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EXISTENCE B - un autre circuit de récompense neuronal au service du vivant

EXISTENCE B - un autre circuit de récompense neuronal au service du vivant

Publié le 9 sept. 2021 Mis à jour le 14 sept. 2021 Politique
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EXISTENCE B - un autre circuit de récompense neuronal au service du vivant

EXISTENCE B

 

« Manger, boire, se reproduire ou avoir un comportement maternel sont toutes des activités essentielles pour la survie de l’individu et de l’espèce. Au cours de l’évolution, la sélection naturelle a associé à ces comportements de fortes sensations de satisfaction. Le circuit de la récompense est donc au cœur de notre activité mentale et oriente tous nos comportements. » source

Nos circuits de récompenses actuels et nos comportements conditionnent notre futur collectif : « Le dernier rapport du GIEC confirme ses pires prévisions : le WWF appelle à des “efforts colossaux et urgents” pour limiter le réchauffement climatique ».

Face à ces assertions du GIEC, est-ce que nos réactions neuronales humaines permettent de parer à cette fatalité ?

Ces connexions, déclenchent-elles ces efforts colossaux et urgents requis ?

Vous qui lisez ces mots, s’il vous plait, dirigez-vous près de la fenêtre la plus proche, et particulièrement si vous êtes en ville, malgré ces assertions, ces alertes, voyez-vous le monde changer ?

Trouvez-vous que les personnes qui circulent dans la rue aient pris la mesure de ces efforts colossaux et urgents à faire ?

Vous les observez depuis la fenêtre, que font-ils ? Comme d’habitude ou non ?

Non… ces personnes ont l’air de ne pas agir pour l’environnement, au contraire elles ont l’air d’avoir le nez collé sur leurs smartphones.

Neuronalement parlant, quel impact a un rapport comme celui du GIEC ?

Un sentiment de peur.  De la résignation. C’est tout.

 

Entre culpabilisation et abrutissement

Il existe trois types de réaction face à la peur : freeze, flee, fight (les 3F en anglais) soit la sidération, la fuite ou le combat.

Pourquoi, alors qu’on nous balance des informations terrifiantes qui devraient nous faire réagir et passer en combat, réagissons-nous par l’inaction ?

C’est de votre faute...

La culpabilisation face aux conséquences de nos modes de vie et à l’avenir sombre qui nous est promis entraîne une réaction de sidération (freeze). Les prévisions sont trop terrifiantes et en plus, nous dit-on tout est de notre faute.

On mange trop de viande, on achète trop de vêtements, on roule en voiture polluante …

Face à ces reproches, un nouveau modèle de société est-il proposé (?) nous permettant de faire la transition entre nos modes de vie délétères et des modes de vie respectueux du vivant.

 

Le Tittytainment détermine nos besoins

Un nouveau modèle de société est-il proposé ?  Absolument pas.

C’est tout le paradoxe (et la violence) de notre société. Nous voilà pris entre le marteau de la culpabilité et l’enclume de la satisfaction de nos désirs par toujours plus de consommation.

Tout est organisé pour que nous désirions toujours plus par le Tittytainment.

Le Tittytainment est "un mot-valise" désignant un sous-système soutenu voire mis en œuvre pour inhiber la critique politique chez les laissés-pour-compte du libéralisme et du mondialisme*. Il passe selon Martin et Schumann notamment par l’omniprésence de divertissements abrutissants et une satisfaction suffisante des besoins primaires humains".

Le Tittytainment c’est la fuite face à nos responsabilités (flee). Et si l’humain continue dans ce déterminisme titytainmentisé, il est objectivement condamné. C’est le chant du cygne.

Entre culpabilisation et abrutissement, voilà un cocktail sociétal qui ne permet pas de changer. A l’article 223-15-2 du code pénal, cette culpabilisation conjuguée à l’abrutissement ressemble à un état de sujétion psychologique résultant de l'exercice de pressions graves et réitérées. Ce sont des techniques propres à altérer le jugement du citoyen.

Afin de parvenir à sortir le citoyen de l’état de faiblesse dans lequel il se trouve, il est plongé, une solution est de créer un nouveau circuit de récompense neuronal humain.

 

Combattre

« Il n'y a pas de fatalité extérieure. Mais il y a une fatalité intérieure : vient une minute où l'on se découvre vulnérable ; alors les fautes vous attirent comme un vertige. » Antoine de Saint-Exupéry.

Il faut savoir combattre et être le changement qu’on veut voir apparaitre dans ce monde comme le préconisait Gandhi.

Il faut arrêter avec les revendications stériles, elles ne changent pas le futur, vouloir casser le système sans proposer d’alternative promet juste le chaos.

Connaitre son emprunte alimentaire, c’est connaitre quel monde nos neurones dessinent.

 

Aller chercher les ressources en soi

A la différence du déterminisme, l’existentialisme est une doctrine selon laquelle l’humain n'est pas déterminé d'avance par son essence, mais pleinement libre et responsable de son existence.

L’humain, pour éviter sa mise en danger écosystémique, doit s’existentialiser.

S’existentialiser c’est faire l’effort de sortir de la satisfaction que nous propose le Tittytainment et refuser la culpabilisation. C’est se permettre de sortir de la sidération et de la fuite pour passer au combat.

Un combat constructif (fight). C’est celui que nous menons avec Existence B.

 

Faire pour sortir de la peur

Existence B n’est pas un ensemble de notions que nous affirmons être vraies, ce n’est pas une doctrine. Non, s’existentialiser, pour existence B, c’est reposer sur l’expérience, sur l’expérimentation, c’est vivre de l’objectivable.

