Chapitre VII : "Contre-Ordre"
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Chapitre VII : "Contre-Ordre"
Deux jours plus tard, Arya rentre enfin de sa mission de Reconnaissance. Je vais la voir afin d'en savoir plus. Elle a prit plus de temps car elle avait cru apercevoir quelque chose au loin, ce qui lui a valu une expédition supplémentaire. Elle a quelques jours de repos avant de remettre ça. Du coté du projet de Nixon, son nouveau prototype de Lamellé a déjà effectué un premier test. Sans succès. Il faut croire que cela prendra légèrement plus de temps que prévu. Problème, le temps va nous manquer.
Trois jours plus tard, dans l'association de réinsertion des Divergents. Après avoir semé des carottes, les Maraichers profitent de leur pause... Qui va malheureusement prendre une toute autre ambiance. Des militaires viennent les voir. Armés.
- Vous allez devoir nous suivre, les Exterminateurs, lance l'un d'eux.
- Que se passe-t-il? Demande Marcus.
- Pas de questions, en route.
Evelynn tente d'écrire quelque chose en s'appliquant, puis montre son carnet au soldat.
- Hein? Bordel, je lis pas le bouseux, moi, contente toi d'écouter si tu sais pas causer, assène le Militaire.
Visiblement vexée, Evelynn prend une légère inspiration bouche ouverte, Marcus intervient à temps pour l'empêcher de commettre un drame.
- Excusez moi, mais... Caden est-il au courant de tout ça? Demande-t-il.
Les militaires se regardent...
- Oui, répond-t-il brièvement. Maintenant, suivez nous. Gentiment et sans entourloupe.
- Que se passe-t-il ici? Demande Caden en arrivant après avoir vu un groupe de soldats. Wyatt, ne me dis pas que tu as encore..
- J'ai rien fait, chef ! Explique Wyatt.
- Nous devons les emmener dans des transports sécurisés, lance un soldat. Ils ne sont plus sous votre responsabilité, vous n'avez plus à vous occuper d'eux.
- Bien sûr que si, je dois m'occuper d'eux, c'est mon travail, réplique Caden.
- Je vais devoir insister. Ils. Viennent. Avec. Nous.
- Ils. RESTENT.
- Faites ce qu'il dit, lance Aaron en rejoignant le groupe. Navré, Caden, mais ils doivent venir avec nous.
- Aaron, que se passe-t-il?
- Je t'expliquerais tout une fois dans le camion. S'il te plait, fait les monter. Fais moi confiance, tout va bien se passer.
- . . .
- Caden.
- Bon. Suivez ces messieurs. Crois moi, ils n'ont pas intérêt à leur faire quoi que ce soit.
Les Maraichers se dirigent vers un camion militaire... Puis montent à l'arrière. Afin de comprendre ce qu'il se passe, Caden monte à l'avant sur le siège passager. Aaron fait sortir un conducteur en expliquant qu'il aimerait s'en charger. Le conducteur n'aime pas ça, mais il comprend et préfère éviter de désobéir à son supérieur. Aaron démarre, trois véhicules le suivent de loin afin de s'assurer qu'aucun Divergent ne tente de s'échapper.
- Que diable se passe-t-il, Aaron? Demande Caden.
- Ordre de mobilisation émit par l'Armée, explique Aaron en regardant dans le rétroviseur. Les Divergents sont appelés à la Frontière afin de lutter contre l'armée Eskhamnienne.
- Donc quoi, tu vas me dire que depuis tout ce temps, les Associations de Réinsertion de Divergents n'étaient que des sacs d'armes potentielles que l'on gardait en sécurité?
- C'est ce que certain disent, oui.
Aaron prend un tournant, puis regarde dans son rétroviseur. Un militaire lui demande de légèrement ralentir, Aaron s'excuse en expliquant qu'il pensait que le poids de Kendrick affecterait sa conduite.
- Et tu étais d'accord avec ça? Demande Caden. Tu le savais depuis le début?
