Lecture du soir : Michel Villey, historien et prof de droit à Strasbourg, puis à Paris.

Je repense à celle avec qui j’en ai tant débattu : Mama Diallo. Kefta sent l'Alsace : nostalgie.

Le droit et les droits de l’Homme.

Vaste programme pour cette femme qui s’est battue toute sa vie pour les autres.

Puisse-t-elle lire ces quelques mots.

Tant d’amour et de tendresse en une personne ont fait de l’Alsace une douce terre d’accueil.

Le foyer de Mama Diallo ? Un havre de paix.

Laissez-moi lui faire cette dédicace.

Mama Diallo sur la toile, gravée dans le marbre,

Inscrite dans l’asphalte, elle sort le sabre,

Elle nous en met plein la face.

Mama Diallo, merci d’avoir apaisé mes relations à la Mère

Difficile de faire confiance à une femme, quand on a été abandonnée,

Née sous X, rapport compliqué aux femmes : difficile de ne pas morfler.

Pourtant, Mama Diallo a su m’accueillir, gagner mon respect, me rassurer,

Fiable, constante, transparente : sa seule présence nous fait entendre les vagues, la mer.

Comme une alerte divine : “reste loi de l’eau, méfie-toi qu’elle te noie pas”.

“L’amour pur, comment,

ça pourrait exister,

Tu pleures un peu,

et ça met de l’eau dedans.”

Sagesse d’ivrogne, Contes des sages qui s’ignorent, de Marie Faucher

Appel de Mama Diallo : une sérénité m’envahit, dès que j’ai décroché

Téléphone sonne : numéro inconnu,

On est tôt le matin, café, cigarette, p’tite chanson.

Je décroche, je sens que ça pue.

J’arrive pas à dire qui c’est, j’écoute le violon,

La voix me stresse, je sens que ça va pas être cool.

Mais pas possible de dire qui c’est, ça m’soûle.

Je m’apprête à demander “quel tribunal, quelle brigade ?”

“Mais enfin, Céline, c’est moi, Mama Diallo” : gros blanc, #PierrePalmade

Alerte rouge, panique, surjeu, ton hypocrite : “Mama Diallo !! Ravie de vous entendre !”.

Mes yeux cherchent une corde réactive, une accroche pour me pendre.

Rien. Faute de mieux, je localise son précieux fils.

Qui tente une esquive. Même pas en rêve, sa daronne, c’est une milice.

Elle va débarquer, je regroupe mes affaires pour m'enfuir,

Désolée, pas dispo, la s’maine prochaine, c’est la même,

Vous l'disiez depuis le début que j’étais une p*** sauce bohème.

Mama Diallo tire à balles réelles sur le féminisme

Ne parlez pas à Mama Diallo de ces femmes qui voudraient être égales des hommes.

Quelle bande de gamines, petites joueuses…

Elle rit… Fait un L avec ses doigts et dit “looseuses”.

Mamie tient peut-être un couteau,

Tu sais pas en vrai, c'est pas c'que tu penses.

Méfie-toi des apparences

Un homme doit être écrasé, détruit, dépouillé.

Quand enfin, il n’en reste plus rien, vous pouvez le lâcher.

Purger sa peine, seul, abandonné de tous, dépité : c'est mérité.

Hep hep, pars pas comme ça… ta carte bancaire s’teuplé !

J’vous l’avais dit : Mama Diallo rafale les féministes… collecte les sommes.

Repas chez Mama Diallo : entre amour, tolérance et piété

La valeur, c’est le fondement d’une communauté.

J’ai été chouchoutée, invitée, une vraie petite princesse,

Alertée par certains mots-clés, j’ai fait attention à mes fesses,

Ma liberté, c’est sacré, pas question d’utiliser Dieu pour m’exploiter.

Oublie Mama Diallo… Frustrée, contrariée, elle s’est mise à me détester.

