Jeanne et/ou Yvonne ?
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Jeanne et/ou Yvonne ?
La feue Jeanne ou feu Yvonne?
Selon l'aversion officieuse à elles deux, elles auront réussi à mystifier leurs proches, les autorités internationales, les corps médicaux et scientifiques dans leur intégralité puis le monde entier, en s'arrogeant le titre tant convoité de "Mathusalem.es" du XXI siècle; découlant de leur aventure l'expression "avoir de la bouteille"...
Histoire et parcours d'une/deux mamie-Nova bicéphale, mi-mère Denis mi-tatie Danielle et d'un notaire mort de désespoir de n'avoir pas été assez clerc sur ses/leurs intentions et qui n'aura pas eu de vie-âgée assez longtemps pour en profiter, en s'offrant une maison de retraite maudite au double de son prix...
La belle affaire !
Une belle affaire qui débute en février 1875 avec la naissance à Arles de Jeanne, Louise Calment... Deux antagonistes ? Non une seule, la plus méconnue et la plus calculatrice -à part rentière- sous son prénom d'Yvonne; condamnée à vivre séparée dans l'ombre du prénom de cette mère-siamoise jusqu'à leur mort conjointe le 4 août 1997; aux âges respectifs de 122 ans TTC (Tous Temps Compris); soit 59 ans pour Jeanne et 99 ans pour sa fille...
Celle qui succédera en 1934 à sa mère décédée à la date de sa présumée mort à elle, se sera donné une mort virtuelle (acte de décès ci-dessous) car trop jeune pour bénéficier d'une quelconque rente, trop pressée de profiter de l'aubaine d'une "captation d'héritage" et d'une vie de liberté âprement acquise et pas du tout enjointe à perdre le bénéfice de rentrées financières acquises sur le dos de sa "vieille" maman.
Doyenne mondiale seulement dans sa rue Gambetta à Arles, Jeanne aura 59 ans à sa véritable mort, même pas l'âge de la retraite (à soi s'entend). Par contre Yvonne lui aura survécu de 40 annuités, celles mêmes qui auront manqué à sa mère pour acquérir tous ses points de retraite...
Pour l'anecdote Yvonne, tout comme son fils Frédéric tué à 36 ans dans un accident de voiture (?), se sera officiellement décédée le jour de son 36° anniversaire-, cette mort sonnant le glas de celle de sa mère et paradoxalement la volée de sa propre renaissance. A l'instar du Phénix, elle réussira le prodige de renaître de ses toutes premières cendres encore tièdes...
La vacuité de l'acte de son décés, constaté par une seule personne de 71 ans attestée par ailleurs comme n'étant pas médecin, laisse un doute sur la réalité et la nature d'une mort qualifiée de pleurésie car on savait Yvonne malade des poumons. C'est cette étonnante "légèreté" de l'Administration envers une famille reconnue de la ville qui fut prémices à doutes et enquêtes qui aboutiront à un pseudo scandale planétaire se terminant en non-lieu de la part des Autorités françaises...
Ainsi cette veuve aura endossé dans l'ombre à la fois la vie et le costume de sa défunte mère pour d'obscures raisons financières (entre autres une économie sur les droits de succession), puisque la famille était dite riche et pour perpétuer les rentrées pécuniaires des pensions de retraites, des honneurs d'un monde mystifié et du loyer de 2500 francs par mois d'une maison en viager...
Un pied de nez aux yeux d'un monde bien crédule et Yvonne "l'Arlésienne" érudite de Jeanne aurait bien pu inspirer un Daudet contemporain de 35 ans son aîné, qui comme elle devait bien fréquenter le gotha local et ses salons de lecture d'Arles et de Fontvieille à 15 km de là...
Cette saga des Calment restera une fiction tant que vérité-vraie ne sera pas établie. Mais ne nous leurrons pas, tout décideur de France et de Navarre -par manque de Pau-, continuera de fermer les yeux comme Yvonne aura si bien su le faire à deux reprises; comme deux -clins deuils- adressés au destin...
Trop d'intérêts aussi futiles, fussent-ils "enjeux"...
Quand la fiction dépasse la réalité, il est des Calment qui irritent !
Un pamphlet-plaidoirie à charge
de Bernard DUCOSSON
pour Les Auteurs-Confinés
Une co-production PANODYSSEY