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CHRONIQUE DU TRAVAIL CONFINÉ (# 16)

CHRONIQUE DU TRAVAIL CONFINÉ (# 16)

Publié le 3 mai 2020 Mis à jour le 29 sept. 2020 Entrepreneuriat et start-up
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CHRONIQUE DU TRAVAIL CONFINÉ (# 16)

Sarah, chargée de secteur à la direction de la voirie

 

 

« J’ai commencé ce nouveau poste en janvier dernier. Je m’occupe notamment des problèmes d’entretien de la chaussée. Avec le confinement, il y a beaucoup moins de travaux. On ne conserve que les interventions urgentes, par exemple celles liées à une fuite de gaz.

Les habitants ont modifié leur comportement lorsqu’ils font des signalements : ils en font beaucoup moins car ils ont compris que c’est plus difficile pour nous d’intervenir. Si par exemple il y a un feu tricolore de travers, ils ne vont pas nous le signaler ; ils savent que ce n’est pas très grave. En revanche, s’il y a une plaque d’égout qui a été enlevée, ils vont nous le signaler de manière plus rapide et surtout de manière plus précise qu’avant (ce qui est précieux quand on ne peut pas se déplacer).

On est beaucoup en télétravail. On conserve un jour de présentiel par semaine. D’habitude on intervient sur un quartier. Pendant le confinement, quand on est présent, on intervient sur toute la ville. Je me suis par exemple déplacée pour fermer une île sur laquelle les habitants peuvent se promener ; il fallait vérifier le nombre de barrières dont on avait besoin (les agents en ont habituellement trois de secours ; pour le confinement, il en fallait dix).

A titre personnel, je me sens très seule car je viens d’arriver. Je ne peux pas demander conseil à mes collègues. Au niveau « horizontal », le confinement n’est pas très agréable. Au niveau « vertical » en revanche, ce confinement a des bienfaits. Les « chefs » doivent appeler leurs collaborateurs, de manière individuelle, au moins une fois par jour pour vérifier notamment s’ils vont bien. Quand mon supérieur hiérarchique m’appelle, il me demande aussi : « Et quelles sont tes questions ? ». Il répond à toutes celles que j’aurais pu poser à mes collègues si nous n’étions pas en confinement.

Je crois qu’avec cette crise, on va faire un gros bond dans le management collaboratif. Dans notre municipalité, c’est un peu comme à l’armée : tout est très pyramidal. En ce moment, l’humain revient au centre. Les interventions portent moins sur : « Tu as bien fait / ou mal fait ton travail » mais plus sur des rapports d’égal à égal. Des rapports humains. »

 

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