Chapitre final - La mort
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Chapitre final - La mort
Leurs vies divergèrent, deux chemins séparés,
L'un vers les sommets, l'autre vers l'humilité.
Leurs cœurs, pourtant, restaient liés malgré la distance,
Un amour fraternel, une éternelle résistance.
Je m’avance vers l’établissement, les poings serrés. Au même moment, un corbeau vient se poser sur mon épaule. La porte d’entrée est entrouverte, je la pousse en restant sur mes gardes puis je pénètre dans l’établissement. Un bureau d’accueil arrondi se tient au milieu du hall d’entrée, le combiné du standard pend dans le vide et pleins de papiers jonchent le sol. Les plafonniers sont à moitié détachés, les plantes sont fanées. Le blanc éclatant des murs fait désormais partie du passé pourtant cela ne fait que 10 ans qu’il a fermé. Quelques jours après que mon frère eut quitté l’hôpital.
Le corbeau prend son envol puis part en direction de l’aile gauche, je le suis sans hésiter, je sais très bien où mon enfoiré de frère s’est enfermé. Je monte les escaliers jusqu’au troisième étage puis j’entre dans le secteur psychiatrique. Certains plafonniers se mettent à clignoter, me faisant comprendre que Nolan est proche. J’arrive devant la porte 256, le corbeau revient se poser sur mon épaule. Quand je l’ouvre, j’aperçois tout de suite la silhouette de Rhéa, allongée au sol, inerte. Je me précipite vers elle pour vérifier si elle respire. La porte se ferme derrière nous, laissant place à mon frère qui se tient adossé contre le mur, les bras croisés.
— Ne t’en fais pas, j’ai pris soin d’elle.
— Qu’est-ce que tu lui a fait ? demandé-je froidement.
— Oh, je l’ai juste endormie car sa voix me cassait les tympans.
Il pointe son doigt en direction du corbeau tout en se mettant à faire les cent pas.
— Je ne savais pas que le vieux serait présent, di-il
A ce moment, l’animal prend la forme de la faucheuse, papi dépoussière sa toge tout en toussotant.
— Ça faisait longtemps Nolan, s’exclame t-il, qu’est-ce que tu deviens ?
— Comme tu le vois, je vais très bien, pas comme la chérie de mon pitoyable frère.
— A croire que tu en es jaloux, nargue papi.
— Ça ne changera pas de d’habitude, lâché-je en croisant les bras.
Nolan s’arrête aussitôt de marcher, ses poings se serrent et il se met à rire. Quand il reprend ses esprits, son regard vient se fixer dans le mien.
— On va faire un marché, commence-t-il, on joue une dernière partie. Si vous gagnez, je me rends, si vous perdez, Rhéa meurt.
— Vas te faire foutre avec ton marché à la con ! maugrée-je
— On joue ! annonce papi.
— Toi, tu observes, précise Nolan. La faucheuse ne participe pas à cette finale.
— Peur de perdre ? demandé-je
— Non, cette finale est entre toi et moi.
Je jette un œil à Rhéa puis à papi et j’accepte le marché qu’il a proposé. Il m’explique alors les règles du jeu : Au sein de l’hôpital se cachent les quatre As. J’ai deux heures pour les ramener. Si j’échoue, Rhéa mourra sur le champ.
— Oh, évidemment, j’ai rajouté une difficulté ! annonce t-il en souriant, il y a quelques petites bestioles qui risquent de t’empêcher de mener à bien ta mission. Mais je n’en dis pas plus. Tu es prêt ?
— Balance ton putain de chronomètre, pesté-je.
Nolan fait apparaître une sablier, il compte jusqu’à trois avant de le retourner. La partie vient de commencer.
Partie 1
Je ne sais pas dans quoi je me suis lancé mais ce bâtiment est un putain de labyrinthe. J’ai deux heures pour trouver des morceaux de cartes de la taille d’une carte d’identité sinon j’échouerai. Je fais d’abord le tour du rez-de-chaussée, en commençant par l’aile ouest. En entrant dans chaque salle, j’ouvre toutes les armoires et je vide les tiroirs. Je ne perds pas de temps et me dirige dans l’aile est en refaisant la même chose. Je retourne ensuite devant les escaliers, mon regard se pose sur la porte du local technique, je l’ouvre aussitôt et j’aperçois la première carte, l’As de Pique. Je la saisis puis je l’observe, il y a une inscription au dos de celle-ci :
“ Quand tu m’as transpercé la chair, mon âme s’est noircit”
— Quand tu as assassiné maman, tu as signé ton arrêt de mort enfoiré, soufflé-je.
