LE FOND ET DES FORMES
Auf Panodyssey kannst du bis zu 10 Veröffentlichungen im Monat lesen ohne dich anmelden zu müssen. Viel Spaß mit 9 articles beim Entdecken.
Um unbegrenzten Zugang zu bekommen, logge dich ein oder erstelle kostenlos ein Konto über den Link unten.
Einloggen
LE FOND ET DES FORMES
LE FOND ET DES FORMES
Vendredi 27 mars 2020
Nous avons deux vies : une vie dans le sein de notre mère et une vie après la naissance. Dans l'utérus maternel, nous nous appelons ovule fécondé, embryon, puis fœtus. La transformation, en neuf mois, de l'œuf fécondé en fœtus est impressionnante. Ensuite, nous sommes successivement nourrisson, enfant, adolescent, jeune, adulte, puis senior ;; nous changeons de taille et de visage, notre peau se ride et nos cheveux blanchissent et se raréfient.
Quelle que soit l’issue du sempiternel débat sur le moment de l'apparition et de la présence effective de l'esprit (dès la fécondation de l'ovule ou à la naissance du nourrisson ?), la dure réalité de la vie, c’est que la séparation du corps de l'esprit est la mort et que tous les êtres vivants sont mortels. Tels les comédiens capables de jouer toutes sortes de rôles sur scène ou devant une caméra, nous sommes constamment en représentation et nous interprétons des personnages différents selon nos interlocuteurs ou les circonstances du moment.
Notre corps se transforme continuellement et chaque jour nous changeons de vêtements. Alors, quand sommes-nous vrais et libres, paisibles et légitimes à notre place, en sécurité et crédibles dans l'accomplissement de notre mission sur la Terre ? Et qui sommes-nous donc en vérité ? Ce corps vêtu de vêtements ou cette conscience attachée à la vie, à l'ego, aux êtres chéris ou haïs, aux habitudes et croyances héritées d’un passé révolu, et aussi aux biens matériels ou intangibles tels que l'argent, les honneurs et le pouvoir ?
Ce que nous observons et savons donc avec certitude, c'est que l'esprit est invisible, inaccessible et insondable. Il n'est pas notre propriété et ne nous appartient pas éternellement, puisque nous ne pouvons pas disposer de lui à notre guise en toutes circonstances.
Par convention, nous disons que méditer, c'est entraîner l'esprit. Mais les maîtres de la transmission, qui ont parcouru la Voie et découvert nombre de coins et recoins dans leur quête individuelle, rectifient cette affirmation et disent que nous méditons avec le corps et que méditer, c'est entraîner le corps à écouter le secret et le silence de l'esprit. À de rares moments propices, les maîtres présentent la nature de l'esprit, alors les élèves la voient (ou pas) instantanément et ensuite la reconnaissent (ou pas) spontanément.
Unir l'esprit et le corps est la quête de notre vérité et le chemin de lumière qui vaut tous les efforts d'une vie tout entière. Quelles que soient les contingences et les circonstances, ne soyons pas dupes de nos illusions ni des apparences trompeuses qui ne sont que des vêtements recouvrant le corps.
Ecclésiaste
1.1 Paroles de l'Ecclésiaste, fils de David, roi de Jérusalem.
1.2 Vanité des vanités, dit l'Ecclésiaste, vanité des vanités, tout est vanité.
1.3 Quel avantage revient-il à l'homme de toute la peine qu'il se donne sous le soleil ?
1.4 Une génération s'en va, une autre vient, et la terre subsiste toujours.
1.5 Le soleil se lève, le soleil se couche; il soupire après le lieu d'où il se lève de nouveau.
1.6 Le vent se dirige vers le midi, tourne vers le nord; puis il tourne encore et reprend les mêmes circuits.
1.7 Tous les fleuves vont à la mer, et la mer n'est point remplie ; ils continuent à aller vers le lieu où ils se dirigent.
1.8 Toutes choses sont en travail au-delà de ce qu'on peut dire; l'œil ne se rassasie pas de voir et l'oreille ne se lasse pas d'entendre.
1.9 Ce qui a été, c'est ce qui sera, et ce qui s'est fait, c'est ce qui se fera, il n'y a rien de nouveau sous le soleil.