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En l’absence des hommes (2001) Philippe Besson

En l’absence des hommes (2001) Philippe Besson

Publié le 11 mai 2021 Mis à jour le 11 mai 2021 Culture
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En l’absence des hommes (2001) Philippe Besson

Mais qui sans amour existe ?

Dès son premier roman en 2001, En l’absence des hommes, Philippe Besson a réussi une petite pépite, saluée par le prix Emmanuel Roblès. Il continuera par la suite de publier quasiment un roman par an, se consacrant uniquement à l’écriture en 2003. Car au début de sa carrière, juriste de formation, il a été, aussi surprenant que ça puisse paraître en lisant ses ouvrages, directeur des ressources humaines, devenant le bras droit de Laurence Parisot à l'Ifop. La suite de sa carrière connaitra des hauts et des bas, ses livres sont plus ou moins réussis mais il parvient souvent à garder son style et sa finesse.

Vincent de l‘Etoile est un adolescent beau et lucide qui ne se soucie pas du qu‘en dira-t-on. Elève au lycée Louis le Grand, il rencontre en cet été 1916 Marcel P. dans un salon parisien. Tout de suite le célèbre écrivain mondain le remarque et lui demande de passer le voir. Une amitié indéfectible se développe entre l’homme de 45 ans et le jeune garçon peu farouche. C’est à ce moment que Vincent retrouve Arthur, le fils de la gouvernante, qui revient de la guerre pour une permission. Immédiatement le courant passe entre les deux hommes et une passion foudroyante les étreint. Mais Arthur n’a que sept jours à passer, sept nuits à partager avec son amant. Un amour sans faille va les toucher.

Il n'est pas impossible qu'En l‘absence des hommes fasse partie des plus beaux romans d‘amour qui puissent exister. D’une part, il faut bien l'admettre, car les belles histoires passionnelles entre deux hommes ne sont pas légion dans la littérature générale, mais aussi car ce roman de Philippe Besson est de ceux qui vous emportent immédiatement. On est tout de suite conquis par le personnage principal, ce jeune homme parfois frivole mais tellement charmant. Il a une vision si juste sur le monde et les personnes qu’il rencontre, une telle façon d’envisager l’existence et les évènements précieux qu’il vit en cet été qu’on ne peut que le suivre dans ce récit.

On est à la fois envieux et nostalgique de cette adolescence fragile et magnifique dont il profite de la plus belle façon. C’est une ode à la vie et à l’amour que nous offre ici Philippe Besson. L‘écriture de l‘auteur est d‘ailleurs d‘une simplicite, d'une fluidité et d‘une finesse remarquables. La façon qu’a Besson de construire, dans En l'absence des hommes, des chapitres très courts, avec des phrases simples, sans artefact, d'une écriture quasi blanche, touche inévitablement le lecteur. La construction du roman est presque parfaite : une introduction rapide, un long développement sur les amours interdites, un épilogue bouleversant.

Les moments magnifiques, et magnifiés, que nous fait partager l'auteur entre ses deux personnages, font un peu regretter la concision d'une conclusion peut être trop rapide mais pourtant foudroyante. En l’absence des hommes nous parle d’amour, d’amitié, de passion, des moments clés d’une vie, qui vous marquent. Le roman nous bouleverse et nous questionne sur de nombreux sujets. Loin d’être un ouvrage militant ni communautariste, il évoque une histoire d’amour belle et simple, qui se fiche des conventions sociales et du temps qui passe, inexorablement. Philippe Besson réussit ici une quasi-perfection, un livre qui touche au plus près, et durablement.

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