Au moment où je referme la porte, une voix qui m’est familière résonne dans le couloir. Je me retourne rapidement en regardant autour de moi mais personne ne s’y trouve. Je décide de reprendre mes recherches mais la voix se fait entendre de nouveau. Je regarde dans sa direction, la porte d’une des salles se met à bouger et la lumière de la pièce se met à clignoter. Je m’avance prudemment vers elle puis une fois que je suis en face, je la pousse. Mon cœur rate un battement en découvrant le corps de ma mère, baignant dans une mare de sang. Elle me regarde, son regard implorant de venir l’aider.
— Noah, suffoque-t-elle, sauve-moi…
— Maman… soufflé-je en m’approchant d’elle.
Je sens les larmes monter, je les retiens car ce n’est pas le moment de laisser mes émotions prendre le dessus. Je m’accroupis à ses côtés, sa main venant chercher la mienne. Je la saisis, surpris par la froideur de sa peau, je regarde ma mère.
— Je suis tellement désolée, dit-elle
— Rien n’est de ta faute, la rassuré-je
Un son se met à grésiller au sein de la pièce, je me protège les oreilles avant d’entendre la voix de mon frère répétant le tic tac d’une horloge. Quand il finit par se taire, le corps de ma mère s’effrite avant de finir en poussière. Ce bâtard a décidé de jouer avec nos souvenirs…
Partie 2
Je quitte la pièce en courant, je grimpe ensuite les escaliers jusqu’à atteindre le premier étage. Je réitère la même opération qu’au rez-de-chaussée. Certaines portes ne s’ouvrent pas facilement et je dois les forcer en donnant un coup de pied dedans. J’ai beau avoir retourné toutes les pièces, aucun trace de cette putain de carte.
Le grésillement reprend de nouveau avant mon frère ne s’adresse à moi :
— Je dois avouer que tu as bon goût en matière de femme, nargue t-il, j’ai presque envie de caresser sa peau qui me paraît si douce.
— Ne la touche pas ! crié-je en regardant tout autour de moi.
— Oh, tu n’es pas du genre à partager, je suis déçu.
Jouer avec mes nerfs, voilà ce qu’il veut. Il n’aura pas cette joie. J’entre dans la dernière pièce qu’il me reste à faire. Le vestiaire du personnel. J'ouvre tous les casiers. Certains ont encore leurs cadenas, je décide donc de tirer une carte. La chance me sourit, le huit d’épée. Je la lance en direction des casiers. La carte fait l’effet d’un boomerang, elle sectionne chaque cadenas avant de revenir vers moi et de brûler devant mes yeux. Je regarde dans chacun d’entre eux et je finis par tomber sur l’As de Carreau. Je la saisis et lis ce qu’il y a marqué au dos :
“Lorsque tu m’as laissé sur le carreau, je me suis juré de t’exterminer”
— Pauvre con, ce jour-là, on s’est entretués…
La lumière de la pièce se met à clignoter avant de s’éteindre complètement. Mon frère a oublié que ça ne me dérange pas de me retrouver dans le noir, cela fait longtemps que ma vue s’y est habituée. J’entends quelqu’un respirer, je ferme le casier avant de rejoindre le milieu de la salle. Trois bancs rectangulaires sont alignés et au bout de celui-ci, une silhouette sombre se tient assise. Je m’en approche doucement sans la quitter des yeux. Quand je découvre son identité, mon souffle se coupe. Teru.
— Pardonne-moi, m’implore t-il
— Jamais.
— Il m’a manipulé, jamais je ne t’aurai trahi ! se défend t-il
— Tu mens.
Il se lève brusquement en me saisissant par le cou avant de me pousser contre les casiers. Je me mords la lèvre inférieure quand je sens un cadenas entrer dans mes côtes.
— J’en ai ras le cul Noah ! hurle t-il, tu te prends jamais pour te la merde, tu rabaisse toujours les autres car pour toi, ils ne sont pas de ton niveau !
