à Ta cheville,

je capitule

front baissé, glaive retourné

pointe au sol, le genou à terre

Pour que la Reine m’approuve

en dessous Toi, mes capitules

vers Tes pieds le regard tourné

sous Ta volonté je me terre

que l’Impératrice m’approuve

Fatigué de mes batailles,

je voudrais me reposer

d’être rigoureuse, sans failles,

et de pleurer la rosée.

Je voudrais les bras de ma Reine,

j’y finirai de m’égarer

Je suis lasse de ces arènes,

de mon armure

me parer.

À Ta cheville, prosterné

Adulation, Adoration

Les narcisses sont consternées

devant tant de pâmoisons

les bestiaux se croient concernés

ils en perdent la raison

Ils croyaient tous m’avoir cerné

je les ai fait tourné en rond.

À Tes pieds, je rends les armes

car ma guerre est achevée

libéré de ce vacarme,

mon œuvre est parachevée.

Je n’ai plus que la prière,

je finis de T’adorer

La philosophale pierre

rendant le verbe doré.

Un trésor mésestimé prend forme dès à présent

Je le dépose à Tes pieds, il est mon plus beau présent

Les mots se subliment

pour devenir un beau diamant

les mots atteignent des cimes

et touchent le firmament

à Ta cheville je suis attiré comme un aimant

à Ta cheville j’atteins le haut de mes sentiments