En France, ou serait ce partout, il faudrait toujours être pour ou contre...

Je crois moi, même si ma pensée vient d’ailleurs, que quand on est sûr on ne réfléchit plus. 

Certains décident, ont des certitudes, d’autres doutent et observent…

 

Ce que je sais moi, c'est que mes convictions valent bien celles des autres...

Et que donc, de par le fait, il existerait bien plusieurs vérités...

 

Alors croisons quelques infos, regards, pour réfléchir…

Je suis une être humaine imparfaite...

Je ne suis pas allée dans la rue pour défendre le service public, ni avec les gilets jaunes, ni pour d’autres combats et pourtant je suis plutôt d’accord avec cette lassitude, cette colère et ces inégalités tellement flagrantes qu’on dirait un mauvais film…

Pourquoi je n’y suis pas allée alors me direz-vous ?

Mais pour la même chose que vous…

Sûrement parce que mon petit confort me convient juste assez, et qu’à moi, encore, on m’en a assez laissé.

Ca a grondé dans les hôpitaux avec notre Anti héros le Covid!

Forcément ils ont été dépouillés de matériel et de personnel depuis si longtemps... comme quasiment toutes les structures publiques qui ne rapportent pas tellement d’argent…

Et voilà que les humains ont commencé à applaudir les soignants aux fenêtres, comme si d’un coup ils se souvenaient qu’il fallait entretenir et respecter un système pour qu’il continue de fonctionner…

Tu parles que ça les a aidés de les applaudir... mais c’est gentil... et ça coûte rien d’applaudir au chaud ou au frais derrière sa fenêtre.

Et puis les mêmes humains sont tous partis à la queue leu leu se faire vacciner pour sauver le monde de cet affreux virus et pour sauver les rebelles, dont je suis, malgré eux !

Les sceptiques ! Les complotistes ! Les anti vax !

Il fallait bien trouver des méchants !

Mais moi je ne veux pas qu’on me sauve du Covid, ni d’autres choses d’ailleurs… 

Et c’était déjà là depuis « longtemps, longtemps, longtemps… »

Ne me sauvez pas… ;-)

Mon corps va faire le job. ;-)

Mon corps doit faire le job puisque c’est son job !

Et il l’a fait… Ouf !

Mon corps m’a sauvée du Covid!

Et pourvu qu'il continue ce corps de faire son job sans médicament le plus longtemps possible.

S’il ne le faisait plus alors, bien sûr, je réfléchirais à nouveau…

Parce que oui, je ne suis pas stupide au point de nier que si je me casse une jambe, elle ne va pas se réparer toute seule et que j’ai un taf qui me permet de payer mon crédit pour garder ma maison… pauvre humaine que je suis aliénée par ce monde mais consciente de ses choix…

Un non choix est un choix n’est-ce pas ?

J'ai eu la chance (c’est ma prise de partie) que mon employeur ne nous oblige pas à nous vacciner, mais qu'aurais-je fait si cela avait été l’inverse ?

Aurais-je démissionné avec perte et fracas pour défendre mes idées ? Ou me serais-je couchée, vaincue, par la peur de ne pouvoir honorer le crédit immobilier dont je suis prisonnière volontaire ?

Si c’était la peste, en nous regardant tomber, en entassant nos corps sur la place publique, ils auraient rendu le vaccin obligatoire et gratuit vite vite vite, pour tous… pour qu’on ne meurt pas trop et qu’on continue de consommer non ?

Là… c’est en majorité ceux qui coûtent plus qu’ils ne rapportent qui sont tombés… non ? 

Combien de maternités, petits hôpitaux, petites cliniques ont été fermés par le passé. Quel dommage ! Ils auraient été à même de traiter les malades de proximité pendant cette pandémie. 

Les débordements, les angoisses, les choix auraient pu être évité.

Le mal était déjà fait bien avant le Covid. Il n’a été qu’un révélateur de nos maux humains et des écueils de cette société.

Le ver, et vers! j'y crois encore, sont dans la pomme !

Les flics ont joué leur rôle de contrôleur de santé publique dont personne n’est dupe.

Les gens se sont dénoncés entre eux !

A la guerre comme à la guerre !

La délation, contrairement au Covid, ça n'a jamais tué personne ? Ah bon ????!!!!

L’autre qui fait peur, potentiellement dangereux pour moi et moi potentiellement dangereux pour lui…

Avoir peur de soi-même et de l’autre, qui cela sert-il ou dessert il ?

Dans les banlieues à Paris (et chez nous un peu) les jeunes ne respectaient pas les consignes... Ceux-là même qui étaient eux enfermés dans un appart sans imprimante, sans ordinateur, quand il fallait faire des attestations pour se donner à soi-même l’autorisation de sortir. 

Ouf ils avaient la télé et on leur a même filé Canal + gratuit quelques jours, on n’est pas des chiens. 

Mais c’est les flics qu’on nous envoie quand on est dissident, quand on ne veut pas comprendre, quand on n’est pas d’accord avec la loi !