- En vérité, la possible utilisation des Divergents en temps qu'armes de guerre n'a été proposée que très récemment, explique Aaron en jetant un œil dans son rétroviseur. Et, non, je n'étais définitivement pas d'accord avec ça.
Aaron prend à gauche... Il vérifie à nouveau... Oui, ils sont toujours là.
- Pourquoi tu n'arrêtes pas de regarder derrière? Demande Caden.
- Dis moi, ton Maraicher, là, l'asocial ... Jack, c'est bien ça? Demande à son tour Aaron.
- Oui?
- Tu m'as bien dis un jour qu'il avait gelé toute une marre pour que les autres puissent glisser dessus?
- Oui...?
- Tu crois qu'il pourrait faire pareil sur une route?
- Je ne vois pas où tu veux en venir...
Soudain, Aaron prend à gauche sec et active sa radio.
- Ici transport, vous pouvez accélérer un peu? Je vous vois plus.
Il attend en regardant attentivement derrière... Une voiture passe sans prendre à gauche. Une deuxième. La troisième passe... Puis freine brutalement ! La radio avertit les autres, demandant à Aaron pourquoi il ne suit pas le trajet préétablit.
- Et merde, lance ce dernier tout en accélérant.
- A-Aaron? S'interroge Caden.
- Tu avais raison, je suis clairement pas d'accord pour vous envoyer au massacre.
Il prend un autre virage puis roule entre les véhicules des civils. Les militaires lui ordonnent d'arrêter le véhicule, mais il se contente de prendre un autre virage. Peu de voitures...
- C'est le moment ! Lance Aaron.
- Hein? Ah ! J-Jack ! Lance Caden. Jack, gèle la route !
- Pardon? Demande ce dernier depuis l'arrière du camion.
- Gèle cette fichue route !!
- Tout de suite !
Il parvient à manipuler la température proche de la route, cette dernière se met à légèrement geler. Les voitures derrière ont du mal... En prenant plusieurs directions différentes à la suite, Aaron parvient à les semer. Il continue de rouler afin de quitter la ville. Contre toute attente, il a l'intention d'aller à la Capitale. C'est probablement là qu'ils penseront le moins à chercher. Caden rassure tout le monde en assurant qu'ils vont trouver une solution.
(Le lendemain, de mon coté.)
Une chance que cela paye bien, surveiller un couloir vide devient vraiment très long, à force. Elise, elle, trie des papiers... Même ça, ça doit être plus intéressant. J'allume la radio afin d'obtenir un peu de distractions.
- <<..-chers Divergents en fuite, c'est tout de m-... -royable, non? L'avis du public est divisé quant aux actions prises envers les Divergents du Pays. Hier, les associations de Réinsertion pour Extermin.. Pour Divergents, pardonnez moi, ont été vidées afin de les envoyer au front afin qu'ils aident au combat contre le Pays d'Eskhamn...>>
- C'est pas croyable, pestais-je, comment peut-on les envoyer combattre juste parce qu'ils ont des capacités surnaturelles?
- Hélas, c'est la façon de faire notre Président, répond Elise. Vivement les prochaines élections, il parait qu'une opposante politique voudrait faire un système plus juste pour les Divergents.
- <<..-dés par un membre des militaires chargés de les emmener, un groupe de Divergents a pu s'échapper et est maintenant recherché par les autorités. Ce que certains appellent "une haute trahison" divise justement l'opinion publique. En effet, il semb-... -ue certains soient actuellement contre la décision du Président dans ce qu'ils dénoncent comme "enlèvements"...>>
- Enfin, ce Pays se rend compte que quelque chose cloche, lançais-je.
J'écoute attentivement la suite. C'est incroyable, cela doit être la première fois qu'un Militaire aide ouvertement des Divergents.
(Le soir, dans une zone de combats entre le Pays d'Echil et le Pays d'Eskhamn.)