J’suis entrepreneure, URSSAF charges : c'est trop vilain le travail dissimulé,

80/20, le principe de Pareto selon Mama Diallo

C'est pas compliqué, l'URSSAF à côté, c'est des gentils,

80% des bénéfices sont pour elle... allô !

Il me reste 20%, URSSAF déduite, pour moi ça fait 0.

Les comptes sont justes, conversation terminée pour Mama Diallo.

Je cherche pas son amour, j'ai du discernement et même un cerveau.

Refus d'obstacle, je renâcle et pille en plein galop.

Elle sent le piège, entoure ses proches de paroles, d’amour, de mots doux,

Empreints de tolérance : dehors les traitres, dehors les fous.

Défend son foyer, protège ses proches,

Pour qu’on ne leur fasse pas les poches.

Manipulation, regarde le foulard rouge : "t'es passé chez Sosh ?"

Regarde ton compte en banque ? Trop tard... Il est vidé, comme ta poche.

Diviser pour mieux régner, tel est le crédo,

Le travail quotidien, de notre imprévisible Mama Diallo.

Sans manquer de respect au Très Haut,

La seule valeur qu’elle revendique, c’est celle des euros.

Techniques éprouvées, toxicité très haut niveau.

Mama Diallo, une ode à la créativité

Grâce à toi, j’ai enfin trouvé les bons mots,

J’ai jamais oublié tes leçons, j’en ai fait mon boulot.

Un jour, on partageait un repas, discutant de Contes à guérir, contes à grandir, de Jacques Salomé,

Le conte de la petite fille qui cherchait en elle le chemin des mots, comment oublier ?

Souvent, elle me disait “Ose ta vie, toi seule la vivra”. Comme une litanie, répétée sans cesse.

"Dépouille tes proches, sans scrupules, que des claques, jamais de caresses."

L'Audace et le Culot n'ont rien à lui envier. Oui, Mama Diallo, j'ai fait preuve de faiblesse.

Pas l’temps de dessaouler, Mama Diallo te ramène à la réalité

Cette créative Room s'appelle ...“faire gagner l'amour" : baraka allahu fihyk* Mama Diallo.

Ce contenu m’a demandé de l’imagination, de nier mes souvenirs, trouver des ressources,

Elle a gelé son cœur, l'a remplacé par un outil plus simple à gérer : une compta, une bourse.

On a du mal à trouver la zone des émotions, dur de trouver les mots.

*Que les bénédictions de Dieu soient sur vous, Mama Diallo.

Elle ne m’a jamais encouragée à lire Jacques Salomé,

Préférerait m’en faire avaler chaque page, que je finisse étouffée.

Ses mots pour me décrire : “pièce rapportée”, “possédée”, “tarée”, “droguée”.

Pour ma défense, tout ce qu’elle dit n’est pas vrai.

Mes deux pires crimes ? J’vais vous expliquer

Je suis allée sur le bateau sans l’inviter,

En même temps, elle m’a jamais aimée.

Prendre soin d’une perruche (smiley cœur) qui est en vrai un canari,

L’entendre était pour elle un supplice, elle détestait ses chants, ses cris.

WINGS : le canari mâle qui s'identifiait en tant que perruche femelle.

Il a le droit, on est en France, merci.

Breaking news : Wings va sûrement être papa.

J'ai récupéré le canari pour éviter qu'il ne lui arrive un malheureux accident chez Mama Diallo.

Résultat : je me retrouve à la tête d'une volière.

Qui veut un œuf, c'est une vraie question ?!

Pour finir, je suis tombée amoureuse de son fils.

Elle envoie en rafale ses pics acides... qui glissent

“Elle est possédée, elle a le vice !”

“Céline, c’est quoi que tu bois ? J’peux goûter ?”

“Touche pas ma chérie, c’est de l’alcool de serpent,

Ta mamie a dit que j’étais la belle-fille qu’elle avait le plus aimé,

Elle m’a rapporté ce cadeau de ses vacances, c’est charmant.”

C’est faux, en réalité, sa Mamie, ma belle-mère, me déteste.

