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Trois

Trois

Veröffentlicht am 26, Jan., 2025 Aktualisiert am 26, Jan., 2025 Crime stories
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Trois

Marie

3 mai 2018, 22h19

Ma sœur, son mari David et ma nièce viennent de partir. Le dîner s’est bien passé. Lucile a adoré ses cadeaux et surtout le CD de Ed Sheran que je lui ai acheté tout à l’heure. Mon risotto était réussi et a eu un grand succès. Cette soirée a refait ma semaine, ces soirées en famille me rendent tellement heureuse que j’en oublie tous mes soucis. Bien sûr, cela ne dure qu’un instant, puisque une fois que les invités sont partis, les rideaux tirés et presque toutes les lumières éteintes, ces pensées reviennent en force, assez pour hanter mon âme et m’empêcher de dormir. Vous devez sûrement me demander ce qui me hante autant ? Eh bien, moi-même je ne saurais dire… Est-ce à cause de ma rupture avec Marc ? Est-ce parce que mon job à plein temps en tant que vendeuse dans une boulangerie ne me plaît pas ? Ou est-ce plus profond que ça ?

Parfois j’ai comme l’impression qu’il manque quelque chose en moi. Comme si un jour, sans raison, du jour au lendemain, quelque chose s’était effondré. Je pense aussi que j’ai une très faible estime de moi-même. Je pense que je suis capable d’accomplir certaines choses et je l’ai déjà fait. Cependant, à chaque fois que j’entreprends et réussis quelque chose, mon cerveau l’oublie rapidement, en revanche s’il s’agit d’une erreur que j’ai commise, elle vient me hanter pour toujours. Voilà mon problème : mes réussites ne m’apportent qu’un peu de joie de temps en temps que mes échecs viennent piétiner et enfouir. C’est aussi ce que ma psychologue, madame Torin, m’a dit la dernière fois. Selon elle, je devrais accorder plus d’importances aux points positifs, aux réussites et les noter dans un carnet à chaque fois que ça arrive. En y repensant, je trouve que c’est plutôt une bonne idée. Alors, c’est ce que je décide de faire.

Je finis d’essuyer et ranger la vaisselle, puis, je récupère mon sac à main que j’ai posé dans l’entrée. J’y cherche mon carnet sur lequel j’écris mes listes de course. C’est le seul que j’ai et il devrait faire l’affaire. Je cherche l’objet à l’aveugle avec ma main et lorsque je pense l’avoir trouvé je le sors précipitamment.

A ma grande surprise, il ne s’agit pas de mon carnet, mais d’un téléphone noir, dont l’écran est cassé. Je me remémore alors les événements qui se sont produits plus tôt dans la journée : le jeune homme en costume qui m’a bousculé et est parti sans voir qu’il avait fait tomber son téléphone.

J’observe l’objet pendant quelques secondes en me disant à quel point je n’aurais jamais l’argent pour acheter ce genre d’appareil.

Je l’allume. Une pomme blanche apparaît au milieu de l’écran noir et une trentaine de secondes plus tard, l’écran de déverrouillage apparaît. Je suis surprise, vu l’élégance et la prestance du propriétaire du téléphone, d’y retrouver une image du capitaine Haddock dans la BD Tintin avec une bulle de parole où est écrit : « mille milliards de mille millions de mille sabords ! »

Ce détail me fait sourire. C’est fou comme les apparences sont trompeuses. Les hommes d’affaire ont l’air si sérieux lorsqu’on les voit de l’extérieur mais c’est apparemment lorsqu’on fouille leur téléphone que l’on se rend compte de leur vraie personnalité.

Le téléphone me demande maintenant un code PIN. Or, je n’ai aucune idée de ce qu’il aurait pu mettre… Et puis, je ne vais tout de même pas fouiller dans son téléphone, je ne le connais pas. Pourtant, une partie de moi a envie de mieux le connaître. Et puis, après tout, pour pouvoir contacter un membre de sa famille qui puisse ensuite lui rendre son téléphone, il faut bien que je le déverrouille.

Je tente des codes basiques que beaucoup de gens, un peu trop naïfs, aiment mettre :

1234

0000

2468

Rien. Ils ne fonctionnent pas. Je m’y attendais un peu à vraie dire… Vu qu’il s’agit d’un homme d’affaire, il doit être branché niveau protection de ses affaires personnelles. Son code PIN doit être assez difficile… Ou peut-être est-ce plus simple ? Sa date de naissance ?

