Cette crise a comme particularité d'avoir arrêté totalement ou partiellement les entreprises au contraire de la crise de 2008 (subprime) qui a réduit les chiffre d'affaires entre 20 et 50% selon les secteurs.

Alors la question est peut-on penser qu'il y a des similitudes de sortie de crise avec celle de 2008 ?

A mon humble avis non, car cette crise sanitaire ne ressemble à rien de ce que nous avons pu connaitre jusqu'à présent. Entre autre parce que cette crise touche directement l'économie de production avec un impact sur le PIB (estimation -6 à -8% en 2020 en France) sans commune mesure avec ce qu'il s'est déjà passé dans les années antérieures. L'autre point fort c'est aussi l'impact sur le tourisme, sortir de son pays passe obligatoirement par l'ouverture des frontières et une reprise de confiance des voyageurs de se retrouver confiné dans un avion, un bateau, une ville saturée de monde, sans parler du risque de rester bloqué dans un pays en cas de reprise de la pandémie.

Les 4 grands marqueurs de cette crise sont :

1. Le boom des outils digitaux, a fait explosé le télétravail ! Ce qui n'était pas possible aux dires des entreprises l'est tout d'un coup devenu avec la crise sanitaire imposant une distanciation. Les réunions entre collègues et les séances stratégiques d’un conseil d’administration se font par visioconférences. Mais le travail à domicile, instauré pour beaucoup d’employés pendant cette crise, laisse rêver certains à la généralisation de cette pratique après un retour à la normale. Le ressenti d'une certaine liberté et d'une baisse du stress en restant chez soi. Outils digitaux rime aussi avec les nouveaux cyberdangers. Les failles des applications sont loin d’être exceptionnelles.

2. La réorganisation des entreprises, désinfection des locaux, prise de température, tests, masques, horaires décalés, télétravail… Avec le déconfinement les entreprises ont du préparer les conditions sanitaires du retour progressif des salariés dans les ateliers, magasins ou au bureau. Face aux incertitudes liées à la crise sanitaire, les fusions et acquisitions sont en suspens. A terme, les rachats domestiques devraient se renforcer, sur fond de craintes de ruptures de l’approvisionnement. L’épidémie Covid-19 ne peut se résumer à une crise ponctuelle. Elle représente une transition vers une façon de travailler modulable et surtout plus agile. Si la crise que nous vivons a bien des spécificités par rapport aux précédentes, les entreprises doivent la gérer “comme les autres “. Notamment, en préservant leurs capacités de production, quelles qu’elles soient, et en préparant, dès à présent, le retour à la normale.

3. L’impact économique, Les sociétés exportatrices ressentent d’importantes difficultés notamment au niveau des ventes à l’étranger et de la chaine d’approvisionnement. Le risque de faillite concerne une entreprise sur six. La crise liée au coronavirus a entraîné un net recul des heures de mission effectuées par les travailleurs temporaires en mars, par rapport à l’année précédente. En moyenne, presque un travailleur sur deux a été mis au chômage partiel. L’usage des espèces est en voie de disparition et le coronavirus achèvera de creuser sa tombe. Il ne sert à rien de lutter contre un phénomène inéluctable car l’utilisation des billets de banque aura plus ou moins disparu de nos économies intégrées,  y compris de Chine, dans 10 ans. L'impact économique et social : dans l’immédiat le chômage et les faillites, à moyen terme la relocalisation de productions jugées essentielles, la modification de chaînes commerciales, la croissance de la dette publique, de l’inflation peut-être.

4. L’essor d’une nouvelle expérience sociale, Habitudes de consommation, de mobilité et nouvelles conventions sociales: les mesures prises pour endiguer la diffusion du virus pourraient bien nous marquer un certain temps. Les premières observations des chercheurs vont dans ce sens. La pandémie montre l’extrême vulnérabilité de nos sociétés. La crise sanitaire, économique et existentielle, alerte avec fracas sur nos excès et nos contradictions. Dans l’œil du cyclone, nous pensons déjà à l’après, ce monde à venir que nous imaginons meilleur, plus raisonnable, plus équitable parce que nous aurons tiré des enseignements de cette épreuve, et que nous en serons sortis plus forts. L’espèce humaine n’a jamais cessé et ne cessera jamais de coévoluer avec les autres espèces, à commencer par les virus et les bactéries. Une “leçon de darwinisme” qui devrait nous conduire à repenser notre modèle de développement et notre médecine.

Et si la crise sanitaire actuelle était là aussi pour nous faire prendre conscience de ces choses élémentaires et essentielles ? Notre bonheur, nous le créons et nous devons l’entraîner. Se reconnecter les uns aux autres est donc devenu vital ! Les études démontrent que les Français ont été très peu impacté par le confinement et qu'ils ressortent avec une nouvelle réflexion sur leur vie, ils ont eu du temps pour la première fois pour réfléchir et se regarder !

L'actuelle pandémie de coronavirus a aussi un impact majeur sur le changement climatique et sur la manière dont nous y faisons face. Un virus de taille microscopique a le pouvoir d'influencer le climat de la Terre entière. Ces influences sont positives ! Le ralentissement économique mondial a eu un impact important sur l'environnement. La pollution et l'effet de serre ont été réduits de manière drastique dans plusieurs régions du monde. Ce sont des résultats indirects, mais positifs de cette pandémie sans précédent. Les restrictions de l'activité économique, du trafic aérien, terrestre et maritime, ainsi que la fermeture d'industries et le confinement de la population ont permis une diminution surprenante de la pollution environnementale et des émissions de gaz à effet de serre.

Restez positif et portez-vous bien.