

Naissance (gueule de bois)
Auf Panodyssey kannst du bis zu 10 Veröffentlichungen im Monat lesen ohne dich anmelden zu müssen. Viel Spaß mit 8 articles beim Entdecken.
Um unbegrenzten Zugang zu bekommen, logge dich ein oder erstelle kostenlos ein Konto über den Link unten.
Einloggen
Naissance (gueule de bois)
C’est comme ça que nous sommes né. Pauvres, amorphes. L’odeur de la mer – non -, car nous savons que les années s’achèvent. Nous n'avons plus que nos corps chaud, sur les draps. Les matins, déjà la terrasse brûle au deuxième étage. Nous sommes né à midi, la langue affreusement asséchée, nous attendions déjà la nuit en la trempant sous le calcaire. Hier, nous avons bu.
Les notes ont coûté. Il nous reste à peine 400 euros. Ce soir, nous pardonnerons aux morts de ce bonheur, à la fraîcheur inconnue à cette chambre d’internat. Les cuillères de la cantine tintinnabulent vers le haut – et nous doutons des vies encore, la cathédrale à l’horizon et des promesses d'un paradis.
Nous allons boire – 4,50 euros le litre. Nous irons mieux, faiblards dans le miroir aux poils publiques. Les stores resteront fermés- on pensera que nous n’étions pas là. Nous grognerons au garde de nuit, vers 4h (il vit la nuit, celui-là, quelle famille). Nous aspirons toute la chaleur torride de nos chambres – comme la saillie du nombril qui transpire.
Désormais les mots sonnent mieux sans qu’ils n’aient absolument aucun sens, aucun. Le ventre – puis la nuit – liquéfie nos pupilles vertes et violettes et roses et rouges et les boules de disco, les acouphènes de la nuit, l’amour sournois au fond des gin tonic ; nous tournons les pleurs en allumant les douches, nous lancinons du front. Hier, nous avons bu.
Qui es-tu ?
Quel est le jour d’hui ?
.

