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1/Précieux : authenticité pour la cause

1/Précieux : authenticité pour la cause

Publié le 5 janv. 2022 Mis à jour le 22 mars 2022 Entrepreneuriat et start-up
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1/Précieux : authenticité pour la cause

Avant-propos

Cette fiction est inspirée de personnes du collectif Open Opale, ainsi que de faits qui se sont réellement passés depuis sa création. Après une journée d'introspection fin 2021 avec Claire, Elias, Nina, et Adrien, les éléments ont été recombinés, mixés avec de la fiction afin de faire sentir comment fonctionne le groupe.

La fiction

Le tour de météo prend fin sur une touche ensoleillée, la forme radieuse d’Opaline inonde d’énergie le cercle. Les denrées sont disposées sur la table pour nourrir et désaltérer les convives. La jeune femme commence à avoir l’habitude des POOH, l’événement historique d’Open Opale inspiré du codéveloppement. Ce soir, elle facilitera le deuxième tour pour la première fois, si elle se sent prête. 

Le cadre est posé : entraide, écoute, présence, ouverture, non-jugement, confidentialité, parler en "Je", bienveillance, exigence…

Une nouvelle personne de la communauté demande une clarification sur les deux dernières notions. Opaline connaît la réponse, elle se la répète mentalement avant que la facilitatrice l’énonce avec douceur : “La bienveillance, c’est prendre soin les uns des autres. L’exigence, c’est faire avancer le schmilblick, on n'est pas là pour faire plaisir ni pour enfiler des perles. C’est plus clair pour toi ?

— Limpide, je ferai de mon mieux pour faire des feedbacks intelligents.

— Pas de pression, complète Opaline. Chaque retour est un cadeau, on ne fait pas un concours.”

Rassurée, la personne qui a posé la question se recentre, prenant au passage une gorgée de gingembrade. Le tour de recueil des sujets pour la soirée peut débuter. La responsabilité est centrale dans le choix des problématiques traitées. Point de consensus, les participants expriment leurs enjeux et leurs envies, puis une personne décide de traiter son sujet, la facilitatrice prenant la décision en dernier recours. Ce soir, la problématique retenue pour le premier tour traite de structuration en Holacratie pour un projet qui démarre entre trois personnes. Des sourires se dessinent sur les visages des plus anciens. Opaline note la connivence, cela doit être un sujet familier.

Après un exposé des enjeux, une question est posée au groupe par la personne qui prend le rôle de client : “Comment déployer Holacratie pour engager les contributeurs du projet” ? De nombreuses questions pour clarifier le contexte sont posées en pop-corn. Opaline est toujours impressionnée par la fluidité de la parole, personne ne se coupe, personne ne désigne la prochaine intervention. Elle-même pose quelques questions, l’une de celles-ci perturbant particulièrement le porteur de la problématique : “En quoi est-ce que c’est important pour toi d’utiliser Holacratie pour ton projet ?

— C’est important de faire de l’Opale dès le début, il me semble. Je suis persuadé que ce modèle conjugue bien-être et efficacité.

— Est-ce que ça leur parle Holacratie à tes collègues, interroge l’hôte du POOH.

— L’un d’un nous a installé un outil pour modéliser les cercles, on l’a déjà bien rempli après avoir identifié une quinzaine de cercles. L’autre associée, c’est pas son truc, elle n’y croit pas, elle dit qu’on perd notre temps.”

La phase de clarification se termine avec une dernière question d’ordre financier. Le client peut reformuler sa problématique s’il souhaite que le groupe oriente différemment son aide. Il hésite. Opaline a senti une certaine insécurité chez lui, elle a pris quelques notes qui inspireront son feedback. La question change légèrement : “Comment convaincre ma collègue sceptique d’adopter pleinement Holacratie ” ? 

Le tour de feedback débute avec une prise de parole en cercle. Le premier va droit au but : “à t’écouter, j’ai l’impression que tu veux bien faire avec un nouveau mode de management. J’entends aussi une crainte à lâcher prise. Est-ce que tu n’aurais pas un besoin de contrôle à satisfaire ?

— C’est que…

— Tu ne peux pas réagir pour le moment, coupe la facilitatrice d’une délicate fermeté. Tu nous diras ce avec quoi tu repars à la fin.”

L’hôte termine son retour, invitant le porteur de problématique à clarifier ses besoins et ceux de ses collègues, particulièrement celle qui est sceptique. Les personnes participantes s’expriment tour à tour, venant compléter les propos, apportant des éclairages complémentaires entre deux grignotages. Opaline s’efforce d’écouter, de ne pas se préoccuper à l’avance du feedback qu’elle va devoir faire. 

Le moment est venu, il s’agit de ne pas répéter ce qui a déjà été dit. Après un miroir émotionnel au client, la jeune femme apporte sa vision de la situation : “Opale n’est pas un modèle, c’est un paradigme qui regroupe des pratiques organisationnelles, des postures individuelles, ainsi qu’un travail de connaissance de soi et du groupe. Holacratie est un outil organisationnel, il peut être utilisé de plein de façons. Actionné avec de mauvaises postures, cela peut vite devenir n’importe quoi, voire tyrannique. Je t’invite à te renseigner sur la théorie intégrale de Ken Wilber, sa grille de lecture en quatre quadrants est passionnante, utile pour choisir les bons outils. C’est un bon complément des travaux de Frédéric Laloux. Aho”.

La facilitatrice termine le tour avec son feedback. Elle pointe le côté comique d’avoir modélisé cinq cercles par personne. Le retour déclenche un petit rire chez le porteur de problématique qui prend conscience de l’effet cocasse de la situation. Sans recommander l’abandon de l’idée d’une gouvernance partagée, écartant peut-être le modèle holacratique, la facilitatrice partage son expérience en structuration opale. Généralement, un simple outil de discussion pour échanger des informations, décider et traiter les tensions peut suffire lorsqu’un groupe compte moins de dix personnes.

Le client éphémère remercie le groupe pour les précieux retours, riches d’enseignements. Ayant toujours l’envie de modéliser des rôles et responsabilités, il informera ses collègues dès le lendemain qu’il envisage une simplification radicale. Opaline est satisfaite par les apprentissages dont elle a aussi bénéficié. L’envie de faciliter le tour suivant est forte. Elle se sent en confiance, sachant qu’elle peut compter sur le soutien de ses amis. Le groupe trinque à cet élan, avant d'enchaîner. Trois problématiques seront traitées dans la soirée, puis ce sera le moment de détente.

--- Par Adrien Tardif

Post-face

Cette fiction n'est pas un manuel, simplement une grille de lecture qui illustre en partie les éléments décrits dans le guide sur les contours de la culture. Cette fiction a pour intention d'aider à s'imprégner de l'énergie Open Opale, puis de naviguer au contact des liens déjà existants. C'est également un retour d'expérience sur certaines pratiques Opale.

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