dé-ranger dé-genrer
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dé-ranger dé-genrer
Féminin, masculin,
Je vous vois, regardez-moi…
Vastes idées auto-réalisées
A travers nous, vous existez ;
De tous nos efforts, contorsionnés,
pliés, rognés pour nous conformer,
à vous, organisateurs de sociétés
Au départ simples raccourcis de pensée,
Juste là pour aider, simplifier, raconter,
Ce mystère de la vie, effrayant, inexpliqué,
Comment viennent les bébés…
Comme de la dose, le poison est fait
C’est dans nos marqueurs d’humanité
que notre malheur est né
Oui car notre humaine capacité,
dans un monde virtuel à nous projeter,
dans le futur comme dans le passé...
est cadeau et fardeau empaquetés :
cadeau pour rêver, imaginer, communiquer ;
fardeau par les angoisses générées.
Quand je suis capable de relier
Quand je sais voir causes et effets
quelle souffrance de ne pas pouvoir expliquer
d’où je viens, comment je suis fait...
Et pour le vertige éviter
une marche glissée sous nos pieds
les systèmes de genre sont nés
Oh mais qu’il est … beau ce bébé !?
Quand, arrivant la propriété,
Angoisse, qui va hériter ?
Comment assurer la paternité
et peut être, marquer la postérité ?
Ventres assurant la fertilité,
L’histoire devient assignée.
Féminins, masculins,
Je vous vois, regardez-moi
Vous n’êtes plus seulement des idées,
des mythes avec lesquels jouer.
Mais des rôles, des partitions à performer.
L’enfant grandissant, binarité accentuée,
et la mélodie perd sa diversité.
Enfin, au capitalisme enchâssés,
De son expansion vous bénéficiez
Patriarcapitalisme,
l’un ne va pas sans l’autre
ni l’autre sans l’un
Ensemble démultipliés amplifiés
Jusqu’à l’effet larsen assuré
Oui, sauf que…
Sauf que maintenant nous savons,
Nous savons...
comment faire les bébés.
De qui iels sont né-es
Plus besoin d’histoires pour expliquer
Féminin, masculin,
Peut être vous l’ignorez,
mais vous êtes déjà dépassés, périmés
par l’habitude seule vous tenez
L’inertie vous fait durer
Dans la balance calculez,
le poids de ce que vous sacrifiez,
maintenant ne saurait égaler
le bénéfice à vous conserver
Un tel gâchis la vie ne saurait tolérer,
dé-ranger dé-genrer
Féminin, masculin,
je vous vois, regardez-moi
vous les pantins inanimés,
poulets sans tête vous marchez
Bientôt, de vous même vous tomberez.
Déjà, queer et LGBT
entament votre légitimité.
Maintenant c’est à nous d’inventer,
de laisser, joyeuse créativité
la vie, le vivant nous traverser
Juste Alain Abanda vor 2 Jahren
J'aime la poésie
Quelque part la vie n'a de sens que parce qu'il existe des enfants,
Et les enfants sont la plus belle poésie de l'humanité conjuguée,
Bien qu'on dé-genre et on trans-genre car l'amour n'a pas de sexe,
Il en faut au-moins deux différents et naturels pour extraire la substance qui donne ce merveilleux, ce mystère : l'enfant.
La nature est debout pour dire "oui" à la liberté, mais l'amour n'a pas de sexe, donc l'amour ce n'est pas le sexe.
L'amour dépasse le sexe pour comprendre l'humanité dans sa globalité ☺️👌
Mais l'enfant est amour.