Le radeau de la Méduse
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Le radeau de la Méduse
Crédit : Louvre-ma photo
Leur vie a basculé un soir d’été,
Portée par les alizés, sous un ciel tourmenté,
La frégate a heurté,
Un banc de sable qui s’est formé.
Échouée au bord de la Mauritanie,
La Méduse s’est enfouie.
Les canots ont été jetés,
Sur les flots mouvementés.
Puis on a posé sur le radeau,
Tous les vivres et l’eau.
Canots chargés avec les plus gradés,
Radeau encombré de marins délaissés.
Cent cinquante soldats malheureux,
Sur un petit radeau miséreux.
Sans place, ils ont fait le tri,
Les plus forts ont mené la tuerie.
Meurtre, cannibalisme sont devenus familiers,
Car dans ces moments-là, il n’y a plus de pitié.
Et toi Géricault, tu les as mis en scène,
Avec ton regard sur l’horreur humaine.
La peau sur les os, des corps moins forts,
Teints blanchâtres attendant la mort,
Tous prisonniers de leur propre sort.
Hommes réduits à la déshumanité,
Regards vides sur des visages fermés.
S’accrochant à la vie à tout prix,
Pour un soupçon d’espoir de survie.
Le seul but étant de déjouer,
Le destin que la Mort leur avait attribué.
Être parmi les quinze survivants,
Malgré les tempêtes et le vent.