Japanese food

21 Sept 2019

Bon. Après ces moments historiques assez lourds, revenons à un peu plus de légèreté. Et comment parler de la culture japonaise sans évoquer leur absolument délicieuse cuisine ??? Alors comme à chaque voyage, petite revue culinaire de ce qu'on trouve ici.

On a l'idée concernant le Japon de ces tables très basses autour desquelles on s'assoit en tailleur sur un coussin pour manger son bol de riz et ses accompagnements. Cela catégorise un certain type de restaurant, certes, mais ce n'est certainement pas la seule façon de manger ici. Pour ma part, étant seul la plupart du temps, j'ai largement préféré aller m'asseoir aux comptoirs des shokudo ou des Izakaya, auprès desquels on observe le chef cuistot préparer son mets et où on y mange une cuisine locale bon marché, accompagnée habituellement d'eau, d'une bière, ou d'un verre de saké. La nourriture n'est vraiment pas très chère ! Comptez autour de 1000Y (env 8€) pour manger un plat qui va vous rassasier tout en étant délicieux à goûter. (Retenez 100Y = 85cts) Souvent, tout est écrit en japonais.... Dans les shokudo néanmoins, on y trouve en vitrine la reproduction plastique de tous les plats proposés avec un haut degré de réalisme, il faut le reconnaitre ! C'est assez surprenant. Sinon, une carte avec photos et/ou en anglais permet souvent d'arriver à s'y retrouver.

Alors qu'est ce qu'on trouve ? Une cuisine extrement variée. Je n'ai pas mangé que du riz et du tofu !!! Bien loin de là ! J'ai d'abord mangé beaucoup de soupes, ce qu'on appelle les Ramen, bouillon accompagné de fines pâtes (soba) ou de grosses pâtes caoutchouteuses (udon), agrémenté d'herbes, de légumes et d'une ou plusieurs tranches de viande/crevettes ou autre.... C'est très bon, rassasiant, et décliné sous de nombreuses formes ! On peut aussi commander ces pâtes frites et sautées au wok, ou un plat en sauce accompagné de riz, tels les "curry".

On peut aller dans un restaurant à sushis bien sur, où les cuisiniers les préparent directement derrière leur comptoir, avec une belle tranche de poisson fraiche crue et delicieuse ; ou dans un kaiten-zushi, où chacun est assis le long d'un grand comptoir circulaire, et prend les assiettes qui l'intéressent défilant sur un tapis roulant. Comptez 100 à 200Y l'assiette de 1 ou 2 sushis (80cts à 1,60€ !), 1000Y à 3000Y, voire plus selon le poisson choisi (beaucoup de niveaux de qualité de thon notamment) dans un restaurant, on s'en tire plutot bien pour à chaque fois un petit délice !

Distinguons le nigiri-zushi sur sa boule de riz du maki-zushi enveloppé dans sa feuille d'algues, et le sashimi ou tzukuri qui ne correspond qu'à la tranche de poisson crue.

Dans les Izakaya, qui sont plutot des débits de boissons, on y trouve une cuisine rapide comme les Yakitori, des petites brochettes de viande, saucisses ou legumes, pour les petites faims et les sorties de bureau pour accompagner sa bière.

Il est possible aussi d'aller dans les petites supérettes (les 7-Eleven sont partout au Japon !) ou l'on pourra acheter des petites fritures (des tempura), des yakitoris, ou d'autres types d'en-cas, pâte de riz fourrée cuite à la vapeur, au comptoir ; soit prendre au rayon frais des petites galettes de riz, ou des triangles enveloppés dans une feuille d'algue fourrées poisson, légumes ou poulet, très pratiques pour les trajets les piques-niques ou les petits creux ; ou des plats déjà préparés qu'ils feront rechauffer au micro-ondes ; ou encore les fameux Bento qu'on trouve dans les halls de gare, petites caisses en bois cloisonnées, composées d'une base de riz agrémentée de divers élements, pour un repas très bon et très varié ! 100-150Y les en-cas ou les boules de riz, 300-500Y les plats préparés, 700-1500 pour un Bento, je vous laisse faire les comptes !

