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Chapitre 5

Chapitre 5

Veröffentlicht am 27, März, 2022 Aktualisiert am 27, März, 2022 Kultur
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Chapitre 5

Un bruit m’agace. Pour une fois que je peux faire la grasse matinée, il faut qu’il y ait un imbécile qui fasse du bruit !
Je mets ma tête sous mon oreiller dans l’espoir de ne plus l’entendre. Raté, le bruit augmente. Je me redresse subitement dans mon lit, et comme par enchantement, le bruit s’arrête. J’allais hurler à plein poumon des insanités à l’abruti susnommé, quand mon cerveau se remet en marche.
Je suis morte. Donc ça ne peut pas être un de mes voisins habituels. 
Mon cerveau fait alors un truc inédit : il se met en pause à cause du choc de la nouvelle de ma mort mais essaie en même temps de trouver d’où venait le bruit qui m’a réveillé, comme s’il avait intégré ma mort.
Intéressante sensation …
Finalement mon cerveau choisit de laisser le choc passer. En même temps, pouvoir continuer à marcher, parler et, plus important, manger comme avant, aide à faire passer la nouvelle de ma mort.
Décidant de rester sur cette note pragmatique, je me lève. C’est à ce moment que je me rends compte que l’écran que j’ai utilisé pour redécorer mon appartement est allumé. Bizarre. Je m’en approche et découvre une alarme réglée à 6h. 6 heures !! Je me tape la tête contre le mur, désespérée par l’heure beaucoup trop matinale.
En même temps, je me souviens qu'Ava ma dit qu’elle passait à 8 heures pour m'emmener prendre le petit déjeuner.
Ma curiosité se réveille. Du coup, direction l’armoire pour me trouver des fringues qui soient pas trop horribles. 
Seigneur, tout ce blanc … Oups ! Oh mon Dieu ! Euh non, zut, flûte, crotte !! J’espère que ce n’est pas blasphème … Il va vraiment falloir que j’arrête avec mes expressions, ça pourrait devenir embarrassant.
Bref, le blanc m’horripile mais il va falloir faire avec. Je prend un pantalon en coton blanc, un peu large, avec une fermeture éclaire sur le coté. Pour le haut, je fais sobre : pull léger, en coton blanc, évidément.
Le plus traumatisant, c’est que les sous-vêtements et les chaussettes sont aussi blancs… 
Rectification : le plus traumatisant, c’est que TOUT soit à ma taille ! Comment peuvent-ils savoir mes mensurations ??
En fait, je veux pas savoir. Certaines choses sont faites pour rester mystérieuses.
 
Après une douche rapide, je reprend mes habitudes terrestres : brossage des dents et coiffage de ma tignasse auburn en une tresse haute et bien serrée.
Je me regarde dans le miroir en pied de l’entrée et essaie d’être objective quant à ce que je vois. C’est pas si mal. Mon mètre soixante, ma peau pâle et mes rondeurs me classent dans les filles banales mais les vêtements blancs sont beaucoup moins laids que ce que je pouvais penser.
Mais il faut vraiment que je demande à Ava comment changer la couleur de mes fringues, ne serait-ce que pour mon équilibre mental.
 
Je jette un œil à l'horloge et me rend compte qu’il me reste une bonne heure devant moi. Je décide donc d’attendre ma Conseillère devant la télé.
Au lieu de rester devant ce qui ressemble à la chaîne documentaire, je décide de zapper pour voir ce qui est proposé. 
Et je fais très vite le tour ! Il n’y a que six chaînes et trois sont réservées aux Démons. Les trois dernières sont donc la chaîne de documentaires que j’ai regardée hier, une chaîne d’info qui ressemble beaucoup trop à certaines que l’on trouve sur Terre, et la troisième est une chaîne de musique Zen.
Ça va être un cauchemar … Pour patienter durant les trente-cinq minutes qu’il me reste à attendre, je décide de rester sur la chaîne d’info. Autant regarder ce qui se passe dans ce nouveau monde.
 
