Chapitre XI : "Le Grand Jour"
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Chapitre XI : "Le Grand Jour"
Le lendemain de mon arrivée à la Capitale, je suis emmené au Président d'Echil afin de m'entretenir avec lui. Je ne connais pas encore la raison de ma présence ici. Une Manifestation a lieu dans la grande allée en face de l'immense résidence Présidentielle. Des Pro-Divergents en colère contre la décision d'envoyer ces derniers au combat de force, en plus de traquer ceux qui refusent. Lindsay Atkins, l'opposante politique d'Albert Abbot, le président actuel, est à la tête de ce rassemblement soudain.
Les soldats chargés de surveiller la résidence sont sous pression, si quelque chose tourne mal ils n'hésiteront pas à faire feu. En entrant dans le bâtiment, j'ai l'impression de bousculer quelque chose... une pierre rebondit par terre. Bon sang, ils commencent à jeter des pierres? Je suis le seul Divergent dans cet endroit et ils trouvent le moyen de me toucher moi plutôt qu'un autre. Génial. Après quelques temps à l'intérieur, j'arrive enfin en face du Président...
- Mr. Le Président, saluais-je malgré mon dégoût pour lui.
- Ah ! Le cracheur de feu ! Lance-t-il.
- A vrai dire, je ne crache pas de feu, cela sort principalement de mes mains et de mes pieds, mais avec mes chaussures j'évite de..
- Oui, oui. Je me doute. Je voulais vous voir car... Etrangement... Vous avez rencontrée par trois fois cette fameuse tueuse à la Machette. Vous y avez survécu. Vous le savez, je n'aime pas vraiment les Divergents... Mais je dois bien admettre qu'ils peuvent être utiles, parfois.
- Parfois? Mr. le Président, sachez que n'importe quel Divergent peut être aussi utile qu'un autre citoyen "Normal". Le véritable problème, c'est que vous ne le comprenez pas. Votre opposante, elle, oui.
- J'ai trouvé une solution, pour ça. Que diriez vous de faire partie d'une brigade spéciale composée uniquement de Divergents? Vous auriez des missions diverses au front, et votre efficacité serait prouvée.
- Je préfère rester en vie, non merci.
- Allons, vous êtes sûr? Ne prenez pas de décisions que vous pourriez regretter.
- Ne vous en faites pas. Je vais devoir vous laisser...
- Hélas, c'est bien dommage. Nous nous reverrons.
Je le laisse puis me dirige vers la sortie... Sans savoir que j'avais fait entrer la mort dans ce bâtiment. Afin de calmer la foule, le Président Abbot se dirige vers une estrade surélevée à l'extérieur. à l'intérieur du bâtiment, une réunion militaire se tient, des soldats vadrouillent afin de surveiller les lieux... L'un d'eux remarque une lame qui se balade. Il est pourtant sûr de n'avoir rien bu. Cette lame se dirige vers sa gorge !! Son sang gicle sur une forme invisible avant de disparaitre... Un autre soldat approche. Sa nuque se brise, il succombe dans souffrance.
La forme invisible se dévoile. Une femme, habillée d'un simple T-shirt et d'un pantalon, se moque complètement des équipements militaires qui lui font face. Une attaque furtive fait bien plus de dégâts que n'importe quelle armée. Elle se rend invisible à nouveau, mais la lame du couteau est trop éloignée de sa peau, son aptitude ne lui permet pas de l'atteindre. Elle ne peut pas non plus mettre de chaussures ni même de casque, elle agit sans radio. Elle sait déjà ce qu'elle doit faire.
(Dans la rue, en pleine manifestation...)
Son sac sur le dos, il avance à travers la foule... Samuel n'avait pas prévu cette Manifestation, cela change le plan. L'homme avance, sa mine fatiguée attirant certains regards. L'angle de tir est compromis, il en faut un autre. L'attaque pourra-t-elle même avoir lieu? Klaus pourrait blesser des centaines de personnes... Inquiet, il continue d'avancer. Baptiste sait qu'il doit "rater" l'opposante politique du Président afin d'attirer l'attention sur elle et lui apporter du soutien, c'est peut-être une bonne occasion. Il se dirige vers un bâtiment non loin, mais la foule le ralentit.
De mon coté, je suis enfin sortit de la résidence Présidentielle. La foule est immense et en colère, elle veut des réponses. Il n'a qu'à utiliser sa brigade spéciale pour lui donner du courage, tiens. Je me demande bien comment les membres de cette brigade ont pu dire oui, c'est dingue. On dirait une espèce de propagande stupide et ridicule afin de sauver son image. Vivement les Présidentielles. Baptiste, lui, arrive enfin vers le bâtiment qui l'intéresse... Mais un détail l'intrigue. Il prend sa radio.
- Chef, lance-t-il, on a un problème. La manifestation.
- <<. . . Oui? Excusez moi... Oui, je sais. Surveillez les bien, je ne veux pas qu'ils entrent de force dans le bâtiment.>>
- . . .