La nuit tombe, les deux Pays respectent un moment de repos. La plupart des soldats n'arrivent pas à dormir. L'un d'eux, un Sniper, se tient près des tranchées avec son arme, à viser au loin. Un camarade le rejoint.
- Hey, ils ne veulent pas qu'on tire quand la nuit tombe, lance-t-il. Essaye de te reposer, t'as l'air super fatigué.
- Je sais, répond le Sniper. On me le dit souvent. Des Divergents vont venir nous aider, il parait?
- Ouais, mais à mon avis ces vermines ne vont faire que gêner. Le Pays d'Eskhamn a probablement eu raison de faire disparaitre les siens.
- . . .
Sans prêter attention, le Sniper rejoint un endroit légèrement discret et se remet à viser. Son camarade reste près de lui.
- Bon sang, il fait sombre, comment diable peux-tu voir quelque chose?
- Depuis ma naissance, j'ai toujours eu un don pour bien voir, dans le noir, répond le Sniper.
- Ah ouais? Comment ça?
Le Sniper pose son arme puis se retourne vers son camarade bien trop curieux. Ses pupilles brillent dans le noir. Le militaire ne comprend pas tout de suite. Trop tard, le Sniper l'attrape et lui brise la nuque en un instant. Il se débarrasse du corps en le mettant dans un buisson puis retourne avec les autres. Un officier supérieur vient peu après. Il appelle différentes personnes, puis vient le tour du Sniper.
- Baptiste LeLoup? Demande l'Officier.
- Oui? Demande le Sniper.
- Toi aussi, tu rentres à la Capitale. Le Lieutenant Clericot veut te voir.
- Que me veut-il?
- J'en sais rien. Tu pars demain. Sois pas en retard.
- A vos ordres.
- Et passes toi de l'eau sur le visage avant, j'aime pas ta tronche de mort.
- A vos ordres.
Le Sniper se prépare. Ce soldat n'a eu que ce qu'il méritait, pour lui. Insulter les Divergents de la sorte face à l'un d'eux n'est jamais une bonne idée.
(Le Lendemain, de mon coté...)
Le temps passe, comme à son habitude... Je remarque qu'Elise examine des plans sur le prototype de Lamellé. Je m'en approche, curieux.
- Je me demandais, commençais-je, les Eskhamniens ont-ils eux aussi des fabricants d'armes et de véhicules militaires?
- Bien sûr, répond Elise. Presque tout les Pays en ont un. Ils ne sont remarqués qu'en temps de guerre, c'est tout.
- Et leurs fabricants sont doués?
- Très. Leurs chars blindés vont poser bien des problèmes à nos troupes, c'est pour cela qu'il faut finir ce projet au plus vite. Nous voulons régler le problème de poids. D'un coté, il faut moins de poids pour économiser du carburant, mais de l'autre il en faut plus pour renforcer la structure. S'il est trop lourd, il sera moins maniable, mais s'il ne l'est pas assez, il sera trop vulnérable et peu bénéfique.
- On ne peut pas disposer des armes partout autours et le blinder afin qu'il devienne tout simplement inarrêtable ?
- Cela prendrait trop de temps à construire, et ce Lamellé doit être moins grand qu'un Lamellé Lourd. On ne peut rajouter d'armes à chaque coté. Il sera principalement là pour bombarder les Chars et éliminer les Lamellés Légers. Il sera plus polyvalent.
- Je vois.
- L'idée d'un Lamellé rempli d'armes ne serait une bonne idée qu'à usage uniq..
Elle s'arrête. Son regard se porte vers l'ascenseur, je fait de même par curiosité.
- Qu'y a-t-il? Demandais-je.
- Il se passe quelque chose, répond-t-elle d'une façon sereine mais effrayante.
Soudain, l'ascenseur monte. Il est assez lent, mais je me rend compte que ce n'est pas normal que des visiteurs arrivent. Elise me le confirme, personne n'était attendu aujourd'hui. Je me prépare à tout... Quand la porte s'ouvre, la surprise est de taille. Quatre mercenaires, une tueuse possédant une effrayante Machette et un otage.