C’est pratiquer quelque chose, c’est éprouver quelque chose dans son corps et son esprit, c’est mettre en pratique des idées, dans le sens de les mettre à l’épreuve du réel. De ces expériences en découlent un savoir, des connaissances, des habitudes. De nouvelles habitudes de vivre dans un monde écoresponsable, des connaissances tirées des expériences individuelles dont l’humain peut témoigner.

Exprimer quelque chose, le réaliser, le définir, lui donner une forme concrète, c’est cela objectiver.

 

Neurones miroirs : lever les freins par la visualisation

La visualisation est un outil puissant car nos neurones miroirs nous préparent à l’action en renforçant les voies neuronales de notre cerveau. Les sketchnotes de Marjolaine Gaudard le démontrent. Elle, porteuse du projet Existence B. Aujourd’hui au-delà de la visualisation, ce projet propose la pratique.

Se représenter un autre monde aide le citoyen à baliser la voie. Celle d’un nouveau monde possible, rassurant, cohérent avec les contraintes actuelles des citoyens.

 

L’apprentissage et la pratique créent une nouvelle architecture neuronale

L’être humain est un mammifère rangé dans l'ordre des Primates. "Il génère environ 1500 nouveaux neurones par jour dans le gyrus denté de l’hippocampe. C’est peu, comparé aux quelques 100 milliards du cerveau. Toutefois, au cours de la vie, cela représente un renouvellement d’environ 80 % de la population neuronale du gyrus denté, à l’origine, des cellules souches neurales.**

Et comment se passe la neurogénèse adulte chez les mammifères*** ?  "À l’origine, des cellules souches neurales, dans le cerveau adulte, les nouvelles cellules nerveuses sont produites à partir de cellules souches neurales [...] L’exercice ainsi que l’apprentissage et la mémorisation modifient le nombre de nouveaux neurones produits ainsi que leur survie, leur maturation morphologique et leur intégration au sein des réseaux neuronaux, indiquant que les nouveaux neurones participent à ces processus. »

 

Le ventre parle au cerveau

Par exemple, l’assiette citoyenne que propose Existence B fixe une empreinte alimentaire à 0,9 hectare par humain, cela peut paraitre problématique… Transformer des problématiques en opportunités de formations sur des nouveaux métiers, de nouveaux emplois locaux, c’est notre projet ! :) Les papilles des citoyens deviennent les témoins des possibles. Ces papilles envoient des signaux au deuxième cerveau et ses 200 millions de neurones : le ventre.

L’assiette citoyenne d’Existence B utilise beaucoup le chanvre. Tant pour la préparation des aliments que pour leurs contenants (assiettes, couverts, boîtes en bioplastiques, ... ). Cette plante dépollue les sols, capte du CO2, ramène de la biodiversité dans les champs, il existe un nombre considérable de sous-produits issus du chanvre...  L’utilisation d’objets en chanvre lors des préparations culinaires convainc également les citoyens des perspectives de changement de modes de vie locaux.

 

Des neurones utiles au SRADDET

Les sites des Régions de France concernant l’emploi, la formation et les orientations professionnelles, proposent une bonne visibilité sur les emplois actuels. Les agents régionaux sont évidemment invités à soutenir Existence B, à venir en cuisine et lors de dégustation. Ainsi, ils pourront se représenter les perspectives proposées par l’atelier « assiette Existence B ».  Cette dernière fixe des objectifs de moyen et long termes en lien avec plusieurs thématiques : équilibre et égalité des territoires, implantation des différentes infrastructures d’intérêt régional, désenclavement des territoires ruraux, habitat, gestion économe de l’espace, intermodalité et développement des transports, maîtrise et valorisation de l’énergie, lutte contre le changement climatique, pollution de l’air, protection et restauration de la biodiversité, prévention et gestion des déchets. C’est la feuille de route du SRADDET**.

 

Mise en situation : Dans la cuisine, quelqu’un est en train d’essuyer une assiette, le torchon est en chanvre. L’assiette également, elle a été imprimée en 3D dans la pièce jouxtant la cuisine. Cette assiette a été imprimée il y a quelques jours avant la préparation du repas, dans cette pièce où les locaux viennent imaginer un territoire éco régénéré. Au déjeuner, un plat proposé par un chef étoilé avec certes du chanvre mais aussi tous les produits locaux qu’on peut trouver dans un rayon de 20 kms aux environs… Les problématiques lors du déjeuner ? Les citoyens les découvriront eux-mêmes. Par exemple ils décourvriront le manque de résilience alimentaire de nos territoires. Notre partenaire, le locavore Stéphane Linou a créé le défi « mangeons local » . Son défi prouve que la convivialité est un très bon outil de gouvernance.

Existence B étend le champ de vision au-delà de la résilience alimentaire. Nous conscientisons les citoyens sur la résilience systémique de leur territoire.

Ressortir des ateliers de cuisine Existence B avec un nouveau monde en tête, c’est changer son circuit de récompense neuronal de façon durable… La gouvernance au servie de la protection du vivant, elle aussi y gagne.

 

Marjolaine Gaudard et Alexandre Boisson

 

 

*        selon Hans Peter Martin et Harald Schumann dans leur ouvrage Le Piège de la mondialisation, l’agression contre la démocratie et la prospérité - source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Tittytainment

**           https://wp.unil.ch/allezsavoir/on-cree-1500-nouveaux-neurones-tous-les-jours/

*** https://planet-vie.ens.fr/thematiques/animaux/systeme-nerveux-et-systeme-hormonal/la-neurogenese-adulte-chez-les-mammiferes

**** SRADDET : La création des Schémas régionaux d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET) redonne à la planification territoriale son rôle stratégique (prescriptivité, intégration de schémas sectoriels, co-construction) et renforce la place de l’institution régionale, invitée à formuler une vision politique de ses priorités en matière d’aménagement du territoire.

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