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Gerekens la tribu de l'amour

Gerekens la tribu de l'amour

Veröffentlicht am 28, Sept., 2022 Aktualisiert am 28, Sept., 2022 Kultur
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Gerekens la tribu de l'amour

"C'était un monde étrange, peuplé de sortilèges et de mauvais esprits, en un mot comme en cent, les habitants d'ici l'avaient nommé la Terre. 

En un mot comme en sang!

En un mot commençant par terreur et misère les habitants d'ici l'avaient nommé la Terre.

Un jour est apparu, du plus profond du ciel, un chariot de lumière portant un ange blond, portant un ange blond qui dans ses mains tenait, qui dans ses mains tenait notre destinée.

Le courage, la beauté, sans compter il donnait, la force d'exister sans jamais s'abaisser, des forêts de baisers, des montagnes d'amour, des sourires par milliers, partout il répandait ce qui avait manqué jour après jour en une éternité.

Du plus profond du ciel un chariot de lumière portait un ange blond qui venait annoncer qu'il en était assez de tout ce sacrilège d'avoir tant gaspillé la richesse d'exister qu'enfin il nous fallait rendre des comptes, s'amender, entrer avec respect dans les lieux consacrés, de chaque parcelle de sol faire fuir l'inimitié.

Deux ailes déployées portaient en filigrane les mots "Paix" et "Amour".

Elles prirent leur envol et comme autant d'étoiles se démultiplièrent, chacune portait ces mots en autant de langages qu'il en avait existés.

L'ange blond, comme apaisé, me regardait enfin, ses yeux bleus m'inondaient. Son sourire enfantin déjà se transformait, ses cheveux se mirent à ondoyer, déversant comme un flot qui s'épandait au sol pour devenir matière, or et lumière. Je ne pouvais plus soutenir l'intensité de ma vision, je me rappelle seulement ses mains fines et immenses qui s'emparaient de moi dans une douceur aimante et je me senti partir, m'unir à l'univers, soulevé, transporté, transformé.

Je me rappelle les mers, les forêts , les déserts que je vis défiler, des mondes insoupçonnés, des visages égarés et d'autres rassurés puis des beautés sans fin.

Je m'éveilais, reprenais conscience.
Il était devant moi, l'ange, devenu, redevenu femme divine dans toute la beauté de sa féminité.
"La femme et le sacré", le secret de l'Humanité, comme une évidence, une ultime révélation enfin acceptée, je l'entendais en moi, autour de moi.

J'étais chargé de l'annoncer!

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