Marche ou crève
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Marche ou crève
Hé non, ce n'est pas Stephen ici et rien avoir avec le King, juste une
fan qui admire de son bas étage et qui aimerait être une grande mais qui
rame et se dit qu'elle ne le sera jamais.
Elle écrit. Elle lit.
Elle écrit encore, s'améliore.
Monte d'un échelon, et se dit, oui c'est pas con mes écrits, y'a de
l'espoir. Mais certains soirs, c'est le coup de cafard. Elle marche oui
mais elle crève aussi. A petit feu, lorsque les lecteurs viennent pas
nombreux, qu'ils sont frileux, le portefeuille dans la poche, planqué.
Ils préfèrent se faire un bon ciné, se lire un pavé, un auteur qui a
déjà lui, tout raflé.
En salon ou en réseau, c'est du pareil au même.
Marche ou crève.
Question existentielle. Pourquoi je marche ? Pourquoi
je prends encore la plume ? Je me rame sans cesse sur le bitume.
Parfois, si, les surprises arrivent et c'est comme des bises sur les
joues. C'est fou. Là, on se sent aimé. On est lu, on fait sa griffe,
même imparfaite mais on la veut, tout de même dans le style, parfaite.
Un lecteur heureux, c'est de l'or en barre pour notre coeur qui en a
assez de se voir malheureux. Rien ne vaut un lecteur qui part sourire
aux lèvres et notre bouquin en main.
Il lit notre chef-d’œuvre, bien suggestif. Il l'aime ou pas. S'il
l'aime, il le dira discrètement ou pas. Et s'il en parle, là c'est le
top. Retour de lecture, c'est comme faire l'amour sur de la bonne
verdure. Enfin, l'herbe est bien verte et on a pas envie d'aller voir
ailleurs !
Retour de lecture, partagé, on est heureux, même les fesses sur notre
fauteuil de bureau et là, on voit tout en beau, c'est le Paradis, on est
arrivé !
C'était pourtant, trop beau. Des personnes ont lu ce beau retour de
lecture. Ah, ils l'ont trouvé vraiment beau, oui. Un beau travail, digne
d'un grand critique mais, ils passeront leur chemin...
D'autres
critiques sans doute à lire...
D'autres retours de lecture, croustillants.
Et votre retour de lecture tombera aux oubliettes comme votre bouquin,
en espérant pas en miettes.
Il peut encore servir...
Il peut encore servir...
Pour un autre lecteur. Pour un autre critique.
Cercle vicieux.
Je marche mais je crève. Ou je crève mais je marche ?
Désolé, Stephen, je ne suis pas toi, mais j'aspire à marcher dans tes pas...
L.G.
Luce vor einem Monat
il y a cette question récurrente de pour qui on écrit. mais c’est vrai que quand je poste quelque chose, j’espère aussi que ça va plaire et ou que les lecteurs m’en disent quelque chose. en ce moment j’ai envie de republier des vieux textes dans le post car comme beaucoup d’entre nous, je pense, je clique sur le fil mais je ne vais pas forcément voir dans la bibliothèque des copains écrivains ce qu’ils ont écrit avant que ce fil existe 😉. j’essaie toujours de liker ce que j’ai aimé. parfois je commente et parfois je ne prend pas le temps de tout lire tellement il y a de textes. et c’est vrai que je lis aussi des formats papiers d’auteurs connus. en ce moment Jean Hegland « dans la forêt ». merci à toi et bonne journée Laetitia
(updated)Gand Laetitia vor einem Monat
On ne peut passer tout lire, il faut être sélectif sinon on ne sent sort pas. Mais au moins, montrer notre intérêt. j'aime lire, ici ou ailleurs mais sur écran, quand c'est trop long, mes yeux fatiguent plus vite.
(updated)Nous voulons tous être lus, commentés, je pense. Je ne me pose pas forcément la question de "pour qui j'écris", j'écris. De toute façon, chaque écrit trouvera un lectorat plus ou moins important. J'ai commencé à écrire dans un journal intime, plus jeune alors, au départ, je ne pensais même pas à un lecteur pour moi.
Je voulais ici mettre en évidence le fait qu'on a parfois des retours de lecture, ici ou ailleurs qui sont lus par d'autres mais ce n'est pas forcément la personne qui va lire cet avis sur notre oeuvre qui va vouloir nous lire ensuite. Certains ont la tendance à juste commenter. C'est un peu, comme sur Panodyssey, le principe du don. Personnellement, je désespère de ce côté là. Mais bon, parfois on a de belles surprises :)
Merci Luce d'avoir pris le temps de me lire.
Bel après-midi,
Laetitia