- <<. . . C'est bon, je suis libre. La Manifestation n'était pas prévisible, excuse moi. L'Opposante est là, il me semble? Tu sais quoi faire. Adèle est passée à l'action mais je vais la rediriger. Je vais aussi prévenir Klaus.>>
- Je vais me préparer.
Baptiste repart... Malheureusement, le bâtiment dans lequel il compte aller est occupé et interdit aux visiteurs. Il profite de l'agitation pour purement et simplement assommer le vigile. La foule ne le remarque pas... Mais moi, qui repartait dans le sens inverse de la manifestation, je remarque que quelque chose ne va pas. Je m'approche du bâtiment. Au même moment, quelqu'un monte sur l'estrade auprès de Lindsay Atkins, l'opposante politique : C'est Aaron. Il a profité de cette manifestation pour dénoncer ouvertement la décision de forcer les Divergents à partir au front et que leurs centres de réinsertion ne soient en fait que des sacs d'armes en attente.
- J'avais pour ordre de les emmener au Front, mais j'ai refusé, explique-t-il. J'ai passé du temps avec eux et ce sont devenus des amis sur qui je pouvais compter. Ce ne sont pas des soldats. Pas non plus des armes !
La foule l'applaudit... La situation va être délicate, pour le Président.
(Un peu plus loin, sur la route...)
Il avance seul, se remémorant la scène. La Capitale en feu. Il s'avance dans cette même rue, ce même chemin... Mais des Chars l'attendaient afin de lui faire face. Un Obus dans l'épaule. Un autre dans la jambe. Une coulée de lave en guise de réponse. C'était une lutte qui allait laisser des marques à vie. Loup contre Loup, les deux camps avaient de quoi tuer l'autre. Aujourd'hui, Klaus est un lion en quête de vengeance, et l'armée amoindrie à cause de la guerre ne ressemble qu'à un agneau prit au piège... Mais le changement de plan de Samuel ne va pas lui plaire.
- <<Klaus?>>
- Qu'y a-t-il, Samuel? Demande le Terroriste.
- <<Pas aujourd'hui. Trop d'innocents. Nous avons besoin de ces gens là.>>
- Je ne vois pas en quoi ça me concerne. Vous voulez que les Divergents soient reconnus? Jamais ils n'oublieront ce jour.
- <<Klaus...>>
- Vous m'avez libéré. Assumez en les conséquences.
- <<Espèce de..!>>
Klaus broie la radio. Il en a rêvé pendant des années. Le spectacle recommence. Le sol commence à trembler autour de lui. Malheureusement, il n'est pas le seul à avoir été présent la dernière fois. Un arbre, non loin, pourrait bien sauver la capitale. Sa racine communique l'information à une fleur. La fleur communique à du lierre. Le lierre communique aux touffes d'herbes. Les touffes d'herbe hurlent l'info aux arbres. Les arbres préviennent les fleurs qui préviennent à nouveau l'herbe, qui passe l'information à Steven. Lui et les autres maraichers sont cachés non loin de la manifestation, dans des ruelles. Quand Steven l'apprend, il fonce voir Marcus.
- Marcus !! Hurle Steven. Marcus !!
- Waow, waow, qu'y a-t-il? Demande ce dernier.
- On a un énorme problème.
Aussitôt après avoir reçue l'explication, Marcus part chercher Caden dans la foule... Le sol tremble de plus en plus.
- Caden? Demande Marcus.
- Oui? Répond Caden.
- Un Arbre a dit à des fleurs de dire à du lierre de dire à de l'herbe de prévenir les arbres de communiquer aux fleurs le fait de dire à de l'herbe qu'il faut prévenir Steven que... Qu'un taré s'apprête à tuer tout le monde.
- Ok, la même chose mais en plus compréhensible.
- Il a parlé d'un Close, ou Kloss. Klaus? Je sais pas, un mec taré qui ressemble à celui qui a fait l'assaut de la Capitale il y a super longtemps.
- Klaus, le Terroriste? Pourquoi diable serait-il là? Il doit être vieux au point d'être en fauteuil roulant? Non, impossible, ses... Ses touffes... D'herbe... Ont du lui jouer des tours.
Marcus reste près de Caden afin d'écouter Lindsay Atkins parler...
(De mon coté.)
j'arrive près du bâtiment où Baptiste est entré. Je remarque des gens en panique. Après avoir constaté le garde assommé, je décide d'entrer. Il se passe quelque chose d'anormal.
- Et vous dites qu'il s'est dirigé vers l'escalier? Demandais-je. Mais enfin, pourquoi diable quelqu'un entrerait-il ici de cette manière en pleine manifestation devant la résidence présidenti..
Mes yeux s'ouvrent en grand, je comprend ce que n'importe quel enfant de quatre ans aurait pu comprendre.
- Merde ! Pestais-je. Merde, merde, merde !! Soit il veut tuer Lindsay Atkins, soit il veut coller une balle au Président !! Prévenez les militaires, je me charge de le ralentir !!
