Whisky-coca et autres substances, point n'est besoin,
Sur le lit opératoire, les doigts non joints,
S'envole l'avion vers une contrée lointaine,
Voyage instantané, plus d'amour, moins de haine.

Dans cet espace jaune orangé, pur rayonnement,
Au-delà des limites, je m'élève, sereinement,
Plus de souffrance, plus de larmes qui se déversent,
Seulement la douceur infinie qui me traverse.

Je prie avant de m'endormir, humble supplication,
Guidée par la foi, transcendance de l'action,
Et dans cet éther lumineux, je me suis sentie,
Merveilleusement bien, une paix infinie.

Mais à mon réveil, douleur morale imposée,
retour brutal dans la réalité, meurtrie et troublée,
Pourquoi suis-je revenue de cet état divin ?
Pourquoi cette séparation, ce retour au destin ?

Mon corps ne répond plus, conscience évanouie,
Je ne suis qu'un fragment, une ombre de la vie,
Pourtant, l'harmonie et la lumière persistent,
Dans mes souvenirs, un merveilleux monde existe.

En larmes, je me suis éveillée, déconcertée,
Interrogations sans réponses, âme tourmentée,
J'appelle mon mari, il accourt, détresse infinie,
Son étreinte consolante, un baume pour mon esprit.

Il est le pilier, le soutien de ma vie terrestre,
Le père de nos enfants, l'amour qui me reste,
En cette fête des pères, je lui souhaite le meilleur,
Pour sa présence aimante, il est ma lueur.

Dans cette expérience transcendante, j'ai senti,
La valeur de l'amour, de l'union qui unit,
Et malgré le retour à la réalité et la douleur,
Je chéris l'amour de mon mari, le trésor de mon coeur.

Aurora Vitalys