— De quoi tu parles ?
— Monsieur est parfait, monsieur est plus intelligent que tout le monde et monsieur veut le faire comprendre ! continue t-il.
Il me refait heurter violemment les casiers, je secoue ma main pour faire apparaître une carte, je baisse légèrement les yeux afin de connaître le nom de celle-ci.
— Pardonne-moi Teru, chuchoté-je, je vais devoir te tuer une deuxième fois.
Avant même qu’il ne rétorque, je lui plante la carte en plein cœur. Teru me lâche en hurlant de douleur tout en posant sa main sur la poitrine.
— Je pensais que tu étais mon ami Noah ! crache-t-il.
— Je le pensais aussi, lâché-je, jusqu’à ce que je comprenne qui tu étais réellement.
Je quitte la salle sous les cris de Teru. Quand la porte se referme, le silence revient. Les haut-parleurs de l'hôpital grésillent de nouveau
— Si tu voyais son visage d’ange Noah, dit-il, ses lèvres me tentent fortement.
— T’as pas intérêt de lui faire du mal ! hurlé-je
— Alors bouge-toi. Il te reste une heure.
Partie 3
J’arrive au deuxième étage, le stress de cette partie me donne chaud. Je retrousse mes manches et je déboutonne les deux premiers boutons de ma chemise avant de fouiller dans chaque pièce. De temps en temps, mon frère s’amuse à répéter tic-tac à travers les hauts-parleurs.
J’entre dans une pièce qui se trouve être le bureau du directeur. J’ouvre les placards puis je retire les tiroirs des meubles pour les vider au sol. Je m’attaque ensuite au bureau.
Quand j’ouvre le dernier tiroir, je découvre un dossier médical au nom de mon frère. Je l'attrape puis je le pose sur le bureau. Je défais les élastiques afin d’accéder aux documents.
Je feuillette rapidement le dossier, l’As de Trèfle se trouve entre deux courriers.
“ Tu n’as jamais eu de chances, mais je vais t’en donner une”
— Garde la enculé, lâché-je
Mon regard se pose sur le document suivant. Il indique le profil psychologique de mon frère. Je parcours rapidement les symptômes qui ont été détectés tel que la peur de l’abandon, complexe d’Oedipe, impulsivité.
— Pour un gamin qui a le complexe d’Oedipe, ça ne t’as pas empêché de la tuer…
Je balance le dossier par terre avant de me diriger vers la sortie mais une voix m’interpelle. Mon cœur rate un battement. La voix de Rozenn. Quand je me retourne, elle se tient assise devant le bureau.
— Tu m’as manqué, dit-elle.
Pas toi, pitié. Tout sauf toi. Je ferme les yeux en prenant une grande inspiration. Elle m’invite à m'asseoir sur l’un des fauteuils en face d’elle. J’ai un moment d’hésitation, si je le fais, je perds du temps pour sauver Rhéa. Mais Rozenn… Je finis par venir m’installer, elle me sourit.
— Enfin, je vois ton visage, commence-t-elle.
— Tu l’avais vu à cette soirée…
— Je ne savais pas que c’était toi. Tu es tellement beau !
Elle vient poser une de ses mains sur mon visage, j’ai un léger mouvement de recul mais je me laisse faire. Elle caresse ma joue tout en me disant qu’elle regrette de ne pas avoir eu l’occasion d’être avec moi. Une larme finit par couler sur ma joue, elle l’essuie aussitôt.
— Ne t’en veux pas mon coeur, je n’ai pas souffert, me rassure-t-elle, reste avec moi, veux-tu ?
— Non, je dois sauver Rhéa, chuchoté-je
— Ne perds pas de temps avec ce déchet, lâche-t-elle froidement.
— C’est ta sœur.
— C’est un fardeau.
Je me lève d’un bond avant de lui dire que si elle avait été réellement Rozenn, elle n’aurait jamais eu ce genre de propos concernant Rhéa. Elle tente de m’empêcher de quitter la pièce mais je la saisis par le cou.
— N’essaie même pas ! prévené-je
Je la lâche mais elle s’entête à me barrer la route en me disant ce qu’elle ressent pour moi. J’essaie de garder mon calme, quand les hauts-parleurs se mettent en marche.