Finalement, rien ne change. Que ce soit ici, sur Eden, ou que ce soit sur Terre, la politique est toujours aussi branlante … De ce que j’ai pu comprendre, les Anges et les Démons sont en opposition (logique), mais les Anges entre eux ne sont pas d'accord sur la politique menée par les plus hauts Anges, durant les derniers millénaires (rien que ça !).
Je regarde rapidement l'heure qu'il est, et heureusement, car Ava est censée arriver dans cinq minutes ! J’espère que c’est quelqu’un de ponctuel, je déteste les gens qui arrivent en retard au rendez-vous qu’ils fixent eux-même.
Je mets des chaussures en toile blanche et prend une veste en jean blanche. Juste à ce moment-là, on frappe à la porte.
J’ouvre et me retrouve devant Ava et son grand sourire.
 
-Salut ! Tu es prête ? On a plein de choses à voir et à faire aujourd’hui ! me dit-elle avec entrain.
 
Je sors en prenant bien soin d'avoir la carte magnétique de mon appartement sur moi. Je ne souhaite pas me faire remarquer en l’oubliant à l'intérieur.
Ava m’entraine dans le couloir, mais au lieu de marcher durant quinze minutes comme je l’ai fait hier, elle me montre qu’à côté de mon appartements il y a un dispositif de téléportation qui n’a que deux destinations : les parties communes des premières années, et l’entrée principale du complexe angélique.
Elle m’explique qu’il faut simplement appuyer sur le lieu qu’on souhaite pour y être immédiatement matérialisé.
Mon sourire est aussi grand que celui d’Ava ! Je vais avoir la joie intense de me téléporter ! Je suis en pleine extase. Ava rigole de mon état et me dit de passer la première. Je ne me fais pas prier et appuie rapidement sur Entrée Principale.
Au moment où mon doigt se pose dessus, mon cerveau se dit : et si je ne me rematérialise pas ??
 
Ouf ! tous les morceaux sont à leur place ! Il faut vraiment que j’arrête de me faire peur toute seule.
Je me retourne juste à temps pour voir Ava se matérialiser devant dans une grande lumière blanche. Impressionnant !
Nous reprenons notre chemin en passant les portes du complexe pour arriver dans le gigantesque hall d’entrée de l’Académie. Je suis ébahi. C’est magnifique ! j’ai l’impression de me retrouver dans le décor de Gatsby le Magnifique.
Ava sourit doucement, mais me ramène dans la réalité en se raclant la gorge.
 
-Je sais que tu aimerais profiter du décor, mais malheureusement on doit se dépêcher un peu. D’abord, allons prendre un bon petit déjeuner !
 
Sur ces paroles, elle m’amène derrière l’escalier monumental du hall et je découvre une nouvelle salle. Et plus précisément un restaurant.
Je comprends tout de suite de quoi Ava me parlait hier. Le restaurant est divisé en deux sur toute la longueur depuis la porte d’entrée, jusqu’au buffet. A gauche, les Démons, habillés principalement de noir, et à droite les Anges, habillés majoritairement de blanc. 
J’ai aussi la surprise de m’apercevoir que nous ne sommes pas si nombreux. On ne doit pas dépasser les cent personnes dans le restaurant.
Je fais part de ma surprise à Ava durant le trajet jusqu’au buffet.
 
-Oui, c’est vrai qu’on est pas beaucoup ! En tout, avec les troisièmes années, les étudiants de l’Académie ne dépassent pas les trois cents, m’apprend-elle.
 
On arrive (enfin) au buffet et Ava m’explique le fonctionnement des machines à boissons. Comme il suffit de parler devant la machine je demande un thé blanc à la violette et un jus d’oranges sanguines.
Ava me regarde bizarrement et me dis :
 
-C’est la première fois que j’entend quelqu’un commander ce genre de boissons ! Je pourrais goûter ?
 