Verbalisation, répression… Les forces de l’ordre devraient nous protéger. Au lieu de ça, elles nous font peur. 

​Posez-vous la question de ce que vous ressentez quand vous croisez une voiture de gendarmerie.

Moi, même si je n’ai rien fait de répréhensible, je ressens un malaise. Je me demande quels poux ils vont me chercher dans la tête. Mais j’ai de la chance, je suis une femme (parfois c’est une chance). J’ai une bonne tête de bourgeoise et généralement je suis en règle, alors ils ne m'emmerdent pas trop.

J’y suis allée dans la rue, masquée, gantée pour donner des feuilles, rappeler les consignes et surtout faire en sorte que les gens ne se fassent pas verbaliser pour des illégalités nouvelles et soudaines. 

Ce qui était autorisé, conseillé même, était d’un seul coup devenu interdit. 

​

Le code a changé, sans que personne n’y soit préparé. Et ce sont les personnes reconnues comme les plus fragiles qui étaient verbalisées, celles qui, a priori, ne comprennent rien aux enjeux de notre société mais qui étonnamment furent les plus rebelles. 

Ceux que l’on stigmatise comme nos fous, nos pauvres, nos malades, que l’on croit sans conscience politique (au sens de Polis la ville, la vie de la cité) auraient-ils été, à leur insu, les plus subversifs ?

J’ai essayé d’en discuter avec les forces de l’autre, heu de l’ordre, (je garde cette faute de frappe magique) ! Mais là, ma féminité, ma tête de bourgeoise et ma carte professionnelle n’y ont rien fait.

Pour certains individus, c’était le moment rêvé pour exercer leur petit pouvoir, pour d’autres ils étaient tenus par des directives fortes et ce n’est pas si facile de sortir des clous.

Alors je regarde, je questionne et je croise les infos souvent bien contradictoires...

Et je ne sais pas très bien ce qu’il faut croire et sûrement je préfère quand même incriminer les gouvernements successifs qui, malgré les drames, n'ont toujours pas redonné les moyens aux hôpitaux et continuent d'en fermer....

Et continuent, vu de mon œil tout à fait partial, de faire toujours moins pour les petits et toujours plus pour les gros…

Et les Bernard Arnaud et autres milliardaires, qui donnaient leur fric pour sauver Notre Dame... Où sont-ils ?

Savez-vous de combien a augmenté le SMIC cette année… ?

Savez-vous que c’est le parcours du combattant pour toucher le fameux chèque énergie et que même les travailleurs sociaux ont envie de renoncer car il y a trois mois d’attente entre chaque échange et que tous les papiers se perdent en chemin malgré les courriers en recommandé ?

Savez-vous que les personnes qui s’en occupent pleurent au téléphone tellement elles n’en peuvent plus des appels incessants des humains pauvres en attente de leur tune qui n’arrive jamais ?

Pour bénéficier de la générosité dégoulinante de l’Emmanuel, ce sont « Les 12 travaux d’Astérix » et le formulaire E 911…

Allez va… Crache pas dans la soupe !

Elle te nourrit et elle te loge cette société ! Et tu souris encore devant le feu d’artifice que t’offres ta commune grâce à tes impôts !

Et tu bois ta mauvaise bière pas locale, en bouffant tes frites surgelées !

« Et tu danses, danses, danses ce refrain qui te plait… » avec l’orchestre à baluche du coin coin !

 « Chacun sa route, chacun son chemin… » 

"Dit Tonton (David) pourquoi tu tousses ?"

J’essaye de faire ce pas de côté et de me dire que je ne suis pas parfaite non plus...

Et que je n’ai pas toujours envie d’être clouer au pilori pour ça.

Je suis moi, pas si parfaite, pas si imparfaite...

Comme les autres en face, en fait !

Voilà...

Cela fera-t-il changer les choses de constater tout cela ?

Cela me fera-t-il retourner dans la rue pour mes idées ? 

Et comment moi à mon petit niveau je peux faire un peu chaque jour pour que l’ensemble de cette société change ?

Et qu’est-ce que je pourrais faire aujourd’hui ?

Ce virus est venu cristalliser tellement de choses. Mais que nous en restera-t-il ? Qu'avons-nous appris ?

Il a séparé, tué, éloigné.

Il nous a empêché de respirer...

Il nous a coupé le souffle...

Il nous a rappelé d’autres situations bien antérieures à la France de confinement, de droits de sorties, de dénonciation du voisin différent... 

Il nous a rendu dociles ou pas selon que nous étions enfermés dehors ou dedans...  

Voilà quelques mots, les miens au milieu des maux de ceux de ce monde dont je suis pour sûre ... 

La servitude volontaire ? C’est difficile de se ressentir comme acceptant quelque chose qu’on dénonce mais sans vraiment se battre contre.

​

Je m’observe au milieu de ce foutoir et je ressens comme tout est lié.

Je me dis que j’ai bien des maux, mais j’ai aussi de belles choses à partager.

Et que si je contamine, ou me laisse contaminer cela ne peut être que par empathie.

Dont acte !

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