- La tueuse à la Machette ! Lance Elise.
- Pas un pas de plus, Armand ! Avertissais-je. Relâche ton otage et vous aurez la vie sauve !
- Sinon quoi, tu le brûlerais avec nous? Se moque Armand. Laisse moi rire. Où est Nixon Cohen?
- Pourquoi, vous venez le tuer?
- Non, l'emprunter.
- Mr. Cohen est occupé, réplique Elise, si vous voulez lui parler, il faut prendre un rendez vous.
- On va faire un jeu très simple...
Armand plaque sa Machette contre la gorge de l'otage !
- Soit vous me dites où est ce foutu fabriquant d'armes, soit votre employé voit sa tête quitter son précieux corps !
Entendant de l'agitation, Nixon sort de son bureau lui-même... Puis se rend vite compte qu'il y a une situation vraiment problématique.
- Nixon Cohen? Demande Armand.
- Oui, répond ce dernier.
- Mr. Cohen, commence Elise, vous ne devriez pas..
- Je ne laisserais pas mes braves employés se faire menacer par des terroristes à ma place.
- Monsieur, n'ayez crainte, je contrôle la situation, lançais-je.
- Ces mercenaires sont équipés de fusils à répétition, remarque Elise.
- Je crois bien qu'aucune décision n'a été prise ! Lance Armand.
Elle plaque l'otage contre un mur et prépare sa machette !
- Cela suffit ! Ordonne Nixon. Relâchez le, je viens avec vous.
- Ce n'est pas trop tôt, réplique Armand. Venez, ces mercenaires se feront un plaisir de fouiller vos bureaux.
Nixon la rejoint... Les mercenaires gardent l'otage. Ils avancent vers le bureau de Nixon, mais je ne peux pas les brûler sans tuer un innocent... L'un d'eux s'arrête au bureau d'Elise... Puis observe le prototype.
- Intéressant, lance-t-il. Je suis sûr que les Eskhamniens paieront cher pour ça.
Le temps passe, je guette la moindre ouverture, mais rien... L'ascenseur finit par remonter. Deux mercenaires supplémentaires nous rejoignent, ils m'emmènent moi et l'otage, ainsi que les plans du nouveau Lamellé. Elise est seule avec eux, je n'aime pas ça. Une fois en bas, je remarque que d'autres employés sont attachés. Pas d'autres mercenaires? Si, trois autres, près de la sortie. Avec Armand, ils sont donc dix. Trop risqué. Trop de monde pour tenter quoi que ce soit. Il me faudrait une distraction.
- Vous êtes quoi, des Eskhamniens? Demandais-je.
- Non, répond l'un des Mercenaires, juste des gars en recherche de profit. Si tout se passe bien, personne ne sera blessé.
Je remarque qu'Armand met Nixon dans un camion... Puis reste encore un peu afin de régler quelques détails. De son coté, Elise est seule avec quatre mercenaires, à attendre l'ascenseur. Ils ont menottée afin de l'empêcher de détruire d'éventuels documents, chose qu'elle n'a même pas tenté. Elle n'a pas envie de devoir tout réécrire. Ils montent tout les cinq dans l'ascenseur. La descente est lente, comme à son habitude. Au milieu des quatre, Elise se décide à briser le silence.
- Il faut que vous sachiez une chose, commence-t-elle. J'ai passé énormément de temps à trier tout ce que vous avez pris. Je n'aime pas avoir à dire cela, mais je vais devoir vous le faire payer.
- Du calme, répond l'un des quatre mercenaires, nous sommes quatre et armés, t'as pas la moindre chance de nous intimider. Essaye plutôt de te détendre, on va t'offrir des vac..
- Vous n'avez pas compris. Je ne suis pas coincée ici avec vous. Vous êtes coincés ici avec moi.
- Qu'est-ce que ça veut dire, encore?
Elise ne se contente que d'une chose, simple mais terrifiante. Elle lui montre qu'elle a enlevé ses menottes.