Son ton gourmand me fait rire et je lui répond que oui, ça ne pose pas de problème.
Le buffet en lui-même est somptueux. On y trouve aussi bien du sucré que du salé. Du coup je me fais un mélange, dans l’espoir de ne pas avoir faim durant la matinée.
On se dirige vers les tables réservées aux Anges quand entre dans la salle un groupe d’Anges qui me met mal à l’aise.
Au moment de s'asseoir, je demande à ma nouvelle amie qui ils sont.
 
-Ah … Eux se sont ceux que tu dois éviter. Me dit-elle en baissant la tête, comme pour faire en sorte que les nouveaux arrivants ne la voient pas.
 
Je sais d'expérience que ce genre d’attitude ne fonctionne pas, au contraire, c’est comme si on plantait un panneau “REGARDEZ” au-dessus de notre tête. Et ça ne loupe pas.
 
-Ava ... , dit le nouvel arrivant, d’une voix sirupeuse hautement détestable. Voilà qui me fait plaisir. Je pensais que tu nous évitait, j’en étais fortement attristé.
 
Le ton employé disait clairement l’inverse. Ava ne répond rien et fait juste un sourire crispé au leader du groupe.
Ce dernier se tourne vers moi et me regarde avec mépris. Contrairement à Ava, je ne baisse pas la tête, mais je ne suis pas non plus en position de le défier, pas dès le premier jour de mon introduction dans ma nouvelle vie. Du coup, je regarde son nez. C’est une demi-mesure qui a fait ses preuves sur Terre, et il semblerait que ça fonctionne ici aussi.
Le groupe s’éloigne en reprenant leur discussion, comme s’il ne s’était jamais arrêté.
 
-Et donc, je dois les éviter pourquoi ? Je demande à Ava.
 
Ava les regarde se pavaner devant le buffet. Elle sert sa cuillère tellement fort que ses jointures en deviennent blanches.
 
-Ava ?
-Hein ? Oh désolée. Oui, euh, le groupe que tu viens si “heureusement” de rencontrer est composé de deuxièmes années. Leur chef c'est le blondinet pédant qui nous a parlé, j’ai nommé Varorcas.
 
Elle a tellement serré les dents en prononçant son nom que j’ai tout d’abord cru qu’elle avait dit “Verdecrasse”. J’allais lui demander de recommencer quand elle a repris :
 
-Varorcas est le fils d’un Domination. Sa position de privilégié lui monte à la tête, tellement que j’espère qu’elle va finir par éclater comme une pastèque trop mûre !!
 
Son ton hargneux me surprend. Depuis hier je ne vois en elle que le sourir et la joie de vivre, mais là, je vois de la colère et un début de haine. Je ne sais pas ce que ce type lui a fait, mais ça ne doit pas être très angélique.
 
-C’est quoi un “Domination” ? J’espère la détourner du groupe et lui épargner un passage que je vois douloureux et humiliant si jamais ils doivent repasser par là alors qu’elle les regarde.
-Tu ne sais pas ? Bien sûr que non, c’est vrai que tu es humaine à la base. Très bien, finissons le petit déjeuner, déposons tes documents et après on se pose dans le parc pour en parler en profondeur.
-Ca me va, je lui réponds. Tu veux goûter mon thé ?
 
Cette proposition lui rend son sourire, et je me sens mieux. Ma méfiance première envers elle semble disparaître, et j’espère ne pas avoir de mauvaise surprise.
 
Nous prenons une bonne heure pour le petit déjeuner en discutant de nos goûts respectifs en matière de nourriture. Je me rends très vite compte qu’ici les sucreries sont très mal vu, ce qui va me poser un problème. Je suis une accro au sucre, et quand je parle de sucre je ne parle pas de celui des fruits, mais bien sucre façon chocolat/bonbon/gâteau.
Nous quittons le restaurant en continuant à discuter, mais je garde un œil sur le groupe de Varorcas. C’est comme ça que je me rends compte que lui aussi ne nous lâche pas du regard.
 