Malheureusement je ne connais ni sa date de naissance, ni celle de ses proches, et il ne me reste que deux tentatives avant que le téléphone ne se bloque.

Je me masse les tempes et j’essaie de réfléchir. Je me remémore notre brève rencontre. Il avait l’air d’avoir mon âge, peut être un peu moins je dirais. Il avait l’air sérieux et en même temps, sa manière de courir, de s’excuser… C’est comme s’il était un peu… Comment dire ? Comme s’il se sentait responsable de son retard, comme s’il était gêné, comme s’il s’en voulait d’une certaine manière. Peut être n’est-il donc pas si sérieux que ça, peut être est-il souvent en retard. Peut-être avait il peur de se faire retrousser les manches.

J’essaye de me souvenir de l’autocollant posé sur sa mallette. Je me souviens rapidement avoir vu des sortes d’alvéoles, un peu comme dans les ruches, avec des lettres : LRI ou peut-être LLI. Je ne sais plus.

Je cherche les deux sigles sur google. Le premier me renvoie sur une entreprise de robinetterie industrielle. Or, je vois très mal cet homme travailler là-dedans. Je tente l’autre et tombe sur les logements locatifs intermédiaires proposés par le site du gouvernement. Ce n’était donc ni un R, ni un L. J’essaie de me souvenir. Je me masse les paupières et tente de revoir le moment exact. Je me souviens du L et du I mais la lettre du milieu est floue. J’essaie toutes les consonnes mais je n’obtiens rien de passionnant. Puis, je me rappelle un détail. A côté du logo il y avait une sorte de sticker en forme d’appareil photo. Je tente alors d’ajouter photographie derrière le sigle, puis audiovisuel. C’est là que j’obtiens un résultat :

LMI audiovisuel, une entreprise de conseil et ingénierie spécialisé en audiovisuel et multimédia. C’est le même logo que sur la mallette avec les trois alvéoles. Par chance, sur le site, on peut y voir le nom des personnes qui y travaillent et leur photo. J’inspecte chaque photo une par une jusqu’à ce que je le trouve.

C’est lui, le même costume noir, la même carrure et ce même regard un peu gêné, préoccupé.

En dessous de la photo, je peux lire : Jonas Hohenberg, chef de projet.

On peut dire que j’ai beaucoup de chance. Je cherche son nom sur internet et je n’obtiens que la même photo que sur le site ainsi que son profil Linkedin. Lorsque je clique sur son profil, je peux seulement voir son nom que le logo de l’entreprise LMI, ainsi qu’une autre entreprise allemande où il devait travailler avant. J’y vois les villes de Nice et Bonn.

Malheureusement, à part son nom, cela ne m’apporte aucune information, surtout sur le code PIN de son téléphone…

Ayant appris un peu d’allemand au lycée, je retente ma recherche en allemand et cette fois-ci je tombe sur quelque chose d’intéressant : un article de presse allemand intitulé « Junger Mann rettet Frau in Leipzig vor dem Ertrinken ». Ce qui signifie : « Un jeune homme sauve une femme de la noyade à Leipzig ». Il n’y a pas de photo, seulement un nom, celui de Jonas Hohenberg qualifié de héro. L’article date de 2013, il y a cinq ans. En lisant l’article, je découvre que l’homme en question avait vingt-et-un an au moment des faits. En un calcul mathématique simple j’en déduis qu’il est né en 1992. Il est donc plus âgé que moi finalement.

C’est étrange, l’homme que j’ai croisé plus tôt paraissait plus jeune. Après tout, beaucoup de personnes dans ce monde font plus jeunes que leur âge. Il a donc 26 ans.

Je reprends le téléphone et compose : 1992, en priant intérieurement.

Ce n’est pas ça, c’est beaucoup trop simple et il ne me reste plus qu’une tentative.

Je cherche à nouveau son nom sur internet. Soudain, je tombe sur quelque chose qui me surprend énormément. Un avis de décès. Un certain Jonas Hohenberg décédé en 2014 à Dresde, à l’âge de 22 ans... Je suis surprise mais me rassure en me disant que Hohenberg est l’un des noms les plus courants en Allemagne. En tout cas, ça ne peut pas être la même personne, sinon je ne l’aurais pas croisée tout à l’heure.