Vous avez capté, c’est ma nièce, la p’tite fille de Mama Diallo,

En vrai, c’est un cocktail : du rhum arrangé, de la mangue en morceau.

Exprès, juste pour qu’elle lui répète : je suis hantée, je suis une peste.

Test SEO : mot-clé = Mama Diallo,

On a tous connu notre Mama Diallo, cette belle-mère dont le rêve est d'exterminer,

L'insupportable pièce rapportée, ce grain de sable qui veut tout enrayer.

P’tit disclamer du référenceur

Au fait… Cette dame s’appelle pas Mama Diallo.

C’est juste un test pour le référencement.

Je faisais pareil au quartier, avec les gamins difficiles.

Un piège à loup : des mots, un trou avec du fil,

“J’connais ton oncle, Monsieur Diallo, je l’appelle là maintenant”.

“Non non non steupléééé”

“Tu connais ?”

“Oui c’est mon tonton l’appelle pas Célineeeeuh vaazzzyy”.

[regard mauvais, noir, Céline pas contente] “Diallo de quel bâtiment ?”

[enfant, doigt tremblant tendu] “C’ui là mais steupléé l’appelle pas”.

“Non aucun risque, je le connnais pas,

Par contre t’arrêtes de crier, tu t’es balancé tout seul teubé,

Si te t’entends encore une fois tu m’as montré où tu vivais.

Allez bonne journée à toi, p’tit con,

Passe le salam de ma part à ton tonton

Conclusion, profond respect… signé : la pièce rapportée

Aime ton prochain, c'est la base de l'enseignement biblique.

Au pire, si tu m'aimes pas, Luc et Matthieu ils ont dit d'aimer ses ennemis.

Saint Jean il a dit dans l'Évangile qu'on doit s'aimer.

"Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres."

Chapitre 13, verset 34, Évangile de Jésus-Christ selon Saint Jean

Pourquoi vous m'aimez pas Mama Diallo ?

Attends, dans l'Coran, on parle d'amour, de tolérance, de respect... on dit pareil :

"Les croyants ne sont que des frères. Établissez la concorde entre vos frères, et craginez Allah, afin qu'il vous fasse miséricorde."

« Ô vous qui avez cru ! Qu’un groupe ne se raille pas d’un autre groupe, car ceux-ci sont peut-être meilleurs qu’eux. Et que des femmes ne se raillent pas d'autres femmes, celles-ci sont peut-être meilleures qu'elles. »

Qur'an, Sourate 49, Al Hujurat, Versets 10 - 11

Je parlais du livre Le droit et les Droits de l’Homme, écrit par Michel Villey.

Ce n’était pas un hook de bas étage : c’est par ça que je vais terminer.

Sa théorie première est que les droits de l’Homme n’existent pas,

C’est une utopie, un délire de fin de soirée chez les rastas.

Jouir de ses droits implique nécessairement d’empiéter sur les droits d’un autre Homme.

L’égalité dans l’accès à la santé, par exemple, sous-entend que si 100 malades,

Se présentent pour une greffe de cœur,

Ils recevront tous un cœur, qu’importe le sort du donneur.

Ou qu’il faudra faire un choix, une sélection de l’horreur.

En fait, ce traité de philosophie et de droit,

Nous apprend que les droits de l’Homme n’existent pas.

C’est aussi ce que m’a fait comprendre Mama Diallo, du fin fond de notre chère Alsace.

Quelques rimes, j'annonce un dossier qui se classe.

Ces quelques vers saupoudrées de piment,

N’enlève pas le fait que je respecte profondément,

Sa force, ses mécanismes de survie, sa résilience,

Car comme beaucoup de femmes, c’est en silence,

Que Mama Diallo combat les démons du passé,

Comme nous, garde les fantômes enterrés.

En cela, j’ai toujours gardé le respect,

Malgré trois ans à me faire c***

[ZUT, j'avais réussi... on supprime, je recommence]

J’ai juste dit “au revoir, merci, à jamais”.