Je fonce vers l'escalier ! Baptiste m'entend monter, il préparait son Sniper dans l'escalier...! Il commence à monter en laissant son sac ! En passant devant, je remarque un bonnet militaire venant de notre armée...! Il y a un pistolet à coté, je le prend !
- Je sais que tu n'es pas un militaire ! Lançais-je. Ton déguisement aurait pu marcher si tu ne l'avais pas mis dans l'escalier ! Arrête toi tout de suite !
Je le vois dégainer un pistolet ! Je me met à couvert, il tire afin de m'effrayer ! Je réplique avec un jet de flammes !
- Nom de dieu ! Peste-t-il en montant les escaliers.
J'en relance un, il se plaque contre le mur pour l'éviter ! Il s'énerve et vide son chargeur afin de me ralentir ! J'entend un bruit de radio, comme du Morse... Je ne comprend pas ce que cela veut dire, mais cela énerve le Sniper.
- Bon sang, maintenant c'est Klaus ?! S'énerve-t-il. Viser l'œil, viser l'œil ...
- Arrête toi !
- Tu ne comprend rien, imbécile ! C'est pour les gens comme toi que l'on fait ça !
Il dégoupille une grenade et la jette dans l'escalier.
- Laisse moi faire mon travail ! Ordonne-t-il.
- Nom de..!
Je saute en arrière, l'explosion ravage l'escalier et nous secoue, Baptiste et moi ! Il s'en remet bien mieux que moi et monte en direction du toit...!!
(Du coté de la manifestation.)
L'explosion s'est faite entendre, les militaires sont aux aguets... Malheureusement, ce n'est pas ce qui surprend le plus. Le sol tremble. C'est comme si quelque chose remontait. Caden et Marcus se regardent l'un l'autre.
- Le Terroriste, lancent-ils en même temps.
Soudain, un immense jet de lave sort du sol au loin ! Puis un deuxième ! Aaron se demande ce qu'il se passe, puis se rappelle qui est la seule personne capable de faire ça. Il prend le micro et ordonne aux manifestants de se mettre à l'abris !
- Que fait-on ?! Demande Marcus.
- Comment ça, que fait-on ?! Surenchérit Caden. On se tire d'ici !
- Mais on doit bien pouvoir faire quelque chose ?!
- Tu veux quoi, lui parler l'Eskhamnien ?! Ou alors peut-être le Siotaq, il me semble que Klaus était un immigré de Siotaquie ! Nom de dieu, Marcus, on laisse l'armée se débrouiller, voilà ce qu'on fait !
- Mais enfin, Caden, tu veux aller où ?! Nous réfugier dans un autre bâtiment miteux ?!
Un autre jet de Lave, une maison est touchée ! Des militaires arrivent pour ouvrir le feu, mais sa peau résiste aux balles ! De leur coté, les autres Maraichers paniquent à propos de ce qu'ils doivent faire. Il n'y a ni Caden, ni Aaron, et pas même Marcus.
- Nom de Dieu, il y a un attentat en cours ! Lance Wyatt.
- Q-Q-Que fait-on? Demande Kendrick.
- Leurs tirs ne lui feront rien, ils avaient spécifié que seul le recours aux tirs d'obus par les chars l'avaient blessé, explique Vivienne. Bon sang, on ne dirait pas qu'il a prit 27 ans.
- Mais, avec la guerre, y'a pas de chars, ici? Demande Edgar, en retrait.
- On pourrait se tirer d'ici? Propose Jensen.
- Je suis pour, explique Steven.
Evelynn explique clairement son incompréhension, levant légèrement les mains et les épaules, montrant clairement un "Mais qu'est-ce que vous racontez?".
- Regardez, d'autres militaires arrivent, montre Jensen, vous voyez qu'ils ont parfaitement la situation en main?
Un jet de lave.
- Ok, ok, BON, on fait quoi, alors ?!
- Il nous faudrait quelque chose pouvant tirer ou lancer un projectile avec la force d'un char, explique Vivienne, mais où trouver une telle machine?
Evelynn lève la main.
- Oui? Enfin, quoi?
Elle communique en langage des signes. En se rappelant que Marcus n'est pas là pour traduire, elle se met à dessiner sur son livre... Elle a du mal à maintenir le carnet, ce qui fait glisser son stylo... C'est désagréable pour elle et pour les autres... Evelynn finit par s'énerver et pointe Kendrick du doigt, puis le terroriste, et enfin jette avec violence le carnet contre un mur !
- D-Du calme, Evelynn, tente Kendrick.
Cela énerve encore plus Evelynn, qui reproduit les mêmes mouvements mais en lançant son stylo sur Kendrick.
- Hey, hey, j'ai rien fait !
- Une minute, lance Vivienne. C'est ça ! Mais oui !
Elle prend le carnet d'Evelynn et regarde ce qu'elle tentait de dessiner. Un bonhomme en bâton lançant une balle à un autre bonhomme, avec un effet d'explosion derrière lui. Qui aurait cru que c'était exactement ce qu'il fallait?