04/01/22 : sympatrique
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04/01/22 : sympatrique
Cette histoire est un mélange de fiction et fait historique.
04/01/22 : sympatrique
— Aujourd’hui, nous célébrons la sympatrique du village de Carasta, situé sur les collines de la Moridias. Souhaites-tu te joindre à nous, Iris ?
— La Saint Patrick ? Ce n’est pas le truc religieux où l’on fête le fait qu’un gars ait chassé les serpents de Satan avec un trèfle dans le pays de l’Irlanys ?
— Heu, alors d’un, ce n’est pas vraiment ce qui c’est passé. Et de deux, je parlais de sympatrique, pas de la journée consacrée au Saint Patrick.
Iris eut cette fameuse expression, assez risible, de la personne qui n’avait rien compris. Et, sincèrement, Aryana en jouait avec grande malice. Elle savait très bien que Iris n’avait pas goût à la culture des peuples, de leurs histoires. Qu’elle ne s’intéressait pas aux événements du passé. Seul le présent primait à ses yeux. Aryana repris, réprimant un fou rire du mieux qu’elle pouvait :
— La Saint Patrick, fêtes religieuses célébrant le jour où, Patrick, repoussa toute une horde de démons, des serpents hideux faisant la taille de deux hommes. Ils étaient si énormes qu’on les représenta comme les créatures de Satan, le Dieu tueur de Dieux. Le trèfle n’était autre qu’un bouton qu’il portait pour fermer sa cape. Il était d’un vert assez clair et lumineux et possédait 4 feuilles. La légende dit qu’il était enchanté et donnait le privilège d’avoir une chance excessive. Notre cher Patrick dut en avoir terriblement besoin pour remettre de l’ordre dans la contrée de polythécelt, en Irlanys. Cette région fut ainsi symbolisée par le trèfle à 4 feuilles depuis. Et ils fêtent, le 17 marsitus de chaque année, sa grande victoire sur ces viles créatures qui profanèrent les terres de leur Dieu.
Sur ce récit, même si Iris semblait attentive, Aryana avait bien vu que si elle continuait, elle la perdrait. Elle rebondit donc aussitôt sur le sujet qui la tenait à cœur.
— Sympatrique, en un seul mot, ma chère, n’est pas une fête religieuse, loin de là.
Le visage de Iris s’illumina, montrant qu’elle venait de comprendre la subtilité.
— Je te soupçonne de l’avoir fait exprès, vile demoiselle Aryana.
Aryana ne put cette fois s’empêcher de rire aux éclats. Elle adorait jouer sur les mots, sur les homophones, et voir la réaction des gens qui l’entourait. Et il faut l’avouer, Iris était souvent sa martyre. Iris fit mine d’être verte de rage, plissant des yeux pour afficher comme de la colère dans son regard. Aryana se calma , après de longues minutes à respirer longuement pour retrouver son sérieux. Elle finit par reprendre le fil de sa conversation :
— Le village de Carasta est encore l’un des seuls à être isolé du monde. Il ne se mélange pas aux autres peuples. Ils ne commercent pas non plus avec l’extérieur. De ce fait, ils se reproduisent qu’entre eux. Pas de mixité. Pas d’hybridation. Leur peuple a évolué sans avoir besoin d’échange avec l’extérieur.
— Mais, dans ce cas, fit Iris perplexe, pourquoi peut-on y aller pour y célébrer la Saint Patrick ?
Aryana fit un air dépité. Elle se demandait si Iris ne le faisait pas exprès parfois.
— « Sympatrique » n’est pas, et ne sera jamais une fête, mademoiselle. Ce mot signifie juste que, sur une même région, les espèces vivantes qui y habitent se reproduisent sans aucune hybridation, sans mélange d’espèces. Tu… tu comprends ?
Aryana n’était pas vraiment certaine que Iris ait envie de comprendre. Mais, ce n’était pas bien grave. C’était Iris, après tout. Elle restait et restera à jamais une fille fraîche et dynamique. La parfaite copine qui donne le goût à la vie. On ne peut pas lui demander d’être parfaite non plus.
— Le village permet, une seule fois par an et durant une seule journée, que des visiteurs participent à leur cérémonie de célébration en relation à leur mode de vie. Ils l’ont appelé la journée de « sympatrique ». Les conditions pour entrer sont de ne rien amener des autres villages, de ne pas chercher à courtiser ou d’inciter les habitants à créer un quelconque lien et de ne pas perturber les rites du village.