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Petits Papiers Volants : Journal D'écriture 2003-2018 - samedi 17 mars 2018

Petits Papiers Volants : Journal D'écriture 2003-2018 - samedi 17 mars 2018

Veröffentlicht am 29, Apr., 2020 Aktualisiert am 29, Apr., 2020 Kultur
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Petits Papiers Volants : Journal D'écriture 2003-2018 - samedi 17 mars 2018

Samedi 17 mars 2018

 

Tourbillonne

S’envole

Se croise

S’élève

Et se soulève… la neige tombe.

Tant de flocons

Certains si ronds

Qui se déposent

                Avec légèreté

Sur le bord du balcon.

Une envolée

Des cristaux limpides

Des croisillons

Tant d’atomes uniques

Des dessins rares

Un micro monde d’étoiles

Blanches et glacées.

La main s’ouvre

Et la paume accueille

Le temps d’une seconde

Cette neige si froide

Sitôt posée

                               Déjà fondue.

 

***

 

Un visage et un corps malhabile aux traits décomposés.

Il suffirait pourtant d’un mouvement pour que l’ombre portée lui rende sa lumière.

 

***

 

Une flèche sombre transperça de part en part la nuit tombante.

 

***

 

Un éclair.

Un éclat.

Le rideau se referma.

 

***

 

Une coupure

Franche et nette

Le sang a jailli sans se forcer.

 

 

Longiligne et incertaine

                               La silhouette apparut

                               Comme dans un rêve éveillé.

 

***

 

Sculptée dans la masse…

Sa forme émergeait avec grâce.

 

***

 

Réanimer

                Tous ces visages

Pour que transparaisse

En chaque regard

                L’éclat furieux

De chacune de leurs pupilles.

Un trait de lumière alors s’agite et en chacun d’eux

Palpite l’ombre solitaire de l’iris.

 

***

 

Pris dans un étau

Le corps oppressé mais rebelle

Même réduit à sa plus simple essence

Ne se rend pas.

Comme une nuée de fantômes

Les yeux clos derrière lesquelles

Les billes rondes et noires roulaient

S’arrondirent tout d’un coup et s’amassèrent en grappes.

Une ribambelle de flammèches

Une écharpe torsadée

Des morceaux fulgurants

Une vapeur trouble.

Tout cela s’assemblait pour former un monde incroyable et fou.

 

***

 

Drapé dans le tissu flamboyant

Son corps souple s’élève.

La robe la ceint étroitement.

La marche est lente

Ses pieds chaussés de noirs escarpins

Avancent à tâtons.

La découverte d’une lueur fébrile

Ralentit son cheminement.

La voici attirée par la lumière.

Elle avance encore

Un pas après l’autre.

Une avancée incertaine

Qui la lie à la nuit profonde

Car la lumière qui la soutenait a disparue.

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