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CHRONIQUE DU TRAVAIL DÉCONFINÉ (#31)

CHRONIQUE DU TRAVAIL DÉCONFINÉ (#31)

Publié le 15 mai 2020 Mis à jour le 29 sept. 2020 Entrepreneuriat et start-up
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CHRONIQUE DU TRAVAIL DÉCONFINÉ (#31)

Barbara, manageuse d’artistes

 

Dans mon métier, on travaille sur le long terme et on doit être dans l’anticipation tout le temps. Or, aujourd’hui, c’est devenu très difficile de se projeter, et beaucoup de questions n’ont pas de réponses.

Les artistes dont je m’occupe n’ont pas de projets actuellement. Mon activité était donc un peu au ralenti avant le 17 mars. Avec le confinement, cela n’a pas changé grand-chose pour moi au niveau du travail. La grande différence c’est que je suis tombée malade tout de suite, pendant trois semaines. Quand je suis sortie de l’hôpital, on m’a donné un papier qui indiquait qu’il fallait rentrer chez soi et ne pas travailler. Il était précisé qu’un arrêt de travail serait envoyé à la DRH. Cette phrase a été un déclic. Je me suis dit : Je suis ma propre DRH. Je me suis mise en arrêt de travail pendant une semaine !

Après, j’ai fait un mi-temps : je travaillais le matin ou l’après-midi. Depuis le jour du dé-confinement, c’est un peu plus soutenu, mais j’essaie de garder une forme de lenteur que j’apprends à apprivoiser avec ma convalescence. Je peux par exemple attendre 24 ou 48 heures avant de répondre à des mails que je considère moins importants que d’autres. Avant, jamais je ne me serais autorisée à faire ça. J’étais plutôt du genre à répondre immédiatement, peu importe le jour et l’heure. Je ne veux plus me faire subir ça. Je téléphone aussi beaucoup plus qu’avant. Ça m’aide à accepter le manque de contact physique imposé par le virus.

J’ai l’impression que je suis un peu en jachère. Si un des artistes avec qui je travaille devait sortir un album ou commencer une tournée à l’automne, je serais en stress. En stress monstrueux ! Comment exercer mon métier « comme avant », rentrer dans des négociations plus ou moins conflictuelles alors qu’on a besoin, je crois, d’être aujourd’hui bienveillants les uns envers les autres ? Comment organiser des journées promo en face à face sans que l’artiste puisse serrer la main aux journalistes, en se posant la question de porter un masque ou pas, sans échanger autour d’un café ?  Comment travailler sur une tournée à l’automne si elle peut être annulée ? Et comment savoir qui de nos interlocuteurs sera toujours en poste après la période du chômage partiel ? Qui va être laissé sur la brèche ? Je ne suis pas certaine que je serais capable d’affronter la situation aujourd’hui. 

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