— Je te confirme, sa peau est vraiment douce. Désolé, je n’ai pas pu m’empêcher, avoue Nolan.
Mon sang ne fait qu’un tour, j’attrape Rozenn afin de la projeter au sol. Je quitte le bureau en courant pour rejoindre le dernier étage.
Partie 4
J’entre dans la chambre, mon frère se tient assis à côté de Rhéa. Je l’attrape par le col avant de le pousser contre le mur.
— Tu m’as l’air énervé, observe t-il
— Rhéa n’est pas et ne sera jamais un jouet entre tes putains de mains !
— Tic, tac, il te manque une carte, sourit-il.
Je le lâche avant de vérifier l’état de Rhéa. Elle respire toujours, je caresse son visage puis je m’aperçois que papi n’est plus là.
— Où est-il ? demandé-je.
— Qui ?
— Vedas.
Il fait mine de réfléchir avant de sortir une plume noire de sa manche. Il la bouge devant mes yeux.
— Tu parles du piaf ? demande-t-il innocemment.
— Qu’est-ce que tu as fait ?
— Tu savais que la Mort avait une date de péremption ?
Je me redresse en serrant les poings, mon frère se met à rire en me disant que je n'ai pas à me mettre dans cet état. Puis il me rappelle que la partie se termine dans dix minutes.
— Je sais très bien où se trouve l’As de Coeur, maugrée-je
Je baisse les yeux vers l’endroit où se situe son organe vital. Nolan regarde à son tour avant de relever les yeux.
— Pourquoi serait-elle ici ? Je n’ai pas de cœur petit frère ! sourit-il
— Elle est là.
— Et comment compte tu la récupérer ? s’amuse t-il, tu as toujours été faible Noah.
Je me mords la lèvre en essayant de garder mon sang-froid. Il fait quelques pas en direction de la sortie. Je ne le quitte pas des yeux, prêt à agir.
— Cinq minutes, annonce t-il.
Il s’approche petit à petit de Rhéa, mon rythme cardiaque commence à augmenter en le voyant s’agenouiller devant elle. Il me regarde étonné.
— Et bien, tu vas la laisser mourir ? demande t-il
— Si je t'attaque, je la blesserai.
Discrètement, je fais apparaître une carte derrière mon dos, je l’échange contre l’un des trois As afin de pouvoir connaître son identité. Mon frère me regarde manipuler les cartes, un sourire se dessine sur son visage.
— Ils ne te servent à rien, il t’en manque un, répète-t-il.
Quand je m’aperçois que j’ai tiré la Mort, je souris à mon tour.
— Dis-moi, tu connais la numérologie ? demandé-je
— Encore un truc inintéressant… Mais je t’écoute.
— Prenons nos prénoms et additionnons les, commencé-je, cela donne un total de 94. Si tu additionnes ensuite 9 et 4 tu obtiens 13.
— Et donc ?
— Additionnes ensuite, le numéro de ta chambre 2 + 5 + 6 tu obtiens ?
— 13, souffle-t-il ennuyé, une minute.
— Toi qui aime les cartes, quelle est celle qui représente le 13 ? demandé-je
Il arque un sourcil puis il se met à réfléchir.
— Avoir les As ne fera pas de toi un Roi, affirmé-je.
Au même moment, Rhéa se redresse rapidement et elle transperce la poitrine de mon frère afin de lui arracher la dernière carte. Elle se relève ensuite pour se mettre à mes côtés. Mon frère se met à suffoquer tout en mettant une main sur sa blessure. Il se met à cracher du sang noir.
— Comment…
— La différence entre toi et Noah c’est qu’il a une reine de cœur, explique Rhéa.
Je me mets à sa hauteur en lui montrant la carte que j’ai tirée. Il me regarde étonné puis lève les yeux vers Rhéa.
— Depuis quand…
— Vedas. En le tuant, tu as signé ton arrêt de mort car j’ai tiré sa carte.
Je lui fais comprendre que même si le sablier avait versé son dernier grain de sables, il serait mort dans tous les cas.
— Ayant de nouveau un cœur, tu mourras donc seul, expliqué-je. Tu n'aurais pas pu tuer Rhéa, car c’est ma Reine de Coeur et tant que je suis vivant, elle ne craint rien.
