Félicitations ! Ton soutien à bien été envoyé à l’auteur
J'aime bien les gens, mais pas chez moi

J'aime bien les gens, mais pas chez moi

Publié le 15 mars 2021 Mis à jour le 9 mars 2024 Humour
time 2 min
5
J'adore
0
Solidaire
0
Waouh
thumb 0 commentaire
lecture 143 lectures
5
réactions

Sur Panodyssey, tu peux lire 30 publications par mois sans être connecté. Profite encore de 29 articles à découvrir ce mois-ci.

Pour ne pas être limité, connecte-toi ou créé un compte en cliquant ci-dessous, c’est gratuit ! Se connecter

J'aime bien les gens, mais pas chez moi

Avec les autres c’était toujours : Ooooh ! Vous faites comme ci …

                                        ou                                                       

                                                        Ah oui ... Vous faites comme ça ?


Et alors, en quoi ça les dérangeait ?

L’autre jour n’avait-elle pas croisé la voisine en train de passer la serpillière sur le pas de sa porte en la scrutant dans l’intention ostensible de lui faire sentir qu’Elle, ne le faisait jamais ? Si elle avait envie d’étouffer sous la poussière sans avoir d’assiettes propres avec la télé allumée 24h sur 24 en lieu et place de vitres trop embuées pour observer dehors,
C'ÉTAIT SON DROIT.

Quand elle avait montré un DVD à son collègue venu lui en emprunter un, n’avait-il pas critiqué la façon dont elle classait les films ?

Lors de la soirée beuverie du mois, ne lui avait-on pas reproché de ne pas centrer les photos dans leur cadre, blâme qui plus est venant d’amis proches ? (Parce ce qu’il y avait les amis proches ET les amis pas proches).

Elle détestait que l’on utilise ses toilettes, qu'est-ce qu’elle savait de l’hygiène personnelle des autres ?
Et leurs semelles de chaussures ? Lasse à l’avance de devoir demander à chacun de retirer bottes ou chaussures, elle avait préféré ne plus les laisser entrer du tout.

Ingrid ne voulait pas être désagréable mais chez elle, c’était chez ELLE !

 

D’où son choix : se voir dehors ou chez les autres.
Evidemment là encore elle avait droit à des remarques : alors c’est quand que tu nous invites ?

Bennn

Portrait à l'encre de chine par Chantal Perrin Verdier

Pour autant la taxer d’ asociale était un bien grand mot, tout au plus se qualifierait-elle de : circonspecte.

Pour preuve son dernier amoureux en date qui avait critiqué son lit : trop petit, trop dur, tout juste bon à la position du missionnaire. Je t’en foutrais moi du missionnaire - d’ailleurs elle doutait fortement qu’un missionnaire d’aujourd'hui ait l’occasion de prendre une quelconque position.

Finalement la situation actuelle pourrait bien jouer en sa faveur.
Comment pourrait-on reprocher à une citoyenne respectueuse des autres d’appliquer les consignes à la lettre :
soit prophylaxie et distanciation ?
De quoi assurer sa tranquillité encore quelques mois.

 

 

 

Photo de couverture : Steven Lasry sur Unsplash

Illustration dans le texte : Chantal Perrin Verdier

lecture 143 lectures
thumb 0 commentaire
5
réactions

Commentaire (0)

Tu peux soutenir les auteurs indépendants qui te tiennent à coeur en leur faisant un don

Prolonger le voyage dans l'univers Humour
Chapitre 11
Chapitre 11

Garée et toujours assise dans ma voiture, je guette les passants qui entrent dans le parc Montsouris. 16h53. Je souff...

Aurore Dulac
12 min
Chapitre 10
Chapitre 10

Lundi 8 avril 2022 Contrairement aux jours précédents, je suis réveillée avant que mon r&...

Aurore Dulac
14 min
Sourire
Sourire

Un mot d'un dictionnaire, ma définition, vôtre sourire, ma joie. D'entrée,...

Bernard Ducosson
1 min

donate Tu peux soutenir les auteurs qui te tiennent à coeur