J'écris
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J'écris
Tu es l’origine de mon écriture,
L’ébauche de mes principaux textes,
Et ton décès, abyssale déchirure,
Le catalyseur pour que je me déleste.
J’écrivais pour faire mon deuil, une sorte d’armure.
Et un jour, à la poésie je me suis essayée.
C’est drôle car je n’ai jamais aimé la littérature.
Du moins, pas celle qu’on nous a enseignée.
J’ai d’abord entamé une relation avec ce qu’on nomme le slam.
Une nécessité d’écrire, parce que comme le reste du monde,
J’ai mes problèmes, mes angoisses, mes peines dans l’âme.
Ce besoin irrépressible d’exposer, ce que la vie a d’immonde.
Alors j’ai écrit. Un peu comme une thérapie.
Puis forcée de noircir du papier pour aller mieux,
Les mots m’animent voilà que je les apprécie.
Que ce soit les jours heureux ou bien ceux pluvieux.
J’aime la beauté des mots, sens et sonorités.
Certaines fois ils sont doux, tantôt ils sont barbares,
Inclinent à exhiber la moindre de mes pensées,
Même quand je reste muette, ils peuvent être bavards.
Par son jeu, le slam surprend à me séduire.
Je découvre les scènes ouvertes, un mardi soir.
Cette célébration de la singularité, me fait mûrir.
Par ces rencontres, je grandis au fond du bar.
En proie aux doutes, souvent, mes mots je les déprise.
Maitrise de l’éclipse, qui ternit ma confiance.
Mais lorsque le feu de la passion s’attise,
Ils brulent sur mon papier avec exubérance.
Enivrée par cette abondante vague de dopamine,
Je continue d’écrire sous l’emprise d’un plaisir imminent.
Mais les obligations de la vie sont des épines,
Des contre-temps, des entraves à l’affranchissement
Alors de plus en plus je fais preuve de faiblesse
Et les instants deviennent inappropriés.
Au travail, la nuit, les textes m’apparaissent.
Désormais, je note, par peur d’oublier.
Écriture innocemment, de toi j’ai voulu me servir,
Afin de déverser et versifier mes tourments.
Écriture aujourd’hui, je veux m’assujettir,
Pour de ta musique devenir l’instrument.
Car au bout de ma plume, souvent, tu me rappelles
Qu’il faut consentir à prendre un peu le temps .
Puisque même si la vie n’est pas chose éternelle,
Nous pouvons la manquer, sans vivre le présent.
C’est drôle, je n’ai jamais aimé la littérature,
Comme si, je me méfiais des récits incertains.
C’est drôle, j’ai appris que j’aimais l’écriture.
Et qu’avec elle, plus vertueux sera le chemin.
C’est drôle, je n’ai jamais aimé la littérature,
Et pourtant, elle m’aide à trouver ma place.
C’est drôle, j’ai compris que j’aimais l’écriture,
Comme si, de ma vie elle était la préface.