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À trois tout le monde sourit

À trois tout le monde sourit

Veröffentlicht am 10, Okt., 2022 Aktualisiert am 11, Okt., 2022 Kultur
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À trois tout le monde sourit

1 SPLASH

 

Invertissement

Leviathan lové contre son rein,

L’Ève attend son K.O.

Son aviateur -comme elle l’appelle-

Tord le vice autour de son cou fort freluquet

Le sien, chibre de charybde, l'enlace ici et là.

Sans jamais la lasser. Ni bras lui tordre.

L’éveil sens dessus-dessous en branle, nous sommes tous Ève en méandre.

Preux et rêche prêche que le mien

Qui, félon, fait len-

-tement mentir mon nom.

 

Nuit

Vaporeusement, la nuit prend place.

Eparses, quelques rougeurs avaient annoncées sa venue.

Déjà elle trouble ma vision et force l’exaltation sensuelle.

Bientôt je ne verrai plus qu’elle

Et, malgré le scandale de son diktat,

Je m’abandonnerai à elle dans une soumission délectable.

Evanescente et sculpturale,

Elle me rejettera nu et vulnérable,

Sur les lames d’un jour d’acier.

Prostituée mais toujours souveraine

Elle me rythme, m’élime et me vide.

 

Epiphanie

J’ai de Pierre le cœur

Éructé en joyau sur ma tiare

Cartonnée aux reflets graisseux.

Fève lapidaire par enchantement retrouvée sous mes dents,

Dans ma gueule où souffre une ancienne couronne.

Monstre de Saint Helens, mon Pâris m’enlève ; 

Magmatique il sourde, fait irruption avec panache ;

Crashés en vol nous fusionnons nos puissances calorifiques -je revis.

 

2 VANITAS

 

L’attente

Latente intimité avec soi

Là tentent les rêveries

D’un solitaire, enchassées

Au rythme délirant

D’un cavalier. Petite apocalypse

Des vides épopées de nos vies,

La tendre absurdité de ces accalmies

Comme un boomerang se la prendre

Mais d’un sourire édenté en apprécier

La force de recul.

 

Le jour férié

 Il était un second dimanche adolescent

Où l’après-midi se fondait en avant-demain, 

Où l’exceptionnel laissait hébété, abattu et con 

Sommés que nous étions de chômer.

Médusés sur notre radeau,

Corps-chagrins aux yeux pâteux et aux bouches humides

Las de mastiquer, marris de s’astiquer.

Trop heureux encore que ce soir ils nous aient programmé un film.

 

Anniversaire / Stockholm

La mine doit se réjouir

Alors que sa déconfiture

Lui est crachée à la figure

Comment re jouir, faire mine de

Quand l’amertume tapisse le palais

Que vous hante la fugue, le crash ?

Rite

Égo-tic

Du mascara dans un rade.

 

Mon beau miroir

Phasme dans un bunker

Avec lenteur mon cœur se falsifiant

Je reste sourd au pas du temps lourd

dingue de laisser une existence s’obstruer,

Pore impassible au souffle coupé,

Accommodé aux comédons, démanché.

Seule vraie sale pute que je connaisse

Je m’enquille bobards me sers excuses

Cuve, m’enserre, me creuse.

BTW, ouf d’avoir eu le temps de le dire.

 

On en finit pas de finir

Paquet de chair 

Je donne pas cher de ta peau

Sous ton chapeau tu te donnes des airs

Ta face se craquelle tes tissus se détendent

La seule issue sera de s’étendre

T’as beau lire des livres

Tu refoules du bec

Poule à la tête tranchée tu continues de courir depuis que t’es né

Vivre c’est pourrir.

C’est pas beau mais ça fait pas un pli.

 

3 METROPOLITAN

 

Pour faciliter la descente

Courant d’air, le métro bondit dans la station 

Manquant d’air, je mets trop de temps 

Indifférent il m’abandonne sur le quai 

Une prochaine rame me ramassera immanquablement 

Ma résignation ne me laissera aucune chance de survie 

Il faudrait être un surhomme alors que je m’encolle de résine

Lâche larve qui pourrit dans sa chrysalide.

Digéré pendant quarante minutes

Je me vois recraché de l’autre côté.

Tiens, l’arrogance du condamné social a laissé place à celle des promos d’écoles de commerce.

Des rêves de reconversion donnent aux yeux des plus faibles un éclat pitoyable. 

Biens trop humains.

 

Mellow Yellow

Lovée au creux du motif –choisi par les internautes ;-)- criard des sièges du métro

Elle se larve au milieu des cris, retranchée d’un monde qui n’en est pas un.

