Aux confins
Aux confins
Aux confins
I
Et sur les terres obscures où se défont les âges et s’effondrent les empires dans le sable immémorial, sur les plateaux de pierre où le vent porte encore la cendre des défaites anciennes et le nom des vaincus que nul n’a su retenir, aux lisières extrêmes où finissent les routes et commencent les royaumes sans géographe, là-bas, toujours là-bas, aux confins : ne serait-ce pas toujours aux confins que se joueraient les défaites, celles qui ne font pas de bruit dans l’histoire des hommes, celles qui n’ont pour témoin que les pierres muettes et le ciel indifférent qui tourne au-dessus des exils ?
Et pourquoi cette obsession des octrois, des portes closes et des barres levées, des passages gardés où l’on exige de celui qui s’approche qu’il montre ce qu’il porte
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