Il y a aussi les Okonomiyaki, des grosses crepes agrémentées de choux, d'oeuf, de legumes et d'un choix de viande ou de fruits de mer (poulpe, encornets), qu'ils preparent et servent devant vous sur une grosse plaque metallique chauffée au gaz, chacun la personnalisant pour en faire sa petite specialité.

Et en guise de dessert, on retrouve souvent des mets à base de pâte de riz ou de tapioca, fourrés ou accompagnés d'une pâte sucrée à base de haricots noirs ; c'est assez bon ! Sinon, les japonais sont très friands de gateaux et confiseries en tout genre qu'on peut acheter partout sous de multiples variétés, dans les halls des gares ou dans les boutiques souvenirs de chaque lieu touristique. Je me suis peu laissé prendre à ce piège à touristes vers lequel eux se précipitent par contre toujours gaiement.

Reste la bien plus grande cuisine, le kaiseki, repas de luxe que je n'ai pas eu l'occasion de tester. (10-20.000Yau minimum). A manger dans les fameux Riokan, ces hotels dans des habitations traditionelles.... mais j'ai au moins savouré le copieux petit dej' que vs voyez ci dessous !

Mais pour clore cette page, je ne peux pas ne pas vous parler du fameux boeuf de Kobé ! Le waisu est une race bovine selectionnée et très recherchée, qu'on élève à Kobe mais aussi à d'autres endroits sur l'ile. Le Waisu est à mon sens ce que la pata negra ou le jamon iberico de bellota est au jambon cru ! Une viande finement voire densément incrustée de gras selon les morceaux, lui conférant une saveur juteuse et une tendresse extrême.... Ouah !!! Que c'est exquis ! Coupée en fines lamelles qu'on fait revenir soi même sur un grill, avec une petite pincée de sel... A tomber !

Les prix aussi sont à tomber. Je n'ai pas gouté au boeuf de Kobé, mais à une viande issue de la même race de boeuf. Et à la lecture de la carte d'un restaurant spécialisé, j'ai vite compris le phénomène d'engouement et d'emballement autour du boeuf de Kobé : les meilleures pieces, en qualité premium, atteignent 65.000Y (600e !) pour 300 g de viande dans un restaurant ! Comptez sinon 5.000 à 10.000Y pour un morceau plus "basique" et de taille raisonnable (>100g)...et vous avez tout compris.

La boisson quand à elle représente souvent un prix plus conséquent. S'il y a des distributeurs de boissons omnipresents partout et en permanence pour environ 1€ la bouteille, un demi revient rarement en dessous de 500-600Y dans un bar ou dans un restaurant (4-5€). Un verre de saké bon marché ( alcool de riz) ou de shochu (alcool de pomme de terre) coute à peu près le même prix.Et ça peut rapidement grimper selon la qualité. Le verre de vin lui n'est pas à moins de 800Y-1000Y (7-8€).

Le thé vert (Ocha), ou brun (Bancha), peut souvent être proposé gratuitement dans les lieux touristiques, hotels ou restaurants, comme un cadeau de bienvenue. Le Matcha, poudre de thé vert au gout plus amer, plus prononcé et plus subtil, est notamment utilisé pour la fameuse cérémonie du thé, mais sert aussi de condiment à des glaces, des desserts, ou la préparation de repas. Le café est très cher. Un simple expresso revient rarement en dessous de 350-450Y (3-4€ !). Je n'ai par contre pas pris le temps de découvrir les whisky japonais.

Au final, quand on se promène dans les villes, on est surpris de voir vraiment aussi peu de personnes, même pas obèses !, mais simplement en surpoids. Le régime alimentaire à base ce riz, de poisson plutôt que de viande, sans trop d'ajouts de sucres rapides ou de graisses ( les assaissonnements sont la plupart du temps à base de sauce soja) en est surement la raison. Reste que la consommation de sodas et de gateaux/confiseries semble en pleine expansion, et il faudra donc voir dans les années à venir comment les physionomies vont s'adapter à tout cela.

J'espère vous avoir mis un peu l'eau à la bouche ? Et bien je vous souhaite un très bon repas...et retenez deux règles essentielles :

Oyshi Desu ! (C'est delicieux !)...et Kampai ! (Santé !)