Sa musique est son seul moyen de le faire sien :

Elle transfigure avec grandiloquence la petitesse d’impassibles figures genrées,

Croyant sonder de muets cœurs de mie encroutés d’égotisme;

Métaphysique gamifiée par d’improbables égéries à l’orbe jaune.

L’objet sacrificiel fait vibrer les masses.

 

Auto-chtonien

Prends garde à tes écailles serpent cosmique !

Plug ta gueule à l’évacuation de notre société consommée et régurgite tes espoirs comiques.

Pour qui se prend ce serpent qui souille le dessus de nos têtes ?

T’as fini de plastronner, ton éternité toute-puissante s’est donc enfin soldée par un échec

Et mate le tube qui tient le haut du pavé. De sa cécité crasse il ingère son monde et le recrache sous vide.

Il t’a transfiguré, propulsé minijupe enamourée de culs affables avides de skys. 

 

Bonjour !

Les regards veules aveuglés et hagards d’autres

S’abreuvent de candydes crushs pour anesthésier l’humiliante intimité métropolitaine.

Seul repère de ces éternités matinales

Le rythme soufflé des wagons engrossés sans fin

Jour ouvré après jour ouvré

La peau devient chagrin de nos horizons intérieurs

Tournés au vin aigre et abrutissant

Ah, une querelle à la sonore violence vient exciter, faire grogner et enfin jouir

Les féroces néants embrumés à la semence faisandée.

A leurs lèvres des restes de confiture.

 

Les nouvelles heures bleues

Chien

Tu t’engouffres dans ce tube digestif

Indigne gestion quotidienne,

Que tu t’infliges avec diligence

Jéroboam que tu te carres

Tu brames mais ne te carapates

Tu t’en vois expulsé

Fait loup.



4 CORPORATE

 

Tu fais quoi ce week-end ?

Prendre ses jambes à son col

Et fuir une vie corporatée qui

Jour ouvré après jour ouvré

Nous lobotomise à un ouvrage qui nous désœuvre.

Chaque vie est un petit miracle :)

Devenu étron d’absurdité.

Nos esprits encollègués, dévoyés et compromis sont des clébards de RTT;

Nos rêves soumis à l’inflation.

Toujours plus agile maintenant j’arrive même à vomir en suçant !

 

Merci qui ?

Allé, on prend tous son petit masque et en file indienne !

En silence hein.

Quand il arrive vous laissez descendre et ensuite vous montez.

Vous avez le droit de jouer sur vos téléphones pendant le trajet  mais ne manquez pas votre arrêt sinon vous allez être en retard.

Arrivés sur place on sourit. N’oubliez pas qu’on va vous passer au crible alors surtout on commente la météo et on questionne sur les activités du week-end hein.

Si vous arrivez à vous enthousiasmer assez quand vous entendez le mot « projet » vous devriez sans trop tarder prendre la place de ceux qui font des notes de frais !

Allé, que les meilleurs gagnent !

 

Vercors

Les poils se sont faits cheveux et vont croissant de la nuque à la fontanelle;

Mais il se sont aussi faits barbe et essaient de souligner une mâchoire affaiblie par les smoothies.

Les puissantes mains raccourcies par des ongles rongés en pensant au meeting de lundi.

Les larges épaules et torse se développent dans une chemise cintrée dont la blancheur ne permet pas d’occulter l’efficacité du système de sudation.

Sur un poignet velu repose un chronographe, offrande d’une congénère sexuellement disponible.

L'élasthanne du pantalon Jules jugule l’étalon.

Un autre miracle de la nature docilement annihilé.

 

Sensorialité corporate

Le ronron sourd des berlines à l’assaut des pavés de l’Étoile 

Les lumières éternelles des sommets de La Défense 

Les chatoyantes couleurs des capsules caféinées des salles de réu -choisis bien, elles disent beaucoup de ta personnalité 

Les parfums enjôleurs diffusés dans les Uber 

La douceur affirmée des Perriand de l’accueil; 

Le goût doucereux du cadre de la vie d’un cadre sans vie 

Cadavre qui en rit 

Et dont les cheveux, pendant ces éternités-là, continuent de pousser.

 


5 USERS

Il nous le fout

Dans le brouhaha assourdissant de l’hyper activité humaine

Le bedonnant bourdon s’active toujours mais ne s’entend plus vrombir.

Sa fourrure désormais poisse, comme encollée du foutre de toute l’humanité;

Équipé d’un proboscis ensuqué de particules il sirote, suffoque et nous susurre d’arrêter.

Son trou sans cesse harcelé par un bibendum bonhomme, claquemuré, il pleure,

Triste pelure de fleur.

 

Coucou c’est nous

Livide et stone 

L’humanité grisée de ses petits carrés tactiles

Se repaisse d’anthropocénité obscène 

Éberluée de nous trouver si quoi (?) 