Sortis du restaurant, Ava nous amène à un ascenseur qui, comme elle me l’explique, ne sert que pour les étages administratifs. Pour aller en cours, il y a soit les téléporteurs du hall soit, pour les plus courageux (ou suicidaire, selon moi), les escaliers, ou pour les plus avancés l’auto-téléportation (j’ai hâte de m’y mettre !)
Ne vous leurrez pas ! Je DETESTE les ascenseurs. Ce sont de petites boîtes étroites, closes et qui montent ou descendent trop vite pour moi. Je peux les utiliser bien sûr, mais qu’en cas d’absolue nécessité. 
Nous finissons par arriver à l’étage du comptoir étudiant. Rien n’est plus ordinaire que cet étage ! J’ai l’impression de retourner à l’université montréalaise où j’ai suivi mes études d’histoires. Un bon souvenir, que je garde précieusement, et qui parvient à me détendre après l’ascenseur.
 
-Bonjour, lance Ava, toujours souriante. Je vous amène la future apprentie Ange Hestia Bellabre. C’est pour vous déposer les formulaires.
-Ce n’est pas trop tôt ! Vous rendez vous compte, mademoiselle, que vous vous y prenez à la dernière minute ? me demande sèchement la dame du comptoir.
-En même temps je suis morte hier, alors je ne fais pas de miracle ! je lui réponds, piqué au vif.
 
La femme semble passablement choquée par ma réponse, ou alors mon ton ne lui a pas plus. Ava prend la parole :
 
-Je suis désolée, je pensais que vous aviez été mise au courant, comme il y avait trois hommes arrivés avec elle hier.
-Oui, je suis bien au courant pour ces hommes mais je ne savais pas qu’il y avait aussi une jeune femme d’origine humaine parmis les nouveaux arrivants.” Elle se tourne vers moi et reprend d’un ton plus conciliant : Je vous prie de m'excuser, il semblerait qu’il y ait eu un affreux oubli dans les notes qui m’ont été remises. Reprenons donc dans de meilleures dispositions” Elle se redresse, lisse son tailleur blanc et me dit : “Bienvenue mademoiselle au comptoir étudiant spécifiquement réservé aux Anges. Toute la paperasserie administrative sera à me remettre, idem lorsque vous voudrez rendre des travaux aux professeurs lorsqu’une date butoir se fait en dehors de leurs cours. Vos papiers s’il vous plaît."
 
Je lui tends mon dossier en lui adressant mon sourire le plus hypocrite. Elle ne fera pas croire qu’elle n’a pas été informée de ma venue. Si les trois hommes ont été annoncés il est logique que moi aussi. Elle n’avait tout simplement pas envie d’être aimable, et s’est retrouvée comme une idiote quand elle s’est aperçue que je ne suis pas quelqu’un de facilement impressionnable.
 
-Bien, reprend-elle. Il ne me semble pas qu’il y ait d'oubli, donc veuillez patienter dans la salle d’attente derrière vous, que je vous prépare vos passes.
 
Ava m’entraine par le bras et nous nous asseyons près de la baie vitrée autour d’une petite table en inox.
 
-C’est bizarre, me dit-elle. Il n’y a jamais eu de problème avant. Comment est-il possible que ton nom n’ai pas été inscrit sur les notes ?
-Si tu veux mon avis, elle est tout simplement de mauvaise humeur, et elle s’est dit qu’elle pouvait passer ses nerfs sur moi. Raté !” Je me rends compte, en répondant à Ava, que ma colère n’est pas retombée. Je respire profondément et essaie de me détendre.
 
Vingt minutes passent dans un silence songeur. Ava semble toujours essayer de trouver une autre raison à la mauvaise conduite de l’aigrie du comptoir. Moi je commence à me rendre compte que la mort ressemble beaucoup trop à ma vie humaine.
Un raclement de gorge nous sort de nos pensées et nous tournons la tête vers l’origine du bruit.
Madame Je-suis-de-mauvais-poil nous fait face.
 
