flamme de la table de chevet, ce qui éblouit mes yeux encore fatigués. Après quelques secondes d’adaptation, je notai ces cheveux noirs, mi-longs, et sa peau mate. J’aurais voulu deviner son statut aux attributs qu’il portait, mais il n’en avait aucun. Quelques bagues à sa main gauche, mais rien de significatif.

— Sur quelle île de l’Archipel ?

Il tourna son regard aigue-marine vers moi, apparemment surpris de la question.

— L’île-capitale. Viens t’asseoir, je dois m’assurer que tu n’as pas de traumatisme.

Je restai figée devant lui. C’était une ruse, forcément. S’il tentait quoi que ce soit contre moi, il allait le regretter.

— Tu as la méfiance de ceux du Continent, s’amusa-t-il de mon attitude défensive. Je suis médecin. Enfin, apprenti médecin. Mais je devrais pouvoir dire si tu souffres d’une commotion ou non. Assieds-toi, ce ne sera pas long.

Anja m’avait prévenu de l’apparent altruisme shamayak, mais je n’en restai pas moins déroutée. Elle m’avait aussi répété de m’en méfier.

D’un autre côté, si j’avais vraiment un quelconque trauma, ça pouvait ruiner ma mission. Je devais m’assurer que j’allais bien.

Je m’assis prudemment sur le bord du lit et le Shamayak dressa son index devant moi, me demandant de le suivre du regard. J’obéis, habituée à ce genre d’examen à la sortie des entraînements un peu trop intenses. Il mesura ensuite mon champ visuel, puis me demanda de tendre les bras devant moi en fermant les yeux. Pour ce dernier test, je dus serrer ses mains. J’en notai immédiatement les callosités, peu communes pour un médecin.

Ma méfiance revint au galop.

— Bon, rien à signaler côté moteur. On va vérifier ta mémoire. Tu te souviens de ton nom ?

J’hésitai, avant de juger qu’il ne pourrait rien en tirer.

— Yul.

— Quel âge ?

— Dix-huit ans.

— Où es-tu née ?

— À Hujum…

— Hujum ? Comme Hujum-Mudo ? À la frontière entre Keleom et Umir ?

— Oui… Hujum, c’est la partie kelemate de la ville. Mudo, celle du côté d’Umir…

Je devais rester le plus factuelle possible pour ne pas m’attarder sur le souvenir de ma ville natale. Tout ce qu’il me restait de ce lieu, c’était la vision de la main de ma mère dépassant des ruines de notre maison. Je dus me retenir de serrer les poings.

Que Hol soit maudit pour avoir perpétré cette guerre !

— Tu te souviens du naufrage ?

Je ne répondis pas, me demandant s’il s’agissait vraiment d’un test de mémoire. Il m’avait immédiatement parlé en kelemat, il savait donc que je venais de l’Empire Montant. Et l’Archipel avait fermé ses frontières à notre nation depuis plus de quinze ans. Pourquoi voulait-il m’aider ?

— Je me souviens de la tempête… La vague s’est élevée au-dessus du navire et l’a brisé en deux.

Je frissonnai au souvenir de l’eau glaciale qui m’avait emportée. Je me demandais comment j’avais pu survivre, sur ce minuscule débris de coque, au beau milieu de l’océan déchiré. Était-il possible que la dragonne m’ait sauvée ? Dans la mesure où elle aurait vraiment existé.

— C’est rare que des bateaux kelemats passent par nos eaux. Où vous rendiez-vous ?

— À Hokma, mentis-je spontanément.

— Une tentative d’ouvrir un nouveau front avec Hol ?

Je me raidis de la gravité de son ton. De quoi se mêlait-il ?

Shama-Taya n’avait jamais voulu s’intéresser à cette guerre. Si le souverain avait accepté les accords avec Anja, nous aurions déjà écrasé cet Empire rétrograde !

Cette fois, je serrai les draps. Une fois la lignée des Eriel anéantie, nous aurions enfin accès aux richesses de l’Archipel. Et avec elle, Keleom mettrait un terme au règne sanguinaire de l’Empereur de Hol.

Ma famille serait vengée.

Je sursautai quand la cuillère apparut à nouveau sous mon nez, chargée de miel et empestant les huiles essentielles.

— Pour ton système immunitaire. Après le temps que tu as passé dans l’eau, tu dois être affaiblie.

Il était hors de question que je mange ça.

— Ce n’est pas empoisonné, tu sais.

Non, je ne le savais pas.

Amusé, il roula des yeux, prit une partie du miellat dans une autre cuillère et en avala le contenu, non sans grimacer.

— Je te l’accorde, le goût est dissuasif…

Je le jaugeai du regard un instant. Il ne se serait pas risqué à ingérer du poison juste pour me prouver le contraire, n’est-ce pas ? S’il avait voulu ma mort, il m’aurait sans doute laissé sur la côte, à la merci du vent et de la marée.

J’attrapai la cuillère et avalai cette mixture au goût affreux. Il m’accorda un sourire avant de se relever :

— Je reviendrai t’apporter à manger. En attendant, repose-toi. Personne ne viendra te déranger ici.

Avec une porte verrouillée, je voulais bien le croire…

Il quitta la pièce et me laissa seule dans la clarté du matin. Qui qu’il soit, c’était un homme naïf. Il m’avait sauvé la vie alors que je projetais d’assassiner son prince.


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