Le vif Livingstone s’étonne de cette pierre tombale toute ronde 

Toute en rondes toute en ronds dans l’eau 

Imbuvable dorénavant.

Notre hybris d’or et navrant infatue, 

Même crevé, nos horribles peaux, 

Oripeaux de nos rêves sans trêves 

Niqabs cradingues de nos organes endocrinés.

 

Faille

Je parcours la lande venteuse sillonnée de moteurs thermiques 

La grotte carrelée s’offre à ma vue 

Je m’y engouffre et retrouve les faunes souterraines :

La diurne affairée et la nocturne marquant le pas.

J’emprunte une galerie creusée par d’autres que moi 

Et débouche d’un terrier ouvragé.

La lande a cédé la place à une dense forêt mise à bas.

Au loin un mandarin oriental fleurit sur un coteau argileux.

La beauté de l’inaccessible, de désir est devenue envie.

 

Sacre

 La précipitation pour l’opulence

L’urgence dans la turgescence,

Des pois lourds et boursouflés

D’amples hampes,

Des montées de sève comme des poussées de fièvre

Des éclosions comme des éjaculations,

Tout se fend s’ouvre éclate

Point pousse et s’épanouit.



6 CARNAVAL

 

Ce chaînon qui me manque

 Il est d’une certaine trempe d’un certain bois

De ceux qui boivent de ceux qui ne tremblent pas

Ses bottes le maintiennent droit

Les potes : sa balance et ses poids ;

Fils de Tellure et gamin de Gaïa

Son corps vertébral éventre le sol

A chaque pas une saillie.

 

Pourtant ses pupilles hésitent ; réfugiées sous l’arcade

Elles ne semblent qu’habiter cette forteresse de Carnaval.

Tragique homme de Florès. Pourvu que le néant détale.

 

Pitié

Les têtes perdues califourchent des crinières pouilleuses

Couronnant des esprits viciés

La joie démesurée fait froid dans le dos

Cavaliers aériens, cars navals, carrés d’agneaux, carrément navrés, coucou

Rouge et vert, rage et honte, je grimace et grelotte

Grotesque figure. Mais qui se figurait quoi d’ailleurs ?

Les grossières pastèques macrocéphaliques ne sont que vents et échos

Distordus de souffrances lancinantes et isolées dans leurs camisoles lolées

Les bras au ciel les yeux révulsés le vieux déguisé en petite fille fait le grand écart

Il se dérate, éreinté et hystérique, sur le béton surchauffé

Serins dans les crânes seringues dans les bras de ces dingues graves

-la foule grimaculante.

Le temps fond en absolu les mâchoires se bloquent grandes ouvertes

La chappe grisailleuse de l’horizon laisse s’échapper un trait d’or

La grume à l’œil je cours projeter mon corps sur ce radeau

Médusé par la main sixtine tendue aux yeux de toutes ces têtes bêches

Aveugles et veules se voulant aigles et crevant d’envie de se brûler.

 

De la cosmogonie

Le Carnaval d’une petite ville dégage une douceur étourdie de soins palliatifs.

Celui de sa ville natale nous projette aux derniers instants de notre vie.

Impressions sensorielles outrancières et sensations d’oppressement

Apparition de visages oubliés rendus grotesque par les années

Familles rassemblées dans un entrain factice, n’arrivant pas à oublier que malgré tout demain y’a école.

Ta gueule fardée mais ta mine pour autant déconfite.

La visite annuelle à ses parents revêt alors les atours d’un rituel mystique

Préparation symbolique au cheminement vers sa propre mort.

Remède infaillible au sentiment d’hybris qu’instillent presque à notre insue nos vie de mégalo-poles.

Chez toi les jours défilent. Ici le défilé met tes pendules à l’heure de la grande horloge astronomique. Et ouais.



7 ET CRIE

 

ComPromis

La banalité

J’en

Crève au

Long cours

La bannir perpétuellement pour toujours

Exige de tous nos êtres

La toute-présence.

Nous sommes oies coites.

A quoi sommes nous réduits et agrandis ?

Écrire. Le big boss. La confrontation dans un couloir.

 

Entre chien et loup

Ça m’isole.

Tu retires le soutien

Tu refermes l’espace

Tu réfrènes l’envol

Camisole.

 

Ton rire s’est étouffé 

Tes cris se sont taris

Alors tu écris avant de devenir taré.

 

Les sourcils redessinés

Peuplent une rame qui déraille

Demain je me tire

Ainsi résonne la promesse cuitée des promiscuités.

 

Mais ta plume n’est qu’une queue

Et l’onanisme n’a jamais rien généré.

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