-Voici vos cartes. Tout d’abord” fit-elle en me tendant une première carte, “votre carte d’accès générale qui vous permettra de passer les portes lorsqu’elles sont fermées le soir. Prenez en soin car cette même carte vous permettra de prendre des livres à la bibliothèque et d’entrer dans le complexe sportif. Cette deuxième carte est votre carte de cantine, vous serez crédité tous les mois d’une certaine somme, et ce sera à vous de gérer vos dépenses. Sachez que cette carte vous permet, en plus de la cantine, de faire vos courses au grand magasin de l’Académie. Enfin, cette troisième carte est votre carte de transport. Tant que vous serez étudiante à l’Académie, tous les transports vous sont offerts. Ne la perdez surtout pas !
Pour finir, je vous donne aussi votre emploi du temps de l’année.
Voilà, passez une agréable journée.
 
Elle se retourne et repart dans son bureau, comme si nous n’existions plus. Je pense que je n’arriverais jamais à apprécier cette femme …
Ava et moi nous reprenons l’ascenseur. Nous jetons un coup d'œil à l’emploi du temps. Je l’adore déjà ! quatre cours, un par jour. Ça change des journées de neuf heures de cours que j’avais à l’université ! Je le dis à Ava qui me regarde d’un air goguenard.
 
-Ne rêve pas ! Tu vas passer tout le reste de ton temps libre à la bibliothèque pour essayer de faire la montagne de devoirs et autres recherches. Crois moi, tu vas les haïr !” s’exclame-t-elle en riant !
 
Charmant … Mais bizarrement j’ai hâte de m’y mettre !
 
On sort de l’ascenseur dans l’espoir de pouvoir profiter du parc pour qu’Ava puisse m’expliquer cette histoire de Domination quand nous tombons sur une scène des plus surprenante.
Un homme de mon âge, entre vingt et vingt-cinq ans, sort du complexe démoniaque la tête basse et les épaules voûtées. Sort derrière lui un groupe d’hommes et de femmes qui lui lancent des moqueries comme s’ils faisaient un concours de celui qui serait le plus bête et le plus blessant.
Je regarde Ava qui semble tout aussi ahurie que moi. Ça me rassure, je ne suis pas la seule à trouver ça complètement incongrue.
 
 -Allons petit apprenti ! On plaisante, ne sois pas si sur la défensive. Viens on va discuter tous ensemble !
 
Cette phrase est lancée par celui qui semble diriger le groupe. Et, comme lorsque Varorcas parle gentiment à Ava, je n’en crois pas un seul mot !
Apparemment ce type non plus car il continue à avancer sans se retourner. Il nous jette un coup d'œil, probablement pour savoir si on se paie aussi sa tête. Nos yeux s’accrochent un moment, et les siens sont incroyables. Ils sont reptiliens, fendus en leur centre et couleur de rouille. Magnifique à mon sens…
 
Ava et moi repartons en direction du parc. En sortant je me rend compte que la encore, Ava avait raison. Il est divisé en deux, et comme pour nous le rappeler, la gigantesque statue de droite est un Ange, tandis que celle de gauche, lui faisant face, est un Démon.
Nous partons donc vers la droite. En cherchant un coin où nous installer, nous discutons de la scène qui vient d’arriver.
 
-Tu sais qui était le chef du groupe ?”, je demande à Ava.
-Il s’agit d’un deuxième année nommée Dante, mais je n’en sais pas beaucoup plus. Les Démons ont tendance à me foutre les jetons.
 
Décidément, la deuxième année semble concentrer les éléments les plus débiles de ma génération. Super.
Nous nous installons à l’ombre d’un chêne gigantesque, et probablement pluricentenaire.
 
Assise l’une en face de l’autre, Ava me regarde avec un grand sérieux, et me dis :
 
-Bien, commençons ton éducation d’Ange.

 

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