Désespérée, je m’apprête à abandonner et réessayer demain lorsque mes yeux se concentrent soudainement sur l’image du capitaine Hadock. Si quelqu’un est assez fan de Tintin pour mettre la photo du capitaine Haddock en fond d’écran, c’est qu’il doit tout connaître sur les BD. Soudain, l’inspiration me revient. Je cherche : « Quand est sortie la première BD tintin ? »

J’obtiens la réponse en une fraction de seconde : La première BD Tintin mise en vente est « Tintin au pays des Soviets » qui est parue le 10 janvier 1929 »

1992…1929. Ce n’est pas très loin finalement.

De toute façon, je n’ai pas d’autre idée. Je tente, sans espoir le code PIN : 1929.

Contre toute attente, l’appareil se déverrouille enfin…

***

Une jeune fille

La petite fille est devenue jeune fille. Elle a maintenant quinze ans et tout commence à aller mieux pour elle. Elle est en troisième et s’est fait de bonnes amies. En tout cas mieux que celles d’avant. Elle ne se sent plus si différente. Elle a seulement compris qu’elle était quelqu’un de calme, plus sensible et plus introvertie que certains c’est tout. Ce n’est pas pour cela qu’elle va s’empêcher de vivre pour autant

Assise sur la balançoire du jardin, elle lit un roman policier qu’elle a commencé la veille. Depuis six mois, elle a trouvé une nouvelle passion : les livres. Elle ne passe pas ses journées à lire mais disons que lorsqu’elle a le temps, elle aime se plonger dans des scénarios à suspense. C’est ce qu’elle aime chez les policiers et les thrillers. Ce suspense continu qui fait que tu ne peux plus lâcher le livre. En ce moment elle est sur un roman de Karine Giébel, une auteure qu’elle apprécie particulièrement.

Demain, ils partent en vacances en famille aux Açores. Elle a tellement hâte. Voilà une semaine déjà que sa valise est terminée. Elle a pris surtout des vêtements chauds, un K-way pour la pluie, des chaussures de randonnée ainsi que des livres, évidemment.

Pour le moment elle est seule à la maison. Son frère est sorti avec des amis, il a promis qu’il ne rentrerait pas trop tard, mais depuis qu’il a dix-sept ans, c’est de plus en plus rare qu’il tienne ses promesses. Leur père l’a grondé plusieurs fois récemment parce qu’il était rentré à deux heures du matin alors qu’il avait cours le lendemain ou pire encore, lorsque leur mère a retrouvé un paquet de cigarettes dans son sac de cours.

Son frère est beaucoup plus sociable qu’elle, il est fêtard, aime sortir. La jeune fille pense même qu’il a une copine mais elle n’en est pas sûre. Quelle fille pourrait être assez bête pour aimer son frère après tout ?

C’est son grand frère, ils s’entendent bien et elle l’aime beaucoup même si elle ne le lui dira jamais. Mais en tout cas, il peut se montrer fortement insupportable. Pourtant, elle a tout de même hâte de partir en vacances, parce qu’il sera là tout le temps, et dernièrement il sort tellement que c’est devenu très rare de le voir à la maison.

Parfois elle se dit qu’elle a tellement de chance d’avoir une famille aussi soudée. Ils s’embrouillent souvent, certes, mais jamais pour des raisons dramatiques. Ce sont toujours de petites disputes familiales qui, finalement, ne font que renforcer leurs liens. Elle en est sûre, ces vacances vont être le moyen pour eux de devenir encore plus soudés. Dernièrement, comme son grand frère rentre tard de ses soirées et que son père passe de plus en plus de temps au travail, sa mère et elle se retrouvent souvent seules toutes les deux pour manger. Elle espère que cela va changer.


Dix-huit heures : Une fois qu’elle a lu une petite heure sur la balançoire, la jeune fille consulte les réseaux sociaux sur son téléphone. Elle répond au message d’une amie à elle, puis, elle retourne vérifier dans sa chambre qu’elle a tout.


Dix-neuf heures : son père rentre du travail, suivi de sa mère qui avait son cours de piscine en soirée. Son père commence à préparer à manger, au menu ce soir : pâtes à la carbonara.


Vingt-heures : Le repas est prêt, ils commencent à manger et le père de la jeune fille commence à s’énerver du retard de son frère. Il devait arriver au maximum à dix-neuf heures trente. Surtout qu’il n’a rien préparé, il n’a même pas encore commencé sa valise. Sa mère, elle, tente de l’appeler à trois reprises mais tombe sur la messagerie. Ils ne s’inquiètent pas énormément. Combien de fois est-ce que son grand frère a fait le coup dernièrement de rentrer tard et de ne pas répondre aux messages ? De toute façon, à vingt-et-une heure, il sera rentré.


