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Une inconnue si familière 2/6

Une inconnue si familière 2/6

Pubblicato 17 nov 2022 Aggiornato 11 mar 2024 Historical
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Une inconnue si familière 2/6

2. L'entretien

Un peu joufflu mais l’oeil perçant Maître Joubert rangeait ses papiers plus par contenance que par réelle utilité. Il se sentait mal à l’aise dans ce fauteuil sûrement parce que la demoiselle face à lui le fixait toutefois sans dureté ni ironie.
C’était plutôt sa jeunesse qui le dérangeait, lui si habituellement sûr de lui.

Coiffée d’un petit chignon qui remontait un peu au-dessus de la nuque, elle avait les mains longues gracieusement posées sur ses genoux et attendait.

Si la déesse Hécate avait pris forme humaine elle aurait habité ce corps là.

Il se morigéna aussitôt : qu’allait-il donc chercher là, lui, un pragmatique uniquement soucieux de comptabilité et de loi ?
Il toussota.

- Je suis maître Joubert et officiellement le notaire de la famille Lerrac. Malgré d’incompréhensibles rumeurs, les affaires de Monsieur Armand Lerrac ne sont pas si alarmantes. Ses biens restent conséquents et une somme honorable vous échoie.

Pause légèrement théâtrale.

- Et vous êtes sa seule héritière.

Aucun commentaire, aucune question contrairement à beaucoup d’héritiers même les plus factices.
Il en resta coi puis se reprit.

- Connaissiez-vous Monsieur Lerrac ?

Elle nia d’un mouvement de tête, jetant aussitôt un oeil au portrait au-dessus de la cheminée, placé à l’honneur comme il se doit.

Le portrait peint en 1833 par Ary Scheffer attirait toujours regards et admiration.
Le jeune homme qui y était représenté affichait derrière la posture napoléonienne, droiture et distinction bien qu’un fond d’amusement habitât ses yeux.

Armand Carrel

- Je vais donc vous lire ses dernières volontés.

Lorsque le notaire se retrouva sur le perron, il ne put s’empêcher de vérifier si la maison était toujours là, absurdité qu’il ne combattit pas avec assez de fermeté.
Parce ce qu’au plus profond de lui-même s’installait sournoisement la sensation que toute cette matinée n’avait été que du vent.

 

 

Photo de couverture et illustration : sanguines de Chantal Perrin Verdier
Source de l'illustration : Portrait d'Armand Carrel par Ary Scheffer

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