Son corps commence à s’effriter, il me supplie d’arrêter ça. Je me redresse, puis je saisis le sablier qu’il avait posé sur le rebord de la fenêtre.
— Les sabliers ne nous rappellent point seulement le rapide cours du temps, mais à la fois la poussière où nous tomberons un jour, annoncé-je.
Dès la fin de ma phrase, mon frère tombe en poussière tout comme le sablier entre mes mains. Rhéa se jette aussitôt dans mes bras en me faisant part de la peur qu’elle a eu.
— Tu simulais très bien le coma, avoué-je.
— Comm…
— Je sais tout, Rhéa. Fais-moi penser à te filer un oscar en rentrant.
— Est-ce une invitation à vivre avec toi ? demande-t-elle.
Je manque de m’étouffer puis je me répète la phrase que j’ai dit. Effectivement, ça pourrait se comprendre de cette façon.
— Non, c’est juste que je ne l’ai pas sur moi et que tu as des affaires à toi, dis-je, allez, on rentre.
Partie 5
— Mais qu’est-ce que tu fais là ?! s’écris une voix familière, sors de la rivière des âmes tout de suite !
— Ça va, ça va ! râlé-je, si je ne peux plus faire semblant d’être mort tranquillement… !
Il se relève en secouant sa toge avant de me regarder, l’air sérieux.
— Pourquoi es-tu revenu ici ? Le monde des mortels ne t’intéresse pas ? Et Rhéa ?
— Une question à la fois, tu me donnes mal à la tête.
Je rejoins la rive où Vedas m’attend puis je commence à marcher sans prêter attention à lui.
— Oh le mioche, j’attends des réponses !
— Je n’avais plus rien à faire dans le monde des mortels !
— Et ta reine de Coeur ?
— Je vais bien ! répond une voix féminine derrière lui.
En découvrant Rhéa ici, la mâchoire de Vedas se déboîte et tombe au sol. Je soupire avant de récupérer le morceau à terre et je la remets à sa place.
— Elle est morte ? s'étonne-t-il, elle n’était pas sur la liste !
— Elle est bien vivante, je lui ai juste appris la technique pour venir ici, expliqué-je.
— Noah m’a dit que tu avais dû mal avec la paperasse du purgatoire, renchérit-elle
Sa mâchoire se déboîte de nouveau, je râle mais cette fois c’est Rhéa qui la lui remet.
— Elle se dévoue pour nous aider, annoncé-je, sois content l’aigri !
— Une vivante au purgatoire, t’as vu ça où ? s’exclame Vedas
— Bah là, ici.
— Mon dieu…
J’aperçois un canot s’avancer dans notre direction, j’attire Rhéa vers moi afin de la mettre en arrière. Vedas fait apparaître sa liste puis regarde de nouveau le canot.
— La date de livraison n’a pas été respectée ! râle t-il
— C’pas ma faute si son frère jumeau tente à chaque fois de se barrer ! se défend Charon.
La barque s’arrête, on découvre Nolan les mains et les jambes attachées. Je me mords la lèvre pour éviter de rire.
- L'enfer n’en veut pas et j’te parle même pas du paradis, souffle Charon.
Vedas se met à soupirer en maudissant les deux royaumes. On décide de le garder avec nous au purgatoire, Charon nous remercie et se dépêche de quitter le lieu. Je regarde mon frère, toujours ligoté.
— Il fait un super pot de fleur ce con, remarque Vedas.
— Il va m’aider à rayer les noms de ta liste, déclaré-je.
Mon frère me lance un regard noir mais il baisse rapidement les yeux en comprenant qu’il ne peut plus rien faire. Rhéa s’approche de lui puis elle commence à lui enlever les liens.
— Arrête de nous voir comme tes ennemis et vois nous comme des alliés désormais. Mets le passé derrière toi. Vivre dans la haine et l’envie de vengeance ne sert à rien. Le mal est fait. Il est temps d’avancer.
Vedas et moi nous nous regardons étonnés mais nous validons ses dires. Mon frère la remercie timidement et accepte notre offre. On se décide de rejoindre la grande salle du jugement afin de commencer notre nouvelle mission.