Vingt-et-une heure : La jeune fille et ses parents n’ont toujours pas de nouvelle de son grand frère. Ils ont l’habitude qu’il ne réponde pas, mais avant un départ en vacances, ce n’est vraiment pas son genre. Son père s’énerve de plus en plus tandis que la mère commence à s’inquiéter. Elle me demande d’appeler les amis de mon frère que j’ai en contact pour vérifier qu’il est bien avec eux. Personne ne répond.


Vingt-deux heures : Il n’est toujours pas rentré. Il ne devrait pas tarder cette fois-ci, non ? Demain, le réveil est prévu à cinq heures. Ils comptaient se coucher tôt mais sont maintenant tous obligés de rester éveillé jusqu’au retour du grand frère. Vers trente, quelqu’un appelle. Il s’agit de Jules, le meilleur ami du frère de la jeune fille. Elle l’a appelé tout à l’heure.

-Oui, allô ? Demande le jeune homme.

-Allô, oui je sais que tu devais voir mon frère cette aprem. C’était pour savoir où vous étiez, il n’est toujours pas rentré et on part en vacances demain matin donc s’il est avec toi il faudrait lui demander de se dépêcher. Mon père est très en colère.

-…

Pas de réponse.

-Jules ? Tu m’entends ?

-Oui oui. Bah écoute c’est bizarre… Je suis rentré chez moi vers dix-neuf heures. Et lui aussi normalement, il m’a dit qu’il devait rentrer tôt justement à cause de vos vacances…

-…

Cette fois-ci, c’est la jeune fille qui ne répond pas. Ceci n’annonce rien de bon.


Vingt-trois heures : Toujours aucune nouvelle, ils ont essayé de contacter tous les contacts du grand frère, même sa présumée « petite amie » du nom de Camille que la jeune fille a vu traîner avec son frère un soir, sans succès. La mère se fait maintenant un sang d’encre. Elle est au bord du malaise, elle contacte tout le monde, même des amies à elle qu’il n’ont aucune raison d’avoir une idée où le trouver. Elle hésite à appeler la police, mais le père dit que c’est trop tôt. Un quart d’heure avant minuit, c’est une nouvelle personne qui décroche : Camille. Elle la met sur haut-parleur pour que ses parents, puissent entendre.

-Allô ? Qui est-ce ? Demande Camille.

-Allô, je suis la sœur de Paul.

-Paul ? Demande Camille, faisant mine de ne pas le connaître.

Elle ne va quand même pas mentir. La jeune fille les a vus ensemble l’autre jour. Et puis là n’est pas le problème, il faut juste qu’elle retrouve son frère, alors sur un ton plus froid elle répond :

-Ecoute je sais que tu le connais je vous ai vu trainer ensemble. Je m’en fous complètement si vous sortez ensemble ou quoi ça ne me regarde pas. C’est juste que là il devait rentrer vers dix-neuf heures de sa sortie avec Jules et il n’est toujours pas rentré. Alors voilà, est-ce qu’il est avec toi par hasard ?

-…

Encore une fois, silence radio de l’autre côté.

-Camille ?

-Je… Je croyais qu’il m’ignorait.

-Hein ? Demande la jeune fille, perdue.

-Eh bien. Oui… D’accord, avec Jules on sort ensemble depuis deux mois maintenant. On s’appelle souvent et on devait s’appeler ce soir vers vingt-et-une heures mais il n’a répondu à aucun appel, ni aucun de mes messages… Je croyais qu’il… m’ignorait.

Déclare Camille d’une voix à la fois triste et apeurée.

La jeune fille commence à avoir un mauvais pressentiment.

-De quand date son dernier message ? Demande-t-elle, d’une voix angoissée.

Sa mère en attendant la réponse est devenue toute blanche.

-Eh bien, vers dix-neuf heures je crois. Quand il m’a dit qu’il rentrait chez lui…

A ce moment précis la mère de la jeune fille perd connaissance.

A ce moment précis la jeune fille lâche son téléphone.

A ce moment précis ils savent que leurs vies sont en train de s’effondrer.

A ce moment précis,

Minuit retentit.

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